Bijour à tous, vous, élèves fraîchement de retour en cours (c'est français ça ?
c'est ma prof qui serait contente!). Eh oui le temps est venu de retourner à ses pages blanches et , accessoirement, à ses interros. Autant pour vous que pour moi, et soyons franc, ça nous fout le moral dans les sockettes.
Vous aurez tous remarqué une attente un peu longue depuis ma dernière partie mais ces saletés de cours me bouffent tout mon temps et j'ai presque plus de temps à vous consacrer, à vous et à ma fic. J'espère que malgré le fait que les cours m'embrouillent l'esprit et me pompent mon énergie, vous apprécierez cette partie (dont j'avoue que je ne suis pas spécialement fière, mais bon ça arrive, lol). Voilà bizou à tous et courage, la toussaint n'est plus très loin (règle n°1 de la rentrée : toujours, toujours rester optimiste, même lorsque c'est impossible, c'est la clé du bien-être et du calme
) Faut faire quelque chose je deviens folle, tous ces cours ça me plombe la tête! MDR. Heureusement que ce forum est là. Bon allez assez bavarder je vous livre ma partie.
Partie 17-----------------------------------------------------------
Rick plongea sous l’eau et tenta d’ouvrir les yeux mais une sensation de picotement intense le força à les clore. Il revint à la surface : s’il n’arrivait pas à ouvrir les yeux sous l’eau il ne pourrait pas se venger de Squib en le coulant à son tour. Désespéré, il se jeta sur son dos, s’agrippant à ses épaules et s’appuyant sur le bas de son dos avec ses pieds. Il glissa et Squib retira ses doigts d’un geste. Déçu, Rick alla s’asseoir à côté d’Adena qui trempait ses jambes dans l’eau. Il croisa puérilement les bras.
- Bah alors mon petit Rickers, tu as un problème? lui demanda-t-elle en lui frottant le dos.
Celui-ci marmonna quelque chose qui signifiait qu’il n’arrivait pas à couler Squib. Adena se mit à rire.
- Ahhhh c’est pour ça que tu lui bondis dessus comme ça. J’ai cru que c’était un flash back : « le maître est de retour! » couina-t-elle en imitant la voix de Rick dans leurs jeunes années avec un certain talent.
Celui-ci la regarda de travers. Adena lui ébouriffa les cheveux comme un petit garçon en prenant soin d’écraser son visage de la paume de sa main. Rick retrouva le sourire. Il lui prit les mains et les mit hors de portée de son visage, ce qui eut pour effet de le rapprocher dangereusement d’Adena. Ils ne se rendirent pas tout de suite compte à quel point ils étaient prêts l'un de l'autre. Leur nez se frôlèrent tant ils étaient proches, Rick pouvait sentir son souffle sur ses joues tandis qu’il plongeait dans son regard.
- Je sors avec quelqu’un! dit-elle en criant presque.
Elle ne savait pas ce qui lui avait pris de le lancer comme ça, d’un coup, mais ce rapprochement avec Rick l’avait effrayée. Il lui lâcha les mains et tout le monde se tourna vers elle en un seul mouvement.
- Quoi? On vit ensemble et je ne savais pas que tu avais un mec! Mais depuis combien de temps? demanda Megan.
- Trois ans.
Plusieurs hoquets de surprise se firent entendre.
- Dena pourquoi tu nous en a pas parlé?
- Comment il est? Parle-nous de lui!
- C’est sérieux entre vous?
- T’aurais dû nous le dire!
- Dena, c’est qui ce mec?
Toute l’attention s’était soudain reportée sur elle.
- C’est pour ça que je voulais pas vous le dire, j’avais pas envie de subir un interrogatoire en règle.
- C’est normal qu’on s’intéresse à la personne avec qui tu sors, lui fit remarquer Sunny. Tu es notre amie. Allez dis-nous tout.
Adena se frotta les doigts et commença à enrouler une mèche de cheveux autour de son index. Elle réprima une envie de rire en imaginant ce que ses amis diraient s’ils le rencontraient.
- Et bien c’est un homme intelligent. On a beaucoup de choses en commun, il est gentil et drôle. Mais…notre relation n’est pas faite pour durer.
- Pourquoi tu dis ça? Ca fait quand même trois ans que vous êtes ensemble.
Adena mordilla l’extrémité de son pouce.
- Nous avons une grande différence d’âge. Il est plus vieux que moi. Donc je ne pense pas qu’on puisse construire quelque chose ensemble et qu’on attende les mêmes choses.
- Tu devrais demander conseil à Nate, question différence d’âge il s’y connaît.
Les mots s’étaient échappés tout seuls des lèvres de Tanis. Elle n’avait pas voulu le présenter comme ça devant toute la bande mais la fureur qu’elle ressentait depuis le matin ne s’était en aucun cas atténué. Au contraire, le fait de s’être retenu d’aller aplatir Nate et cette femme en public par souci de décence lui donnait des fourmillements dans les doigts. Elle était rentré chez elle folle de rage, frappant sur tout ce qu’elle pouvait, si bien que son pain avait terminé briser en deux morceaux.
Nate releva soudain la tête. Tanis n’avait pas évoqué ne serait-ce que son prénom depuis la veille. Cependant, il n’avait aucune idée de ce dont elle pouvait parler. Il se disait que rien que le fait de s’adresser à lui, même implicitement était un progrès. Il avait tort.
- Qu’est-ce que tu veux dire?
- Comme si tu ne savais pas de quoi je suis en train de parler.
Nate sentit toutes ses espérances s’évanouir aussi vite qu’elles étaient nées. Voyant une discussion animée planer au-dessus de leur tête, il prit Tanis par le bras et la conduisit dans le living. Il ne tenait pas à s’afficher à nouveau devant ses amis.
- OK, dit-il lorsqu’il fut sûr que personne ne les entendrait, qu’est-ce que j’ai encore fait?
- Tu te fous de ma gueule? explosa-t-elle. Que tu fasses ça mais en plus que tu mentes et que tu nies!
- Tanis de quoi tu parles?
- Tu le sais très bien!
- Non, explique-moi!
- Arrête!
Elle plaqua ses deux poings contre ses oreilles. Elle ne voulait pas l’entendre. Nate se demanda si elle n’était pas en train de faire une crise d’hystérie, elle lui faisait franchement peur. Il s’approcha d’elle et lui plaqua les bras le long du corps.
- Non, toi arrête! Tu deviens folle, puisque je te dis que je ne sais pas de quoi tu parles!
Et soudain, il comprit! Tanis l’avait vu. Elle l’avait vu avec Brenda. Toutes ses tentatives pour dissimuler son secret venaient de disparaître en un clin d’œil. Il s’accroupit afin d’avoir son visage à la même hauteur que celui de Tanis, s'agitant toujours furieusement sur son fauteuil.
- OK, je crois que je viens à l’instant de comprendre.
Les yeux de Tanis s’embuèrent presque aussi rapidement que son corps s'était immobilisé. Faire éclater sa colère en accusant Nate de tout et de rien, c’était une chose. Le voir se dégonfler et tout lui avouer, s’en était une autre.
- Je ne peux pas encore t’expliquer mais je peux te promettre que ce n’est pas ce que tu crois.
- Oui, évidemment…
- Tanis…
Il se risqua à lui prendre la main. Il la regardait bien en face, pour lui prouver qu’il était sincère.
- Je t’aime, tu dois me croire. Fais-moi confiance. S’il te plaît.
Tanis apprécia quelques instants la peau sèche et douce de Nate sur ses doigts. Son regard était franc. Elle s’imaginait plongeant en lui, examinant les coins et les recoins de son cerveau et de son cœur, afin de savoir si son fort intérieur était aussi honnête que ses yeux. Avec un mélange de regret et d’amertume elle retira sa main de la sienne.
- Comment puis-je faire confiance à l’homme que j’aime lorsqu'il me fait comprendre qu‘il ne veut pas fonder une famille et qu'il me cache l'existence d'une femme dans sa vie?
Elle se leva et sortit du salon avec lenteur, abandonnant une larme égarée sur sa joue. C’était la première fois qu’elle doutait de la parole de Nate. Et elle espérait ardemment que ce serait la dernière. Car malgré tout ce qu’on pourrait dire, ça faisait trop mal…