(°-----We used to be friends...And more-----°)

«Well I've never been the kind to ever let my feelings show...And I thought that bein' strong meant never losin' your self-control...Let it fall like rain, from my eyes......»

Une voiture fila à toute allure, fenêtre grandes ouvertes, radio poussée au maximum le long d'une route un peu boisée...

L'engin passa sans ralentir devant un imposant portail qui surmontait l'entrée d'un grand batiment de briques rouges et blanches.

Les paroles d'une chanson de Keith Urban réveillèrent en douceur l'atmosphère endormie... Quelques instants à peine...Le temps que la voiture s'éloigne et qu'on ne saisisse bientôt plus qu'un murmure, un simple filet de voix...

Et puis à nouveau le silence.Tout redevint vide de bruit...

''Vide''...C'est le premier mot qui lui était venu à l'esprit lorsqu'elle était arrivée devant ce portail quelques instants plus tôt...

Avant d'entrer elle s'attarda à contempler l'endroit, comme pour en imprimer à nouveau chaque centimètre carré, chaque odeur dans son esprit un peu anésthésié de tout ça...

Rien ne semblait avoir vraiment changé au premier coup d'oeil...Mais si on s'attardait un instant on prenait vite conscience que c'était loin d'être le cas...L'académie n'avait pas seulement été vidée de ses «habitants» depuis sa dernière visite, on l'avait surtout vidée de son âme...
Il n'y avait plus de rideaux aux fenêtres, les carreaux sales et un peu jaunis tiraient triste mine, les drapeaux de différentes nationalités qui habillaient fièrement l'entrée quelques années plus tôt avaient disparu, laissant place à de grands poteaux blancs vides de couleurs qui ne semblaient plus avoir aucune utilité.
Les chaises longues qui abritaient leurs longues heures de repos avaient quand à elles déserté des pelouses qui n'avaient pas l'air d'avoir été tondues depuis une éternitée...
Elle réussit à entraperçevoir l'entrée d'un des grands courts bleus...Ce court, autrefois si propre et chargé de la bonne énergie des élèves de l'académie paraissait à présent à l'agonie,recouvert de feuilles et de branchages. Signe que l'automne avait commencé un travail et que personne n'était venu le terminer...

Elle prit une longue inspiration avant de se décider à entrouvrir le portail...Il se laissa faire sans trop résister, même s'il ne se gêna pas pour grincer bruyament, un peu comme pour se plaindre d'avoir été maintenu dans la même position durant tout ce temps...

Elle pénétra à l'intérieur de l'académie, en silence, lentement...Comme on pénétrerait dans un endroit sacré...
Le simple contact de ses pieds sur les gravillons de la petite allée la fit frisonner légèrement.
Même ce bruit si anodin lui avait manqué...Ce bruit qu'elle comparait à l'époque au fait de mâcher des céréales...Elle esquissa un sourire en repensant à une Adena complètement incrédule devant cette grande découverte.
-Mais si je t'assure Dena ! Lui avait-elle assuré un matin alors qu'elles prenaient leur petit déjeuner. C'est exactement le même bruit ! Tiens vas-y, bouche toi les oreilles et mâche ! Tu verras !
Adena lui avait jeté un regard mi-méfiant mi-amusé.
-Meg t'es sûre que c'est du lait qu'ils ont mis dans tes céréales ?
Mais la jeune fille ne l'écoutait déjà plus. Une grosse bouchée de Corn Flakes dans la bouche, un doigt dans chaque oreille, elle mâchait avec force.
-Oui exactement ça ! Avait elle lancé tout sourire une fois le tout avalé...Exactement comme des céréales !
Adena n'avait jamais essayé de la contredire, mais elle n'avait jamais non plus manifesté la moindre crédulité vis à vis de cette théorie un peu étrange...

Sans même s'en rendre compte, Megan était arrivée à hauteur de l'entrée...Elle se retourna pour mesurer le chemin qu'elle venait de parcourir...Elle avait l'impression d'y être parvenue en 3 petites enjambées ce qui la surprit un peu...
Cette allée lui semblait tellement plus longue quelques années plus tôt lorsqu'elle rentrait discrètement au beau milieu de la nuit (après être sortie en cachette) et qu'elle marchait sur la pointe des pieds, en faisant presque un pas sur chaque caillou pour éviter de faire trop de bruit.

Elle grimpa une à une les quelques marches de l'escalier qui menait à la grande entrée...La grande porte qui était autrefois toujours ouverte était à présent condamnée...Elle distingua une grande affiche jaune, placardée contre son battant. Visiblement elle avait du subir les assauts du vent qui avait frappé la région quelques jours plutôt. Un des coins pendait dans le vide. Machinalement et sans doute une des nombreuses manifestations de la maniaquerie qui la caractérisait depuis toujours, elle appuya légerement ce coin contre la porte afin que le mastic retienne à nouveau l'affiche.
Puis elle lut ce qui était écrit en penchant la tête pour déchiffrer cette écriture un peu bancale...
A vrai dire, on y apprenait rien qu'elle ne sache déjà...Une annonce, une dâte, (celle du jour même), et puis en bas, en tout petits caractères, le numéro de téléphone d'une entreprise...

Elle se retourna, jeta un coup d'oeil panoramique à ce paysage familier, puis décida de s'asseoir sur la marche la plus haute pour attendre...Quel meilleur endroit pour ça ? Le court désaffecté peut être...Mais ce n'était pas le point de rendez-vous fixé au départ, et puis y retourner était une chose qu'elle ne se sentait pas capable de faire toute seule...Trop de souvenirs difficiles rattachés à ce lieu...

Elle se laissa donc doucement tomber sur la dernière marche, prenant appui sur ses mains et retrouvant avec plaisir le contact de ce béton un peu froid...
Elle fut parcourue d'une petite remontée d'images d'autrefois...Elle avait passé tellement d'heures assise ici à refaire le monde avec Adena tout en reluquant les garçons, à jeter un oeil aux clichés de Cody, à réviser ses cours de littérature 5 minutes avant une interro...

Une inscription attira soudain son attention sur le rebord de la marche. Visiblement gravée à même le béton, elle était aussi difficile à déchiffrer que le message placardé sur la porte. Elle plissa les yeux et essaye de comprendre ce qu'il y avait d'écrit...
On pouvait y lire en fait, d'une écriture très mal assurée et très certainement masculine : «Ici Gary Squib Furlong a embrassé 12 filles - S.F». Inscription suivie de 12 petits batons pas très droits, un peu à la manière de Crusoé qui comptait ses jours de solitude...

Elle sourit amusée par le côté frimeur du jeune garçon qu'elle avait presque oublié après toutes ces années, puis redécouvrit avec émotion les quelques mots gravés juste sous cette phrase :
«Ici Gary Squib Furlong s'est pris 11 gifles ainsi qu'un bon coup de pied ou je pense - C.P».

Cassidy...Ce genre de phrase ne pouvait venir que d'elle...Megan lèva les yeux au ciel, un brin amusée, mais surtout émue...
Elle avait toujours adoré le sens de la répartie de la jeune fille...Sur ce plan la elles se ressemblaient vraiment toutes les deux...Ce n'est pas pour rien qu'elles étaient si proches...
-Tu nous manques beaucoup tu sais...Murmura-t'elle doucement en s'adressant directement à elle comme elle avait parfois l'habitude de le faire lorsqu'elle était seule...
Elle baissa la tête, chassant une larme qu'elle avait senti remonter doucement.
-N'y songe même pas petite intrépide ! Pensa t'elle en s'adressant mentalement à cette larme.

Puis, pour chasser ces pensées, elle reporta son regard sur l'inscription de la marche.

-Alala sacré Squib, murmura-t'elle à voix haute en souriant à nouveau un peu, nostalgique...

-Eh oui,comme tu dis sacré moi, lui répondit en écho une voix masculine...

Elle sursauta et relèva la tête, surprise. Face à elle un jeune homme qu'elle n'avait pas vu arriver lui sourit de toutes ses dents.
Plutôt grand, frolant le mètre quatre-vingt cinq, des cheveux blonds assez courts et en bataille, plutôt mal rasé mais juste ce qu'il fallait pour lui conférer une allure «mure»(et non pas négligée), de grands yeux bleus qui semblaient sourire aussi fort que le reste de son visage...

Il n'y avait pas de doute, c'est bien le jeune frimeur aux multiples conquêtes imaginaires qui lui faisait face. Un frimeur qui avait gagné une certaines classe en plus de quelques années tout de même...Elle hésita même un instant, sa mémoire avait gardée intact l'image du jeune blond un peu gringalet de l'époque...

-Squib, mince ! Squib c'est toi ! S'exclama finalement la jeune fille en se relevant d'un bond et en époussetant son pantalon qui avait pris avec lui au passage une bonne partie de la poussière accumulée sur les marches.

-Mince ? Tu trouves aussi que je me suis affiné hein ! Nota t'il en souriant fièrement. Eh bien en fait non, ce n'est pas vraiment moi puisque tu le demandes, répond le garçon sur le ton de la confidence.

Il se pencha un peu en avant et reprit en parlant à voix basse.

-Tu sais ce que c'est, les conspirations, le gouvernement nous manipule tout ça...

Megan fit la moue :

-Toi tu as un peu trop forcé sur la derniere saison de FBI Portés Disparus non ?
-Elle était d'enfer hein ? Il ouvrit de grands yeux, passionné par le sujet...Bon le season final etait un peu trop prévisible à mon goût mais...

Megan lui jeta un regard amusée. Il baissa la tête gêné.

-C'est vrai, j'avais oublié...Ce genre de séries c'est pas vraiment ton truc hein !

Elle hocha la tête de gauche à droite pour confirmer son propos, quelques mèches brunes lui voletant devant les yeux.

Elle aussi avait drolement changé, nota-t'il...Elle avait d'abord pris quelques centimètres depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu même si la croissance finit forcément par stopper sa route à un moment ou un autre.
Non le plus flagrant était l'allure féminine que son visage avait pris, ses traits étaient légèrement plus marqués tout en conservant la douceur qui caractérisait son visage autrefois...Egalement plus fine elle dégageait une impression de grâce et de sérénité ce qui troubla le jeune garçon.
Il n'avait jamais vu Mégan autrement que comme une jeune fille complètement obsédée par le sport et par ses études...Et c'est une femme qui se tenait à présent dévant lui...

Elle lui sourit, ce qui n'acheva pas vraiment de dissiper son trouble. Il se racla faiblement la gorge puis se ressaisit.

-Ooh, et puis allez, trêve de blablatages O'Connor ! Dans les bras de tonton Squib, allez !

Le jeune garçon ouvrit grand ses bras et Megan se fit la remarque que ça lui donnait l'allure un peu ridicule d'un père-noel de supermarché qui s'apprête à accueillir un enfant sur ses genoux.

Puis elle se dit également que si le pere-noel était comme ça elle irait probablement bien plus souvent sur ses genoux.

Mais elle ne put tout de même s'empêcher de taquiner le jeune homme.

-Tu me fais peur quand tu dis tonton Squib, objecta-t'elle en souriant. Ca a un côté «vieux pervers qui veut m'offrir des bonbons» je trouve !
-Ben et alors, t'aimes pas les bonbons ? Lança le jeune garçon avec un vieux clin d'oeil ridicule.
-Pfff, lança la jeune fille amusée en s'approchant de lui.
Elle vint doucement se lover entre les bras qui l'accueillaient.Il la serra tendrement s'amusant de remarquer qu'elle lui arrivait tout juste au niveau des épaules... Ils restèrent ainsi quelques instants, silencieux...

-Mince j'avais oublié que tu étais si grand, murmura enfin Megan, toujours collée contre lui...Et puis...(Elle s'interrompit tout à coup)...Mais ! Squib, jme trompe ou tu utilises enfin de l'eau de toilette ?
Elle relèva la tête et le dévisaga avec un grand sourire.
-Je suis fière de toi !
-Ah ah très drôle ! Répondit le jeune homme vexé mais tout de même un peu amusé.

Puis il prit un air très sérieux pour répondre à cette moquerie.

-Eh bien figure toi que dans mon métier, et tu en sais quelque chose,on est sans arrêt être en représentation ! Alors c'est normal, on nous demande d'avoir une allure exemplaire !

-Oh tu sais moi, je ne raffole pas de tout ces endroits ou il faut se "montrer" justement, fit remarquer la jeune fille, je préfère vivre ma vie de joueuse tranquillement. Je n'ambitionne pas vraiment une carrière de jet-setteuse pour préparer ma reconversion...

Elle s'interrompit quelques instants, puis reprit un peu taquine :

-Et la barbe de 2 jours genre «Je rentre d'un périple aventurier, et je suis un vrai baroudeur qui avait oublié son rasoir Gilette» ça fait partie du travail de représentation ?.
-Non ça c'est parce que ça plait beaucoup aux femmes, lança Squib en affichant un air dragueur.
-Les femmes...Mégane se retint de rire...C'est que petit Squibby est devenu un homme ma parole ! ...Et un homme qui intéresse les femmes qui plus est ! Il est bien loin le temps ou tu fantasmais sans espoir sur Monique hein...
-Eh oui...Bien loin ce temps la...Trop même...
Les deux jeunes gens se sentirent soudain pris d'une légère mélancolie...Megan se colla à nouveau contre lui quelques instants.
-Ca fait du bien de te revoir O'Connor, murmura Squib, en posant affectueusement sa tête sur celle de la jeune fille.
Megan sourit et ferma les yeux.
-Ca me fait également du bien de te revoir, monsieur le dragueur aux 12 conquêtes...
Squib se décolla brusquement, un peu surpris.
-Je...De quoi tu parles ? Si c'est de cet article dans L'Inquisitor du mois dernier, je tiens à dire pour ma défense que la moitié de ces filles n'étaient que des fans qui m'avaient pris en chasse ! De vraies furies d'ailleurs!
Megan éclata de rire. Finalement le jeune garçon n'avait pas beaucoup changé durant toutes ces années...
-Mais non grand nigaud, je ne te parle pas de tes frasques avec la gente féminine incapable de résister à tes charmes ! Je t'avoue que je n'ai pas lu un seul article te conçernant ces derniers mois d'ailleurs...Tu es moins célèbre en Angleterre qu'ici il faut croire. Non, moi je te parle de ça.
Joignant le geste à la parole, elle lui désigna la petite inscription sur les marches qui n'apparaissait qu'en partie de là ou ils se trouvaient. Il ouvrit d'abord grand les yeux, un peu interloqué, puis la mémoire fit son travail et tout lui revint d'un coup.
-Oh...Mince j'avais complètement oublié ça ! Lança t'il en se passant une main dans les cheveux et en se dirigeant en direction de l'inscription sur la dernière marche.Vraiment complètement oublié tout ça !! Et je...Oh....
Il stoppa net dans son élan...Il venait de lire la petite phrase qui suivait la sienne...Il passa doucement son index sur les quelques mots comme pour sentir à nouveau un peu de celle qui l'avait écrite.

-Cassidy...
-Oui, murmura Megan sans rien ajouter d'autre.

Squib se mordit la lèvre et s'assit doucement, juste à l'endroit ou Mégan s'était assise quelques instants plus tôt. La jeune fille vint le rejoindre et prit place à ses côtés.

Ils laissèrent le silence parler à leur place quelques minutes. Puis Squib le brisa enfin.

-On revient ici et...tout remonte...C'est dingue...
-Oui hein...Ca me fait pareil depuis tout à l'heure...

Il leva la tête, jetant un regard ému sur ce qui les entourait....Retraçant mentalement le chemin qu'il parcourait à l'époque chaque jour pour se rendre aux divers lieux stratégiques de l'académie...Réattribuant des souvenirs à chaque petit endroit qui avait eu de l'importance...

-Tu te rappelles la première fois qu'on s'est rencontrés ? Lança t'il à Megan en souriant...On ne devait pas avoir plus de...
-...13 ans, termina la jeune fille à sa place...Oui je m'en rappelle comme si c'était hier...Comment oublier une rencontre aussi...marquante...
Elle sourit à l'évocation de ce souvenir...
-Eh oui, on oublie pas facilement le jour ou on fait la rencontre de Squib Furlong, frima le jeune homme...
-Ca...C'est le moins qu'on puisse dire acquiesca la jeune fille...






Squib était à l’académie depuis tout juste trois heures, et déjà, il s'y sentait comme un poisson dans l’eau.

Il avait balancé ses affaires partout sur le parquet de sa chambre sous les yeux effarés de son nouveau compagnon de chambre qui lui de son côté s'affairait à remplir ses placards minutieusement.

Il avait dévoré quelques tablettes chocolatées en cachette, s’était mis à dos la dame de la cafétéria et avait réussi à esquiver le directeur qui l’avait poursuivi dans les couloir, son léger ventre ballottant allègrement au rythme de sa course.

La planche à roulette et l’illégalité avaient vaincu et Squib s’était donc retrouvé au grand air, dans cette immense cour où le gazon était tellement vert et le ciel si bleu qu'il se serait cru dans une émission pour adolescents sur le tennis.

C’est si étrange la vie parfois…

Il sortit par la porte principale, se tenant sur le haut du perron, entre les imposantes colonnes blanches.
Il posa ses mains sur ses hanches, et balaya du regard le domaine innondé d’élèves transportant valises, boîtes de balles et raquettes de tennis, tout en prenant les airs d’un roi qui venait de prendre pleine acquisition de son territoire.

Ses hormones bouillonnaient et ses yeux étaient trop petits pour tout voir.

Il était fin prêt à aller embêter la gente féminine.

Il la remarqua après quelques secondes. Elle était mignonne, mais plus ou moins son genre. Il préférait les petites blondes aux yeux bleus alors qu’elle avait les cheveux très foncé, tendant vers le noir. Elle semblait toute petite, avec des yeux foncés. Décidément plus ou moins son genre...

Mais elle avait tellement l’air en furie contre sa valise, ses raquettes qui ne cessaient de tomber, son sac à dos rempli à craquer de livres, et sa copine qui gloussait sans cesse à ces côtés qu’il ne put s’en empêcher… cible parfaite.

Il s’approcha d’un pas nonchalant, une main dans la poche, l'autre jonglant avec une mini balle en mousse, décochant des petits signes de tête au passage à ses connaissances imaginaires.

Au moment où il passait au niveau de la jeune fille, il lui lança précipitamment la balle en lui criant ‘’Attrape !!’’.

Megan, attrapa la balle par pur réflexe en poussant un petit cri et en laissant tomber un sac rempli de vêtements, ses raquettes et ses balles de tennis.

-Oh, Meg, tu ne m’avais pas dit que tu l'avais finalement acheté ce soutien-gorge bleu avec les petites fleurs blanches ! s’écria Adena en pointant le vêtement question dans le sentier gravelé, alors que les gens tout autour ne se gênaient pas pour rire.

-ESPÈCE D’IDIOT ! rugit Megan en se précipitant sur ses sous-vêtements éparpillés sur le sentier.

-Hé, moi j’y suis pour rien si les femmes ne peuvent pas faire deux choses à la fois ! transporter et attraper sont deux trucs que les hommes savent faire au même moment !

Adena gloussa (encore) et alla prestement se présenter à Squib. Elle ne perdait pas une occasion de faire connaissance avec de nouveaux garçons.

-Moi, c’est Adena… Je suis nouvelle ici! dit-elle en exhibant son plus beau sourire.
-Je suis Squib, je suis un ancien !
-Oh oui ? lança une Adena de plus en plus excitée. Tu es ici depuis quand ?
-Trois heures !

Megan, toujours en train de fourrer ses vêtements dans son sac, jeta un regard noir à Squib.

-Tu es un marrant ! Et ton nom aussi est amusant! dit Adena en riant et en rejettant ses cheveux dans son dos.
-C’est un nom débile, et lui aussi en est un, grogna Megan.
-Et c’est qui la lionne dans la plate-bande, là-bas ? demanda Squib en sourcillant, avant de se reprendre sa balle sur le crâne.
-C’est ma meilleure amie, répondit-elle en souriant. On est en chambre ensembles! Je te présente Megan la rabat-joie, sblasa Adena.
-Désolée de ne pas avoir envie de courir dans un champ de marguerites et de chasser les papillons alors que mes sous-vêtements sont exposés à toute l’académie immédiatement après mon arrivée ! Grogna la jeune fille
-Oh, Meggie, fait pas la tête ! C’était une blague !! tenta de fraterniser Squib.
-.. Get lost, Squib! Et puis c’est quoi ce surnom de toute façon, j’te jure…

Squib se proposa à Adena pour la guider à leur chambre en exécutant une comique révérence, et la jeune frisée le suivit en rigolant, oubliant totalement sa meilleure copine dans le gazon.

Megan ferma son sac avec énervement avant d’apercevoir des chaussures bon marché juste devant ses mains. Elle leva les yeux et ne put trop discerner qui était face à elle, étant aveuglé par le soleil.

-Ne t’en fait pas trop avec Squib… Je crois qu’il est un peu frimeur mais il n’a pas plus l’air méchant qu’un chiot! dit une voix rieuse teinté d’un charmant accent français.

Megan retira les brins d’herbe de ses cheveux, se releva et tomba nez à nez avec…un des plus beaux garçons qu’elle ait eu l'occasion de rencontrer. Un visage d’ange, un sourire accueillant et réconfortant, des yeux rieurs...Elle se ressaisit en riant nerveusement et en reprenant avec difficulté ses sacs.

-Oh c’est juste qu’il m’a énervé, ce ‘’Squib’’… Chouette accueil disons…(Elle fit la moue) Oh et au fait, moi c’est Megan.
-Sébastien. Enchanté, lui répondit-il en serrant doucement sa main.

Megan exerça un vague pression sur cette main avant de se ressaisir en réccupérant sa raquette et en se retournant vers la bâtisse. Elle déglutit en levant la tête vers ce temple du tennis. Elle était impressionnée, effrayée, ses genoux refusaient d’avancer. Monter ces marches et traverser ces portes la ferait entrer dans le monde, le vrai. Elle savait que le plus difficile n’était pas d’y rentrer mais bien d’y rester. Et qu’elle allait devoir se battre éperduement. Elle soupira, oubliant la présence du Français à ces côtés.

- … stressant, non ?
… un peu, répondit Megan nerveusement et redevenant soudainement sérieuse.

Sébastien laissa la jeune fille se ressaisir quelques instants, sachant mieux que quiconque ce que cette nervosité pouvait vous faire à l’estomac...Cette boule dans la gorge à la vue de cette école qui ne représentait pour le moment rien mais qui représentait tout, en réalité.

-Besoin d’aide pour les sacs? finit-il par demander.
-Oh, eh bien, oui, pas de refus, dit-elle en montrant les valises qui débordaient littéralement.

Ils gravirent le sentier et montèrent les marches tranquillement.

-Tu sais d’où il lui vient, son surnom débile? Demanda t'elle.
-À qui? A Squib? (Megan hocha la tête) Oh...Il te dira sûrement que c’était le surnom que ses copains durs à cuire lui ont donné ou un truc du genre… En réalité il m’a dit tout à l’heure que lorsqu’il a vu Titanic (pour la première fois) il s’est étouffé avec des bonbons de marque ‘’Squib’’, tu sais dans cette scène ou Rose se déshabille pour que Jack la dessine… Mais attention… Secret d’état, dit Sébastien en adressant un sourire et un clin d’œil à Megan, alors qu’ils traversaient la majestueuse porte en riant et en oubliant où ils venaient de pénétrer et pour quelles raisons.

* * *

-Eh bien...Je ne me rappelais pas avoir été si...Lourd...Nota Squib en souriant alors qu'ils terminaient de se remémorer ce petit moment...

En mettant en commun leurs souvenirs réciproques ils étaient presque parvenus à revivre cette scène qu'ils avaient pourtant vécu bon nombre années plus tôt...Durant quelques instants, l'étendue vide et triste qui leur faisait face avait reprit un peu vie...Cascadia revivait sous leurs mots et leurs souvenirs...

-Je te le confirme alors, taquina Megan en lui donnant un léger coup de coude. On avait pas vu plus «lourd» que toi dans toute l'histoire de l'académie ! C'est dire !

-Oui bon n'exagèrons rien, grogna Squib un tantinet vexé.Et puis cette académie n'aurait jamais été la même sans moi...
Megan sourit et lui jeta un regard amusé.
-C'est bien vrai...finit elle par répondre avec sincérité.
Squib haussa un sourcil, cherchant ou était l'arnaque...
-O'Connor je rêve ou tu viens de me faire un compliment sans coup tordu caché en deuxième ligne ?
La jeune fille s'accouda légèrement contre l'une des colonnes et répondit moqueuse :
-Tu rêves Furlong, le jour ou je te ferais un compliment Bates aura rasé son immonde barbe !
Squib eut un rictus de dépit.
-Ne me dit pas qu'il a toujours ce bouc immonde...J'ai jamais compris quel intérêt esthétique il trouvait à ça...
-Eh bien aux dernières nouvelles, Nate m'a envoyé les photos de leur dernier noël chez les grands parents et il semblerait que Papi Bates ne se soit pas encore résolu à se séparer de cette...chose...

-Si c'est pas malheureux...Fit Squib en haussant les épaules...Oh et Nate...Il va bien ? Et Tanis ? Et la petite ? Je n'ai pas eu de nouvelles d'eux depuis une éternité !
-Tu vas pouvoir leur demander toi même, répondit Megan en désignant d'un mouvement de tête l'entrée de l'académie.

En effet, quelques mètres plus loin, le portail grinçait pour la 3ème fois de la journée (et surement pas la dernière) laissant apparaître un jeune couple plutôt bien assorti.

Au loin Nate apperçut les deux compères et sourit. Tanis se renfrogna.

(A suivre)

Nob, contente d'avoir lu ton petit ajout après ma partie!

Et j'ai vu que tu t'es amusée à remanier mes paragraphes lol! Next time, tu m'avertiras, je ferai les changements, j'suis possessive quand vient le temps de parler de mes bébés.

Désolée c'était pas voulu ! En fait quand j'ai copié de Word au forum ça m'a fait un bloc compact sans passages à la ligne ! Alors j'ai refait les paragraphes au feeling sans forcément me rappeler par coeur de l'organisation initiale !

Tu peux toujours éditer si c'est pas exactement comme t'avais mis ! Tu as le pouvoir

Une superbe fic! j'ai l'impression de me répéter quand il s'agit de vos fics!
J'aime beaucoup la première rencontre entre Megan et Squib! J'avais vraiment l'impression de regarder un des épisodes de la première saison!
En tout cas je n'ai qu'une chose à dire: Vivement la suite de ce bijou!

J'adore, j'adhère ! Trop court par contre, j'étais partie pour en lire encore des pages et des pages

Franchement, j'aime beaucoup le côté "flash-back" de la fic! Et puis j'imagine très bien que la rencontre de Megan et Squib se soit passée comme ça Tout à fait le style de Squib

Et c'est quoi l'affiche sur la porte de Cascadia ? Un avis de démolition ? Joyeuse idée

Et Cassidy, il lui est arrivé quoi ??

M'enfin y'a plein de mystères et je pense que ça nous annonce plusieurs looooongues suites, et ça me réjouit !

J'espère qu'on en aura une tout bientôt ! Keep on girlz ! J'adore !!

-Tu pourrais faire un effort et sourire Tan ! Lanca Nate à la jeune fille.
-Pas envie...gromela cette dernière en laissant machinalement trainer ses pieds sur les graviers et en s'arrangeant pour marcher le plus lentement possible.
-Pfff...Tu es vraiment impossible...Remarqua le jeune homme agacé. On dirait que tu as 10 ans quand tu te comportes comme ça.
-Et on dirait que tu en as 50 quand tu me parles comme si j'étais ta fille, rétorqua Tanis qui ajouta ensuite sur un air de défi : Tu me fais penser à ton père...Cette même façon de vouloir tout diriger autour de toi...

Nate serra les dents et dut lutter pour ne pas relever la remarque. La jeune fille avait volontairement cherché à l'irriter, et il y avait bien longtemps qu'à ce petit jeu il ne se laissait plus avoir.
Il remonta nerveusement ses lunettes qui lui glissaient sur le haut nez et se contenta de hausser les épaules.
-Comme tu veux...Continue à bouder si ça t'amuse. Ca fera surement très plaisir aux autres de te retrouver si joyeuse après tout ce temps !... Remarque ils ne seront pas trop dépaysés en même temps...

Il n'avait pas pu s'empêcher de glisser cette petite précision, (ce qui relevait pourtant de l'inconscience si on connaissait un tant soi peu le caractère bouillant de la jeune fille).
-Pardon ? Hurla t'elle. (Ce qui fit sursauter Megan et Squib plus loin sur le perron). J'peux savoir ce que tu essaies d'insinuer la ?
-Oublie...rétorqua Nate, toujours très stoique en désignant l'entrée d'un mouvement de tête. On est pas seuls alors si tu veux bien tu me feras ta crise un autre jour d'accord ?
-Ma...Je...Ma crise...T'es gonflé de dire ça ! Exulta la jeune fille.
Puis finalement elle prit conscience qu'il avait raison. Elle jeta à son tour un regard en direction de leurs 2 amis.
Squib et Megan semblaient un peu surpris et gênés par la petite scène qui se déroulait juste sous leurs yeux.
«Grr McTaggart, se sermonna la jeune fille intérieurement, encore une fois tu ne peux pas t'empêcher de faire le spectacle...Qu'est ce qu'ils vont penser de toi si t'arrives en criant comme une furie...»
-On en reparlera, gromela t'elle alors à Nate entre ses dents.
Puis elle s'arma d'un sourire à faire dérailler le TGV Paris-Strasbourg,et se précipita en courant vers le perron.
-Meeeeeg ! Squibyyy ! Cria t'elle aux deux jeunes gens qui préfèrerent passer sur l'incident et ouvrirent de grands bras chaleureux pour accueillir leur amie.

-Heeey Tanis ! Lanca Squib sur un ton enjoué en la serrant dans ses bras. Mince ce que tu t'es embellie depuis la dernière fois qu'on s'est vus ! J'ai cru devenir aveugle quand tu as passé le portail !
-Pfff...Tanis leva les yeux au ciel tout en quittant l'étreinte du jeune garçon. A ce que je vois tu es toujours aussi minable en matière de drague mon pauvre Squib !
-Toujours ! Répondit fièrement le garçon, un grand sourire aux lèvres.
-En parlant d'amour, comment va Cody ? Questionna t'elle en lui lançant un clin d'oeil complice.
Squib se renfrogna légèrement
-Co.. qui ?
Tanis sourit indulgente.
-Oh je vois...Elle lui lanca un petit coup de coude complice dans le ventre.Allez, tu sais ce qu'on dit hein ! Une de perdue, dix de trouvées !
-Ouais ben j'attends toujours les 150 précédentes alors, rétorqua le jeune garçon en haussant les épaules.
Tanis éclata de rire puis se retourna vers Megan qui attendait toujours les bras ouverts. Elle lui sourit de toutes ses dents.
-Je vais attraper des crampes si tu te dépèches pas de venir dans mes bras, lanca la fragile brune à l'énergique furie.
Tanis ne se fit pas prier deux fois et serra son amie dans ses bras avec émotion.Elles restèrent ainsi quelques instants sans bouger, à savourer leurs retrouvailles.

-Ah quand les femmes se retrouvent, c'est toujours tellement émouvant, lanca Nate en achevant de rejoindre le trio à petites enjambées.
-Oui hein ! Se moqua Squib. Elles sont bien trop sensibles ces demoiselles.
Puis il tendit sa main vers Nate en signe de virilité. Ce dernier hésita puis se pencha finalement pour serrer le grand dadet blond dans ses bras en une accolade qui se voulait quand même un minimum virile. Puis il se recula et retira ses lunettes pour les nettoyer.
Il les frottait avec un mouchoir un peu usé quand Squib remarqua son air fatigué et las.
-Mince tu as de sacrées cernes. Lanca-t'il
Nate lui sourit en reposant ses lunettes et se contenta de répondre :
-La maturité...
Malgré tout Squib n'était pas dupe. Le jeune homme semblait amaigri depuis les dernières photos qu'il lui avait fait parvenir. Et puis une certaine...mélancolie semblait émaner de son regard d'habitude si délicieusement cynique. Ses cheveux en bataille et sa tenue un peu négligée achevèrent de convaincre le jeune homme qu'il n'avait pas du beaucoup dormir durant les jours précédents.

Megan et Tanis se décollèrent enfin de leur étreinte «féminine» et Nate s'approcha de celle qui n'était pas sa femme, tout en évitant soigneusement le regard de celle qui l'était.
Il serra Megan dans ses bras quelques instants.
-Ca fait plaisir de te revoir, murmura t'il en se reculant. Et puis dis donc ,tu es devenue une sacrée belle femme O'Connor !
-Oui hein ! Confirma Squib en passant son bras autour du cou de la jeune fille et en lui pincant les joues comme le font les grand-mères parfois. C'est moi qui lui ait tout appris niveau look à la petite.
Megan se dégagea de l'étreinte Squibyenne et lui jeta un regard amusé :
-Squib si je m'étais inspiré de toi comme modèle au niveau de mon look, il n'y a que dans les friperies ou les raves parties qu'on tolèrerait ma présence !
-Oh n'exagère pas ! Se défendit le jeune garçon en arrangeant le col de sa chemise. Tu peux pas nier que j'ai la classe dans cette tenue...
Mégan ne répondit rien. Squib lui tira la langue. Tanis rit. Nate jeta un regard aux alentours.
-Les autres ne sont pas encore arrivés ?
-Nop ! Répondit le jeune blond. Ou alors ils jouent à cache-cache et ils sont doués !
-Alors Adena n'est pas encore là assura Megan en riant. Elle a toujours été incapable de gagner à ce jeu. Etrangement on la retrouvait toujours dans la penderie à comparer les différentes finitions de ses robes. Et comme il n'y a plus d'armoires depuis longtemps ici, elle se serait sentie trop dépaysée pour jouer à cache-cache.
Ils rirent tous de bon coeur, plus touchés par l'amusant souvenir d'Adena et de sa passion des robes que par moquerie.
-Qui sera la pour de bon finalement ? Questionna Tanis.
-Pas Cody, gromela Squib en détournant la tête et en s'attardant à la contemplation des différentes facettes du tronc d'un acacia quelques mètres plus loin.
-D'après ce que je sais Adena et Rick seront là,répondit Megan. Jesse également, et puis Sebastien et Sunny. Et ça doit être tout...
Squib avait légèrement tressauté en entendant Megan prononcer le nom de Jesse, ce qui n'échappa à personne.
-Nous serons donc 10 fit remarquer Nate savant calculateur. Il va donc nous manquer un joueur.
-Un joueur ? Questionna Squib
-Oui pour l'équipe de foot...
-Et tu comptais nous faire jouer contre qui remarqua le jeune garçon en riant ? Les arbres ?
Tanis se mit à rire, Megan se tapa le front.
-Squib tu ne vois pas qu'il se moque de toi ?
Le blondinet jeta un regard à Nate, puis à Megan, puis à nouveau à Nate qui affichait à présent un grand sourire.
-Pfff...J'le savais très bien assura t'il à l'assemblée. Si on peut même plus rentrer dans une plaisanterie...
-On peut va Squibby ! lanca Nate en lui tapant amicalement l'épaule. On peut !
Il l'entraina près de lui et ajouta :
-Allez vient m'aider à réccupérer les tentes dans le van qu'on a garé devant l'entrée. J'ai besoin d'un homme fort pour m'aider à les installer ensuite.
-Alors tu as pensé à moi ! Lanca fièrement le jeune garçon en bombant le torse.
-Euh non, ajouta Nate, mais comme ni Sébastien ni Jesse ne sont arrivés je fais avec ce que j'ai !
Squib se dégonfla immédiatement et se renfrogna, faussement vexé.
Il n'y avait rien de méchant les petites piques de Nate. Il le savait. Aussi bizarre que cela puisse être, cette façon de se charrier avait toujours été pour les deux garçons une manière d'exprimer leur amitié réciproque. Une amitié qui ne s'encombrait pas de gêne et de moments gnan-gnan. Une amitié entre garçons en clair.

Les deux jeunes filles se retrouvèrent seules sur le perron. Observant les 2 jeunes hommes s'éloigner, un sourire aux lèvres.

Vivre une telle scène avait quelque chose de doucement irréaliste. Après avoir vogué durant les 8 dernières années dans un monde où tout allait si vite, ou rien n'était sécurisant...Après avoir vécu des disputes, des rencontres, des histoires d'amour, des objectifs professionnels plus ou moins atteints, des naissances pour certain, des échecs, des réussites...Après s'être noyés dans le flot de cette vie d'adulte, se retrouver ici était un peu comme flaner sur les chemins d'une enfance en fuite, d'une adolescence gravée en chacun d'eux....Ils partageaient probablement tous cette impression de rentrer «à la maison». Cascadia avait sans conteste forgé les individus qu'ils se trouvaient être aujourd'hui, et chacun d'entre eux gardait au fond du coeur des moments inoubliables vécus entre ces murs. Des premiers chagrins d'amour aux premières désillusions, de la perte d'un être cher aux disputes sans lendemain, des premières victoires sur les terrains mais aussi hors des courts...Aucun d'entre eux n'aurait su dire s'il préférait ces expériences d'adolescents à ce que la vie avait à leur offrir aujourd'hui, mais ce qui était certain c'est que chacun, en poussant ce lourd portail à l'entrée avait été saisi par la même impression. Cette espèce de vague à l'âme qui ferait presque prendre tout son sens à la phrase un peu naive de Dorothy à la fin du Magicien D'oz «On est jamais mieux que chez soi».



-On marche un peu ? Proposa Megan à son amie, troublant le silence et les réflexions dans lesquelles chacune des deux jeunes filles semblaient s'être plongées.
Tanis hocha la tête.
Elles quittèrent le perron et ses marches remplies d'histoire et s'engagèrent sur le côté du batiment.
Elle marchèrent plusieurs minutes en silence, aucune des deux ne semblant vouloir troubler la quiètude de ce moment. Puis Megan se décida finalement à poser la question qui la démangeait depuis que le couple était arrivé quelques minutes plus tôt...
-Ca ne va pas avec Nate ?
Tanis releva la tête et regarda dans le vide droit devant elle. Elle soupira puis repartit à son observation de la taille de la pelouse.
-On peut dire ça oui...Répondit-elle enfin
-Qu'est ce qui se passe ? S'inquièta Megan
-Je...Je sais pas si j'ai envie d'en parler répondit Tanis sans relever la tête. Si ça ne te dérange pas bien sur...
-Oh...Je comprends ne t'en fais pas, murmura la jeune fille en souriant. C'est comme tu le sens. Mais si tu as besoin d'en discuter tu sais que je suis prête à écouter.
Tanis tourna la tête en direction de son amie et lui rendit son sourire.
-Oui je le sais.

Les deux jeunes filles continuèrent leur périple dans le parc boisé de l'académie.
Juste au dessus d'elles, le ciel commençait déjà à revêtir ses habits nocturnes. Légèrement teinté de rose et de bleu clair, il recouvrait l'académie d'un hale protecteur. L'air était un peu frais en ce début de soirée. Megan frissonna.
-Il fait déjà frais, murmura-t'elle, j'espere que vous avez pris des couchages bien molletonés.

Tanis ne répondit pas. Elle venait de s'arrêter juste à côté d'un grand chêne et faisait passer son pouce sur l'écorce en fermant les yeux. Megan haussa un sourcil interloqué.
-Tu....tripotes un arbre ou tu essaies de récolter de la sève ?
Tanis rit et secoua la tête de gauche à droite.
-Non...C'est juste...Cet arbre...Ca me rappelle...
Elle ne termina pas sa phrase.
-Tu as des souvenirs en commun avec cet arbre ? Interrogea Megan toujours intriguée par le comportement de son amie. Tu nous avais caché ton arbrophilie !
-Mais non, reprit Tanis nostalgique...Cet arbre me rappelle une soirée...Y a bien longtemps de ça...
-Oh...Fit Megan qui connaissait un peu l'histoire...La genèse de Tanis & Nate hein ?
-Voila on peut dire ça acquiesca la jeune fille en décollant son pouce de l'abre. Une belle genèse comparée à son prologue tu ne trouves pas ?





-Tanis ne court pas si vite ! Je n'ai pas les jambes d'un tennisman moi ! Fit une voix essouflée
-GAGNEEEEE ! Hurla la jeune fille en plaquant sa main contre le vieux chêne aux branches fournies qui protégeait ce coin de l'académie.
-Oui ben pas vraiment difficile articula le jeune garçon en se penchant en avant et en posant ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle.
-T'as pas tapé ! T'as pas tapé ! Fit remarquer la jeune fille en sueur, une mèche de cheveux collée au front, complètement excitée par une victoire qui ne serait validée qu'une fois que le garçon aurait «confirmé» son arrivée.
-Tu sais, nota le jeune homme en plaquant machinalement sa main contre le gros tronc, tes cheveux complètement décoiffés et ton halètement pour reprendre ta respiration ne sont pas vraiment en accord avec la magnifique robe que tu portes.
-Qui a voulu faire la course alors qu'on était en tenue de soirée en même temps hein ? Argua la jeune fille en lui tirant la langue.
-Celui la même qui a perdu, reconnu Nate en s'accoudant complètement contre l'arbre.
-Voila ! Lanca Tanis sur un ton victorieux avant de prendre à son tour appui contre le tronc.

Durant quelques instants on entendit plus que le souffle irrégulier des deux jeunes gens, troublé par le murmure pas si lointain d'une musique en provenance de la grande salle et le faible chant de quelques grillons qui chantaient leur joie de l'été retrouvé...

-Tu penses que ton père nous cherches ? Questionna la jeune fille ?
-Je ne sais pas...Répondit le jeune garçon en haussant les épaules. Il avait l'air d'y tenir à ce que je le fasse son discours.
-J'aurai trouvé ça mignon moi aussi...Fit remarquer Tanis en lui souriant malicieusement.
-Tiens, tu as retrouvé ton sourire,remarqua Nate en lui en offrant un à son tour. Où est donc la Tanis qui pleurait sur les marches du perron il y a quelques minutes ?
La jeune fille baissa la tête gênée.
-Oh...Oublie ça...C'était rien vraiment.
Il se rapprocha un peu de Tanis. Du haut de ses 15 ans il mesurait deja une bonne tête de plus qu'elle.
-Si tu pleurais c'est ce que ce n'était pas rien Tanis lanca t'il doucement.
-Si je t'assure. Murmura la jeune fille sans relever la tête.
-Tu ne veux vraiment pas me dire ? Insista t'il en se rapprochant légèrement.
-Tu me trouverais ridicule je t'assure.
Il sourit.
-Plus ridicule que Squib qui essaie de manger ses céréales en faisant l'équilibre ou que Rick qui lave ses chaussures avec du nettoyant moquette ? Je n'crois pas...
-Oui bon...Reconnut Tanis en esquissant un sourire.
-Alors dit moi, répéta doucement Nate.
Il se trouvait désormais très près de la jeune fille. Son souffle sur le haut de son front encore un peu humide la fit frissonner.
-Bon...Finit-elle par gromeler d'une voix à peine perceptible. J'espèrais qu'un certain cavalier m'accompagne à cette soirée, et il en a préférée une autre...
-Oh ! S'offusqua doucement Nate. Quel est le gougeat qui a osé te faire ça.
La jeune fille releva la tête et plongea son regard dans celui du garçon. Il ne fallut pas lui faire un dessin pour comprendre d'avantage.
-Oh...répéta le jeune homme sur un ton différent...Je......Je vais tuer cet imbécile de Squib !
-Pardon ? Répliqua Tanis en haussant un sourcil.Je te confie que j'aurai aimé aller à ce bal avec toi et tu me parles de tes projets de meurtre envers Squib ?
Nate recula de quelques mètres en se tapant le front.
-Cet imbécile m'a conseillé de ne pas t'inviter. Il m'a dit que tu n'accepterais jamais d'y aller avec un looser comme moi qui tient bien mieux un livre qu'une raquette entre ses mains...
Tanis ouvrit grand la bouche. Partagée entre la joie de ce que venait de lui apprendre Nate et l'irritation contre Squib. C'est cette dernière qui prit le dessus.
-Fais en sorte qu'il souffre quand tu l'achèveras ! Rétorqua la jeune fille, retrouvant soudain les instincts de tueuse qui faisaient sa réputation sur les courts.
-Tu peux compter sur moi répondit Nate en souriant...
Tanis baissa à nouveau la tête un peu gênée, faisant machinalement trainer son pied gauche contre le pied de l'arbre.
-Alors en fin de compte tu aurais aimé y aller avec moi ? Murmura t'elle d'une voix à peine audible. Mais et Cody ?
Le jeune garçon réfléchit quelques instants...
-Cody...Eh bien Cody est...Je ne sais pas...Elle est vraiment très gentille, et cultivée...mais c'est comme...Comme si tu avais à choisir entre un match opposant Federer à Agassi et un match opposant Hantuchova à Srebotnik tu vois...Cody est comme un match de tennis féminin...Ca peut être intéressant quand y a rien d'autre à la télé...
-Et donc, moi je suis plutôt comme un Federer/Agassi alors ? Questionna la jeune fille sans fausse modestie.
Nate ne répondit pas, il se contenta de lui sourire.
-Eh attention à ce que tu dis quand même sur le tennis féminin ! Fit remarquer Tanis amusée, je te rappelle que je suis une fille et que je joue au tennis moi aussi !
-Oui mais quand Tanis McTaggart est sur le court, il faudrait être fou pour ne pas être suspendu à ses coups de raquette, rétorqua Nate toujours tout sourire.
Tanis lui rendit son sourire.
Au loin les premières notes d'une chanson bien connue de Robbie Williams retentirent...



Tanis tendit l'oreille et ouvrit grand les yeux d'excitation.
-Oh...j'adore cette chanson !
Nate , sans se départir de son sourire, s'approcha d'elle et lui tendit la main.
-Tu danses ?
-On se croirait dans un film américain...Fit remarquer la jeune fille en souriant et en posant sa main dans celle tendue par Nate.
Il l'attira doucement à lui et murmura :
-Je leur ai tout appris aux américains.

Les deux jeunes gens commencèrent alors à danser sous ce chêne, éclairés uniquement par les quelques lampions installés pour l'occasion dans tout le parc, se balançant doucement au son de la voix douce de Robbie Williams.
Lorsque retentirent les dernières notes, ils échangèrent leur premier baiser. Tanis sur la pointe des pieds, les yeux dans les yeux, le coeur dans les étoiles..



-Ce qu'on pouvait être gnan-gnan quand même lanca Tanis à Megan en levant les yeux au ciel.
Les deux jeunes filles s'étaient laissées tomber au pied de l'arbre le temps de se remémorer ces quelques souvenirs.
-Arrete, rétorqua Megan. Ce moment tu nous en as parlé pendant des semaines comme le plus beau de ta vie. Il avait même détroné la fois ou tu avais vu les Spice Girls en concert !
-Et pourtant c'était vraiment un chouette concert ! Fit remarquer Tanis en riant...Alala...Sacrée Mel B...
-Justement, murmura Megan en riant à son tour...Ne dénigre pas ton passé parce que ton présent n'est plus aussi beau.
-Va donc lui expliquer à lui répliqua Tanis en designant d'un signe de tête Nate qui, flanqué de Squib arrivait dans leur direction...

(A suivre)

Une nouvelle lectrice
J'aime énormément votre nouvelle copro les filles (j'espère que vous ne l'abandonnerez pas ).

J'adore l'ambiance un peu spécial qui y règne. A vrai dire je ne saurai dire ce que c'est, mais il y a quelque chose de particulier à votre histoire qui fait qu'on a aucune envie de la quitter et qui nous donne une envie folle de connaitre la suite!
De plus, la musique qui accompagne chaque scène est un régal!

Cependant: NATE ET TANIS! C'est ça quoi?! Tanis et Nate! Alors là non les filles, vous avez craqué! Ca me déçoit beaucoup, ils sont si mal assortis


Allez vite une suite

Drilou, j'vois que la bataille Adenate/Tanate fait encore rage

Alors les girlz, premier commentaire : FRUSTRATIOOOONNNNN !! Non, j'suis injuste, c'est super de m'avoir mis une suite !! Mais j'suis tellement dedans à chaque fois que c'est trop dur de voir la fin de la partie arriver

En fait je crois que je devrais jamais commencer à lire une fic tant qu'elle est pas postée en entier

Franchement c'est toujours aussi bien, les moments au présent et les petits retours dans le passé, cette histoire que vous nous servez au compte goutte, même si c'est frustrant

Et j'adore le petit aperçu de l'amitié Squib/Nate, c'est trop ça

Sans parler des musiques très bien choisies pour accompagner tout ça ! Bref, un vrai petit chef d'oeuvre qui se doit d'avoir une suite très très très très vite !!

Et puis y'a pas à dire, Federer/Agassi, c'est quand même autre chose (gros loser de suisse va )

La suite !!!!

Squib, la main gauche emmitouflée dans ce qui semblait être un vieux mouchoir datant de l'avant guerre, trottinait à côté de Nate, qui de son côté levait les yeux au ciel, l'air de demander à Dieu ce qui lui avait pris le jour ou il leur avait envoyé Gary Furlong sur terre...

-Vous voilà déjà ? S'enquit Megan surprise de voir les garçons revenir aussi vite. Vous avez eu le temps de monter toutes les tentes ? (Elle haussa un sourcil moqueur). Vous nous auriez caché une grande carrière chez les scouts ?
Nate designa Squib, enfin plutôt sa main, avant de répondre d'un ton las :
-Je crois que même pour laver les couverts en plastique ils n'auraient jamais voulu de Squib chez les scouts!
Ce dernier lui lança un regard noir. Megan prit appui sur l'arbre derrière elle et se releva afin de venir à leur rencontre.
De son côté Tanis, toujours assise, se contentait de fixer un point a l'horizon, sans doute afin d'éviter celui, un peu moins dégagé, que lui laissait entrevoir l'avenir avec sa chère moitié...
-Vous avez été attaqués par un ours ou quoi ? Fit Megan interloquée en découvrant la blessure que recouvrait le mouchoir légèrement rosi du jeune blond...
-Non...Par une sardine...Répondit Nate moqueur.
-Bates va jouer dans le mixer, lança Squib froidement.
Froideur qui s'évanouit immédiatement au contact des mains chaudes de la jeune fille qui recouvraient la sienne.
Elle se mordit la lèvre.
-C'est une sale blessure que tu as la. Comment tu as fait ton compte ?
-Voyons tu sais bien que Squib ne sait pas compter ! Ajouta Nate histoire d'enfoncer encore un peu le couteau...enfin la sardine...dans la plaie.
Squib prit une profonde inspiration, signe qu'il retenait énormément l'état d'enervement dans lequel les remarques de son «ami» l'avaient plongé depuis quelques minutes.
Il sentait que quelque chose n'allait pas chez lui en fait, et plus que jamais Nate matérialisait cette gêne, ou cette souffrance peut être, par un cynisme acerbe.
Squib avait muri depuis l'époque Cascadienne, et aujourd'hui il avait enfin compris que le silence vaut parfois mieux que quelques mots qu'on ne pense pas vraiment.
Megan, qui avait senti le même état d'énervement chez son amie nostalgico-irritée, supposa que l'ambiance ne redeviendrait pas meilleure si les deux tourteraux n'avaient pas l'occasion de s'expliquer seuls à seuls...Et si on ne remédiait pas rapidement à cette situation conflictuelle,cela allait finir par avoir un impact sur la joie de leurs retrouvailles...

Ce n'est donc pas complètement innocement qu'elle lança à Squib dont elle tenait toujours la main entre les siennes.
-Bon suis moi, j'ai de l'alcool à 90°C dans ma voiture, on va nettoyer ça avant que ça ne s'infecte.
-Eh mais ça pique ça ! S'offusqua le jeune garçon en lui lançant un regard inquiet.
A peu près l'opposé du regard mauvais que Tanis venait de lui jeter... Elle n'était pas du tout dupe de la manoeuvre de Megan.
Seul Nate, qui s'était éloigné quelques mètres plus loin ne semblait pas avoir spécialement compris ce qui se passait autour de lui.

-Et puis franchement qui se promène avec de l'alcool à 90°C dans sa voiture hein ? Questionna (assez justement) Squib.
Megan lui jeta un regard noir à faire palir une lampe de poche.
-Un mot de plus et je finis le travail de cette sardine à mains nues ! Murmura t'elle au jeune homme qui n'insista pas d'avantage.
De toute manière,Tant qu'elle n'enlevait pas ses mains de la sienne il se sentait prêt à la suivre partout, ou tout du moins jusqu'à sa voiture. Même si cette sensation étrange et peu familière que ce contact provoquait en lui, l'intriguait au plus haut point...

Ils s'éloignèrent donc, laissant Tanis et Nate à leur mutisme, priant pour que l'un des deux finisse par briser le silence une fois qu'ils se seraient suffisement éloignés...

-Bon je suppose qu'elle ne va pas tomber non plus ta main...Lança soudain Megan qui venait de prendre conscience qu'elle n'avait pas laché le jeune garçon depuis quelques minutes.
-...Oui, je suppose...Acquiesca Squib a contrcoeur tandis que la jeune fille relachait prise.
Il soutint donc à nouveau sa main lui même...
Tous les deux ils fonctionnaient un peu en garde alternée songea-t'il amusé.
-On ferait de bons parents pour cette main tu ne trouves pas ? Lanca t'il à Megan avec un clin d'oeil complice.
Cette dernière lui jeta un regard amusé.
-Et qu'est ce qui arriverait si par hasard je décidais de réclamer le droit d'élever notre enfant main seule hein ? Tu serais bien embêté pour jouer au tennis !
Squib rapprocha sa main contre lui et eut un mouvement de recul.
-Eh oh c'est MA main ! Fit-il avec une voix d'enfant à qui on essaierait de voler un jouet.Alors pas touche babouche !
Megan éclata de rire.
-Pas touche babouche ! J'avais complètement oublié cette expression ridicule que tu t'es toujours evertué (sans succès) à vouloir faire entrer dans les moeurs.
Elle secoua la tête gentillement amusée avant de poursuivre.
-Alala...Il y a des choses qui ne changent pas malgré le temps qui passe...Comme ce bon vieux Freddy (elle désigna le mouchoir de Squib d'un signe de tête). Tu dors toujours avec ?
Le jeune garçon se renfrogna.
- Il a pas de prénom et non ça fait bien longtemps que je ne dors plus avec dabord! Je l'avais dans ma poche par pur hasard parce que l'autre jour il trainait sur ma commode et je...
- Squiib...Le stoppa Megan d'un geste de la main.Pas la peine de te justifier, je plaisantais !
Elle sourit tout en lui jetant un regard assorti à ce sourire.Voyant qu'il tressautait légèrement et baissait les yeux elle s'inquiéta de son état :
-Tu n'as pas trop mal ça va ?
Il haussa les épaules avec suffisance.
-Non bien sur, je ne suis pas douillet attends ! C'est pas une simple entaille qui va me remuer les entrailles non plus !
-Ben oui mais bon, on voit quand même un peu l'os quoi, répondit la jeune fille en ayant un léger rictus de douleur.
Squib manqua de tourner de l'oeil mais tenta de garder contenance.
-Non l'os t'es sure ? J'ai pas trop regardé en fait...J'aime pas trop la vue du sang et...(Il s'arrêta net.Elle souriait à présent de toutes ses dents)...Et tu es en train de te foutre de moi...
-J'avoue fit elle en se mordant la lèvre, l'air faussement coupable...C'etait une sardine Squib, pas un Tomawhok qu'on t'avais lancé de loin...Donc a moins que tu te sois lascéré toi même volontairement, y a peu de chance pour que cette petite chose soit allée si loin dans l'anatomie de ton poignet.
-Tu sais pas ce que peut faire une sardine en colère ! Rétorqua Squib malgré tout amusé lui même par sa propre candeur (spéciale dédicace Austin fantnew).
-Et comment t'as fait ton compte finalement ? Interrogea Megan alors qu'ils s'engageaient sur le chemin en gravier.
-Ben...Squib baissa la tête gêné...En fait j'ai marché sur mon pied...
Megan haussa un sourcil...
-Euh...Tu m'arrêtes si je me trompe mais normalement le système c'est pas que tes pieds marchent sur le sol plutôt que tes pieds marchent sur tes pieds ?
Il leva les yeux au ciel
-Non mais j'ai trébuché si tu préfères. On venait de sortir les tentes du van et on les déposait dans l'entrée (Il désigna de sa main valide les 4 gros sacs qui en effet attendaient sagement près du grand portail qu'on vienne les tirer de là). Et puis à un moment Nate ma demandé de me pousser pour déposer le sac qu'il portait. J'ai pas compris ce qu'il me demandait...Et quand je me suis retourné j'ai...je sais pas...trébuché, j'ai marché sur mon pied gauche avec mon pied droit et je suis tombé en plein sur le premier sac d'ou dépassait cette fichue sardine voilà...Ca pourrait arriver à tout le monde après tout, conclut il à la fin de son récit d'ancien combattant de la sardine.
-Oui on peut dire que tu n'as pas de chance acquiesca la jeune fille amusée.
Ils étaient à présent arrivés à hauteur du portail.Megan attrapa le battant, il était vraiment froid. Pas très étonnant vu l'air plutôt frais de ce début de soirée.
Ils sortirent l'un à la suite de l'autre. Elle tint le portail de façon à ce que le jeune homme puisse le passer sans se faire mal.
Devant l'académie la route était plutôt calme.Il faut dire qu'elle était déjà d'ordinaire peu fréquentée durant la journée. Alors cette statistique n'augmentait pas particulièrement quand que le jour commençait à décroître.
Megan jeta un regard à droite et à gauche pour s'assurer que personne n'arrivait puis elle s'élança, suivie du jeune garçon en direction du côté opposé de la route, ou, juste à côté d'un mini van fleuri était garée sa petite voiture blanche.
Tandis qu'elle cherchait son trousseau de clef Squib releva la tête en direction du nord de la route...(au nord, bien plus au nord fantnew)
-Je me demande quand vont arriver le prince et sa chère princesse...
-Oh je sais pas vraiment répondit Megan qui s'activait à «désactiver justement» le systeme d'alarme de sa voiture. Il me semble qu'ils devaient rouler une bonne partie de la journée.
-Oh ben par ce temps ça n'a pas du être désagréable vu la voiture dans laquelle monsieur-dame ont la chance de rouler et vu le temps qu'il a fait toute la journée.
Sur ces quelques mots, il s'accouda machinalement sur le capot de la voiture de Megan, arborant l'air sur de lui qui continuait, tant d'année après à se donner dans une tentative désespérée de se sentir un peu plus...vivant et confiant...

Un bruit strident déchira la quiétude de ce début de soirée. Il venait de déclencher l'alarme...Megan se tapa le front et leva les yeux au ciel et en posant très certainement la même question au seigneur que Nate quelques minutes plus tôt...

JE sais pas trop qui tu comptes dans vos 3 lectrices, mais tu peux m'y inclure! Enfin, tu pourras bientot!

Tu te doutes bien que vu les circonstances et le fait que j'arrive péniblement à emprunter un ordi pendant 5 minutes pour vous dire "je survis" et voir mes messages, j'ai aps encore lu! Mais, des que je pourrais je le ferais et je vous écrire un long message pour vous faire part de mes impressions!

EN attendant, continuez, parce que je ne doute pas que ce soit génial!!!!

Déja la musique: 20/20
Le couple Tanis/ Nate qui bat de l'aile c'est une bonne intrigue.
Megan et Squib... j'adore leur relation!!
Vous avez trouvé le moyen d'exclure Cody...! lol
Elle a du faire souffrir Squiby donc elle est privée de fic!

Vivement la suite!! Je pense comme Sub que je devrais pas commencer à lire une fic qui n'est pas finie! C'est mauvais pour mes nerfs!

Vite vite la suite!

Avant tout: merci pour la dédicasse à ma candeur


Passons aux choses sérieuses maintenant: votre fic.
Cette suite était tout aussi agréable à lire que les parties précédentes. Suivre les retrouvailles des anciens de Cascadia est une partie de plaisir avec vous! On est accros à chaque partie et on se demande ce que vous nous réservez pour la suite alors j'espère que vous nous la posterez bientôt pour pas décevoir vos fans

J'espère que ça va péter entre Tanis et Nate

Vivement la suite

Très joli partie, Miss

Pas décevoir les fans hein...

Je suis désolée, c'est ma partie qui bat de l'aile, mes parents sont débarqués et du coup j'ai un peu moins le temps d'écrire!!! D'ici dimanche ou lundi le tout est posté illico presto :)

Et je la ferai la plus longue que je peux pour me rattraper!!!

Merci de nous lire :)

Moi aussi j'espère que ça va péter entre Tanis et Nate, mais pour mieux redémarrer après ^^

J'adoooore, toujours trop court forcément, mais vous posteriez 120 pages que je dirai encore que c'est trop court

Franchement, Squib et sa sardine... du lui tout craché quoi Tout comme le coup de l'alarme de voiture quoi

C'est toujours aussi bon et j'attends avec impatience le départ des parents de manounette pour avoir une loooooonnnngue suite !!

Je pensais que j'en avais raté beaucoup plus, mais finalement ça va encore j'ai pas trop de retard.

Eh bien je veux vous dire que j'adore, et puis ça me fait bizarre de revoir dans ma tête tous ces personnages que vous faîtes revivre pour nous, en tout cas je ris toujours autant des remarques de Nate (j'aime le cynisme) et aux aventures de Squib.

=o= mais ça suffit!!!

Toutes ces me=aces qui pla=e=t sur le plus beau couple de tout l'u=ivers u=iversel


=ate et ta=is! =ate et ta=is


Awwwww sublime


1) J'ai u= é=ormissime coup de coeur pour la première musique de la première sce=e....

2) Les retrouvailles =ate-ta=is-squib-mega= étaie=t sublime, c'est ma sce=e préférée je crois...Je sais pas pourquoi, ça m'a beaucoup touché!

3) La sce=e de la " ge=èse" =ate et ta=is? que dire? AWWWW Vous savez que vous m'i=spirer a écrire a do=f sur eux (Ma va être co=te=te ) Merveilleuseme=t chou cette sce=e!! J'avais tout da=s la tête...Et la musique trop jolie!


4) C'est tout simpleme=t u=e merveille d'écriture! Y a u= style...o= se plo=ge deda=s et o= ressors avec u=e ba=a=e! =o=s vous =e faite pas da=s le marcha=dage de fruit, ce que ej voulais dire c'est qu'o= e= ressort tou tjoyeux, tout co=te=t d'avoir lu u= truc pareil


5) Il faut absolume=t que j'aille faire réparer mo= clavier pour écrire =ate et ta=is correcteme=t


Co=ti=uez c'est du gra=d art les deux dobeuls

oOo Musique ici oOo

La voiture bleue foncée décapotable roulait à une bonne vitesse sur les routes de campagne désertes. La scène avait tout d’un parfait petit road trip tranquille de film américain : la chanson d’amour joyeuse fredonnait de temps à autres des airs d’italien, les cheveux des occupants de la bagnole voletaient dans le vent et le blé dans les champs ondulait doucement au gré de la brise. La voiture avançait tranquillement mais sûrement, milles après milles, laissant pleinement aux passagers tout le loisir de profiter des couleurs et des odeurs que faisaient ressortir le chaud soleil.

Tout était tout simplement parfait.

Il ballottait la tête et les épaules de gauche à droite au rythme de la musique, pianotant de temps à autres sur le volant de sa voiture, murmurant d’une voix inaudible les paroles de la chanson.



Mio amo…
« Non mais tu vas finir par tourner à droite ou pas!?!? Ça fait au moins 5 kilomètres que je te dis de prendre l’autre sortie, on sauverait 10 millions d’année de route!!! »

Sébastien ne broncha même pas en entendant la voix tonitruante de sa compagne, consignée au siège du passager, et se contenta d’esquisser un sourire entendu. Elle continua à râler un bon 500 mètres, et lorsqu’elle se pencha de ce côté afin de finalement agripper le volant, Sébastien leva tout simplement son doigt en l’air en signe d’avertissement en disant :

«  Le jour où tu arrêtera de te planter à ton examen de conduite, en écrasant tout les cônes sur le parcours parce que tu es une vrai FOLLE du volant, peut-être, je dis bien PEUT-ÊTRE que je te laisserai le volant de mon adorable et sublime coupé sport. »

Elle ouvrit la bouche pour riposter, ses yeux lançant des éclairs, mais il la coupa à nouveau.

« Et jusqu’à ce jour, qui n’arrivera sûrement jamais, tu restes sagement assise de ton côté de la voiture en admirant la paysage et en me laissant conduire. »

Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres du jeune homme alors qu’elle se calait dans son siège, croisant les bras, l’air boudeur. Elle regardant finalement le paysage derrière ses lunettes fumées, complotant afin de finalement le faire changer de route.

-Tu pourrais au moins mettre de la musique qui a une once de bon sens!
-Quand tu arrêteras d’échouer le permis, tu auras ta bagnole et tu décideras de la musique!
-Mais juste le temps d’un disque compact!
-Quand tu auras ta voiture.
-Pour 10 minutes!
-Échouer, échouer, échouer… chantonna-t-il gaiement en embrayant.
-Une chanson!
-Permis, permis, permis, tralalalala! Termina-t-il de fredonner à travers le sourire coquin qui ornait son visage bronzé.

Sunny lui tira la langue avant de replacer nerveusement ses longs cheveux blonds derrière ses oreilles. Elle était présentement en furie contre le satané conducteur de cette voiture, mais ça passerait. Ca passait toujours.

Elle jeta un coup d’œil en coin à Sébastien qui conduisait prudemment en souriant, le regard fixé sur la route, bougeant les doigts sur le rythme de la chanson. Ses cheveux, qu’il portait légèrement plus long que dans sa jeunesse, auréolaient doucement son doux visage, toujours aussi parfait, toujours aussi angélique. Une barbe naissante ornait ses joues, qu’il s’empresserait de raser aussitôt qu’une rasoir lui tomberait sous la main. Il portait un jeans quelque peu délavé, des souliers de skateboard que Sunny détestait (des « écrase-merdes », comme elle se plaisait à les appeler)(spéciale dédicace à celle qui a un jour bien rie de mes chaussures!!) et une chemise à rayure foncé. Bien qu’elle critiquait souvent son habillement, elle admirait souvent en secret sa capacité de rester humble et si calme devant une situation où bon nombre d’entre eux auraient pris la grosse tête.

Il prenait un tel soin de sa voiture, avec délicatesse, avec attention, qu’une femme en aurait été jalouse si elle n’avait pas sur le pourquoi de cette adoration. Ce coupé avait été la première chose de valeur qu’il se soit offert lorsqu’il décrocha son premier contrat. Cette petite voiture classe mais sans prétention était plus qu’un truc à quatre roues qui vous transporte d’un point A au point B, c’était synonyme de l’accomplissement, c’était cette chose tactile et réelle qui lui prouvait qu’il ne rêvait plus, qu’il avait atteint son but. Il cajolait plus que cette voiture en la cirant, la lustrant, la lavant… Il cajolait son rêve.

Sunny tentait en vain de se détendre, testant tous les boutons de sa portière servant soit disant à baisser et monter toutes les fenêtres de la voiture, que Sébastien avait bien pris soin de bloquer afin d’assurer sa propre paix. Elle fouilla dans son sac à main à la recherche de baume à lèvres qu’elle appliqua consciemment, et grogna quand le vent souffla ses cheveux sur la bouche huilé, le tout faisant ricaner Sébastien. Elle avait beau le fusiller du regard, elle souriait néanmoins en se retournant vers les champs de blé à sa droite. Elle aimait le voir sourire.

Elle replaça sur ses genoux sa petite jupe bouffante noire avec soin, alors qu’elle arborait fièrement un t-shirt de Billy Talent rouge et ses converses qu’elle ne quittait que pour le temps de ses matchs. Elle installa sur son nez ses larges lunettes de soleils blanches qui lui donnaient un air rétro et entreprit de déterminer exactement le temps qui les séparait de Cascadia et le meilleur moyen pour extirper le disque du lecteur de la voiture de Sébastien, en soupirant.

Sébastien avait l’air aussi heureux qu’un enfant qui s’en va à la fête foraine alors que Sunny avait l’air de se rendre à un enterrement.

-Qu’est-ce qu’il y a, princesse? Lui demanda-t-il d’un air entendu.
-Rien, grogna-t-elle.
-Sunny, tu…
-Quoi!?!?!?
-Tu sais que d’habitude, quand il n’y a rien, on ne manque pas de sauter à la gorge de quelqu’un qui s’inquiète pour vous, ou de vouloir pendre le pauvre chanteur d’un petit disque de musique populaire. Mais enfin bon, ça vient peut-être que de moi, hein!

Sunny conserva son mutisme quelques secondes avant de retirer ses lunettes doucement et de respirer bruyamment.

-Écoute, le frenchie, je sais qu’ils ne m'aiment pas, pour eux je ne suis encore qu’une enfant pourrie gâtée qui s’habille de froufrous roses et qui est la petite chérie de Bates. Ils ne m’aiment pas, et même si je voulais renverser la vapeur, rien ne fonctionnerait. Et puis, ça ne me tente pas du tout de passer une nuit complète à me faire bouffer par les moustiques ou n’importe qu’elle autre créature immonde pleine de dents et de tentacules, en compagnie des célèbres Top Guns étincellants et miroitants de Cascadia.

Sébastien fixa la route un bon moment avant d’ajouter, un sourire en coin :

-Et tu disais que t’avais rien, hein! Depuis quand t’as pas fait de camping, au fait? Des trucs à tentacules?
-Mon dernier périple de camping doit dater de quand ma mère était enceinte!
-Quoi? Jamais?
-Jamais!
-Jamais jamais jamais?
-Jamais jamais jamais.
-Jamais jamais j….
-Bon, oui, Seb, on a compris hein! Le traiteur arrive à quel heure au fait?
-Traiteur? De quoi tu parles?
-Oh boooooordel… Dans quoi je me suis embarquée! S’écria Sunny en se prenant la tête à deux mains alors que Sébastien éclatait de son rire chantant.

Sunny appuya sa tête à l’appuie-tête en geignant, alors qu’un grand sourire s’affichait sur le regard du jeune homme.

-Ça sera comme à Paris, tu te rappelles?
-Si je me rappelles? Et comment! Je ne suis plus jamais descendu à cet hôtel ! Non mais quel service pourri!
-Oh, arrêtes à la fin, c’était pas si mal, lui dit-il en souriant doucement.
-Ouais… peut-être… répondit-elle tout aussi doucement, un sourire se dessinant à sont tour sur son visages aux traits encore légèrement enfantins.

Sébastien sortait de la douche, se séchant les cheveux avec une serviette de bain blanche et moelleuse, portant un short style surfeur californien orange et bleu. Il abandonna l’idée d’enfiler un t-shirt, l’humidité faisant coller quelconque vêtement contre sa peau basané. Il attrapa une bouteille d’eau et pris quelques gorgées, observant avec soin les nuages noirs qui s’amoncelait dans le ciel, sans laisser présager un signe d’éclaircissement. La pluie tombait, drue, anéantissant toute possibilité de reprise de Roland Garros pendant la journée. Encore une journée de perdue... Il soupira.

Il attrapa son livre (L’alchimiste) et alla se caler confortablement contre les oreillers avec la ferme intention de se détendre et de se concentrer avant d’entreprendre la folie des prochains matchs. Faire le vide, se calmer. Respirer. Ne plus penser à rien. Faire sortir toutes les ondes négatives. Il expira profondément et ouvrit son livre. Ses yeux déchiffraient les caractères de la première page. Il se détendait. Inspiration… Expiration… Inspiration… Expira…

BANG BANG BANG!

Il sursauta, échappa son livre et perdit sa page.

Il se leva péniblement du lit confortable et se dirigea vers le hall de la suite de son hôtel, pas le plus chic ni le plus fameux, mais confortable. De toute façon, il était habitué à pire.

Il ouvrit la porte et les traits de son visage tombèrent, ne cachant pas son désarroi de trouver cette personne devant sa porte.

‘’ Non mais tu pourrais difficilement avoir l’air plus heureux de me voir!!’’

-Qu’est-ce que tu fais là, Sunny?

Du haut de ces 18 ans, elle était devenue une jeune femme ravissante et maintes têtes se retournaient sur son passage lorsque ces longs cheveux blonds flottaient au vent. Elle toisa du regard Sébastien avec le regard de celle qui regarde un ensemble dans un magasin et qui n'est pas tout à fait sure d’acheter. Elle le regarda de la tête aux pieds, son regard ralentissant un peu sur son torse musclé, basané et toujours ruisselant. Sébastien, légèrement intimidé, eut un imperceptible mouvement de recul qui fit réagir Sunny.

-Tu pourrais t’habiller quand même un peu avant d’ouvrir à la porte. Certains pourraient penser que tu es à a limite du décadent et de l’osé.
-Je suis torse nu, Sunny! Pas en string léopard! Se défendit-il. Et tu pourrais téléphoner avant de débarquer à l’improviste.
-Tu pourrais prévoir que tu pourrais potentiellement avoir des visiteurs.
-Tu pourrais prévoir qu’après un journée à m'entraîner sous la pluie, je serais pas d’humeur à en avoir.
-Ben.. Tu pourrais m’inviter à entrer quand même!

Sébastien soupira en levant les yeux au ciel, les lèvres pincées, et s’écarta en lui tenant la porte afin qu’elle pénètre dans la chambre.

Sunny se retourna rapidement, les bras croisés, fixant droit Sébastien dans les yeux.

-Bon, le frenchie, je t’explique la situation. Tu sais autant que moi que vos hôtels ici sont pourris… (Sébastien ouvrit la bouche pour riposter mais elle l’interrompit en levant la main) …mais oui je sais je sais, le charme, le cachet, bla bla bla. Quoi qu’il en soit, ma chambre est en ruine, un tuyau a sauté, il y a de l’eau partout, et c’est complet.
-Et…?
-J’ai besoin d’un endroit pour attendre et peut-être dormir.

Sébastien la toisa quelques instants, attendant la suite.

-Et… oh quoi tu rigoles! Toi, ici? Dans mon havre de paix? Non non non non non! S’écria-t-il en agitant les bras.
-Vous n’étiez pas sensés être accueillants et tout et tout, en France? En profita la petite blonde.

Il soupira longuement, sur le point d’abdiquer. Elle lui fit un petit sourire en tortillant ces mains et il céda. Elle arbora un sourire triomphant, limite condescendant, dans le style ‘’rien ne me résiste’’.

-Sébastien, voyant cela du coin de l’œil, retourna calmement se caler contre ces coussins et repris son livre, retrouvant sa page sans problème, Sunny l’ayant dérangé assez tôt dans l’histoire, et il planta cette dernière au beau milieu de la pièce, à savourer sa victoire toute seule.

Elle exhiba son sourire de vainqueur pendant quelques minutes, survolant du regard la chambre de Sébastien, impeccablement rangée. Ce dernier lisait, l’ignorant complètement, perdu dans sa sereine méditation personnelle. Le fait qu’il l’ignore ne la perturba pas au départ, pour la déranger légèrement à mesure que le temps passait et devint insupportable après 2 minutes.

‘’Tu pourrais quand même commander quelque chose à manger. Je meurs de faim.’’ Décocha-t-elle.

Sébastien leva les yeux du livre, sans bouger aucune autre partie de son corps. Il finit par s’extirper des coussins alors que Sunny allait prendre place sur une chaise, près de la table et la fenêtre panoramique qui avait pleine vue sur le déluge. Encore une fois, elle avait réussi à lui faire faire tout ce qu’elle voulait…

Et c’est à ce moment précis qu’elle reçu un coussin sur le crâne.

-Mais t’es malade ou quoi!?!? T’as pas eu ça, un truc qui s’appelle l’éducation?
-Et toi, la politesse? T’étais occupée a emmerder le monde quand ils l’ont distribué?

Sébastien la regardait d’un regard froid, qui fit baisser les yeux à Sunny. C’était la première fois qu’elle voyait le calme Sébastien, toujours souriant et joyeux, sous ce jour. Elle s’apercevait de ce que pouvait être infiltrer l’intimité d’autrui. Elle s’avait que les autres qui envahissait la sienne, c’était emmerdant, mais elle, elle croyait avoir le droit de tout faire. Leçon de la vie, quand tu nous happes.

Sébastien s’était levé et s’était dirigé vers la salle de bain. Elle l’entendit remuer alors qu’elle prenait le coussin qui avait atterri sur le sol. Elle se sentait… hum… quel est ce mot déjà? Ah oui : coupable. COUPABLE.

Sébastien sortit de la salle de bain en terminant de passer le col de son polo blanc par dessus sa tête : son torse n’était plus tout ruisselant, à la déception de Sunny (fait qui la surpris elle-même). Elle évitait son regard : elle fixait les coulisses de pluie contre la fenêtre, les nuages noirs, les éclairs qui zébraient le ciel.

Il vint s’asseoir à ces côtés, fixant également la fenêtre. Le silence qui les séparait n’était interrompu que par des coups de tonnerre. L’atmosphère extérieure était pénible et lourde, mais l’air intérieur l’était tout autant.

-… j’ai commandé du chocolat si tu en veux. Se risqua Sunny.
-Peut-être, se contenta de répondre Sébastien.

Sunny essaya tant bien que mal d’extirper quelques mots à Sébastien, mais sans succès. Le jeune homme, si amical habituellement, s’était refermé au contact de l’arrogance de la jeune athlète, au plus grand désarroi de la dernière, d’ailleurs.

Le chocolat arriva. Sébastien, voyant que Sunny ne bougeait pas d’un poil, se leva pour aller ouvrir la porte au serveur, payer l’addition et amener le chocolat à la table. Pas un mot ne fut échangé pendant de longues minutes alors qu’ils sirotaient leur chocolat remplis de guimauve.

-Sunny?
-Hum?
-Je peux te poser une question?
-Tu viens de le faire et tu n’en es pas mort, donc…

Le jeune français fut désarçonné par la répartie inébranlable de la jeune fille mais se reprit aussitôt.

-Pourquoi… pourquoi agis-tu toujours comme ça?
-Si tu n’es pas content de mon agissement, it’s not my problem!
-Comme ça!! Tu ne vois donc pas?

Sunny baissa la tête, pendant que Sébastien détournait la sienne vers le Paris brumeux et inondé, suspendu dans le temps. Elle finit par répondre d’une toute petite voix que Sébastien n’avait entendu qu’une fois, lorsqu’elle avait égaré son lapin au temps lointain de leurs débuts à l’académie : ‘’Pour empêcher les autres de … de pénétrer en moi, je crois. Je ne veux pas être blessée. On m’a toujours dit qu’être blessé, c’est pour les faibles. Je ne suis pas faible. Je ne veux pas être faible…’’

Sébastien regarda ses mains longuement : il connaissait mieux que quiconque le sentiment de devoir se cacher, de ne rien partager, de tout garder.

À cet infime moment, au beau milieu d’une suite, dans les sommets de Paris, alors que le ciel semblait pleurer à chaudes larmes depuis des heures, d’une peine inconsolable et interminable, quelqu’un comprit Sunny Capaducca. Et sans trop le savoir, elle venait de laisser quelqu’un entrer en elle.

‘’… mais t’es averti, c’est pas parce que je te dis tout ça que tu as le droit de répéter le tout à qui que ce soit, et t’avises pas de mettre un seul bout de petit doigt de mon côté cette nuit.’’

Sébastien sourit, portant son chocolat de nouveau à ces lèvres, riant doucement, se gardant de demander pourquoi Sunny n’avait pas exigé une autre chambre ou de changer d’hôtel.


Vers trois heures du matin, cette nuit là, Sunny se réveilla et trouva Sébastien, endormi par dessus les couvertures, de l’autre côté du lit. Il dormait sur le dos, et son torse était soulevé à intervalle régulier par de lentes inspiration. Elle replia sur lui la couette du lit, prenant soin de ne pas le réveiller.

Elle resta là, couchée de son côté du lit, à le regarder dormir pendant 1 heure, à se sentir plus près d’un personne qu’elle ne l’avait jamais été auparavant, effrayée, confuse mais sereine à la fois.

Et elle le regarda dormir.



‘’Je ne savais pas que tu m’avais regardé dormir pendant si longtemps!!’’ s’exclama Sébastien, le visage rayonnant, alors que Sunny souriait légèrement.

-Si tu répètes ça a qui que ce soit, Dubé, je devrai t’éléminer! Répondit la petite blonde en lui donnant une légère claque sur l’épaule.
Et bien tu m’élimineras un peu plus tard, on arrive…

Le jour déclinait déjà légèrement lorsqu'ils regardèrent tout deux le portail de Cascadia de dresser devant eux, avant de se regarder en coin avec ce genre de regard qui dit tout.

Non loin de la, (à quelques kilomètres tout au plus de l'académie), une autre voiture avait elle aussi pris la route de Cascadia depuis quelques heures.

Seulement avant de se rendre à bon port, le jeune conducteur de ce petit coupé sport (qui aurait malgré tout fait grise mine face à la magnifique voiture de Sébastien) avait tenu à faire quelque chose de très important...

Seul occupant de la voiture, il partageait l'habitacle de l'engin avec un simple bouquet de fleurs délicatement posé sur le siège passager, a demi recouvert par une veste qui pendait négligemment sur le rebord de ce même siège.

Une présence discrète et peu bavarde en soi. Le jeune homme n'avait pas besoin d'autre chose...Du silence...Voila ce qu'il lui fallait...Les seuls bruits qu'il tolérait étant ceux des légers tressautements qui agitaient la voiture lorsqu'il passait sur un tronçon d'autoroute un peu moins bien entretenu que les autres.

Le souffle du vent à travers sa vitre légerement entrouverte habitait également l'espace d'un sifflement assez répétitif mais plutôt agréable...Et puis ce simple morceau d'une musique toute douce que jouait la radio lui permettait de rester calme et de concentrer son esprit sur autre chose...

Malgré la climatisation naturelle offerte par ce vent pénétrant dans la voiture, il ne pouvait s'empêcher d'avoir chaud...L'air était lourd et sec en cette fin d'après midi, et il venait de passer les 5 dernières heures à rouler sans prendre le temps de s'arrêter une seule fois.

Il désserra le col de sa chemise blanche. Puis il passa une main dans ses cheveux en bataille et étouffa un baillement tandis qu'il s'engouffrait sur la branche de sortie de l'autoroute.
Il avait très peu dormi les nuits précédentes et un coup d'oeil au rétroviseur lui confirma que c'était visible.Pas besoin d'avoir fait un stage de trois semaines chez Sherlock Holmes pour s'en aperçevoir.

Les années avaient eu très peu d'effet sur son allure générale...Son apparence n'avait pas vraiment changée depuis qu'il avait quitté l'académie. Le temps radieux de ces dernieres semaines lui permettait d'arborer un teint légèrement halé qui s'accordait parfaitement avec la couleur claire de ses yeux. Et puis il avait toujours cette petite fossette au creux des joues quand il souriait...Enfin quand il s'autorisait à sourire...Ce qui arrivait rarement...

C'est son regard qui trahissait le plus l'homme qu'il était devenu aujourd'hui. Un homme nostalgique, tourné vers le passé...Un jeune homme qui n'avait jamais réussi à faire le deuil de cette jeunesse qui lui avait tant volé...
Il se sentait déjà si vieux bien avant l'âge...

Souvent pour se moquer un peu, Emilie, la jeune fille qui travaillait avec lui à la boutique l'appelait d'ailleurs «le grand père»...Et force était de constater que , malgré son allure encore bien juvénile, Jesse était devenu un jeune homme solitaire, sans folie, et surtout éternellement célibataire (au grand desespoir de sa taquine collègue d'ailleurs).

Il baissa la tête et retourna légèrement le rétroviseur, incapable de soutenir son propre regard plus longtemps...

Puis il reporta son attention à la route. Il venait de s'engager sur un petit chemin boisé. Les arbres très fournis à cette période de l'année ne laissaient plus entrevoir que quelques bouts de ciel par-ci par la, et le soleil ne filtrait plus qu'en faibles rayons qui venaient offrir un peu de lumière à quelques parcelles de route...

Il serra légerement ses mains sur le volant, dans un état qu'il n'aurait pas vraiment qualifié de stress, mais plutôt une sorte de nervosité contenue...

Voila plus de 5 ans qu'il n'avait pas mis un pied ici, et malgré lui cela le plongeait dans un état de stress assez intense.
C'est ce même état qui l'avait empêché de dormir les nuits précédentes, se retournant dans son lit dans tous les sens durant de nombreuses heures, les yeux fixés au plafond, les pensées accrochées loin derrière tout ça...
Et maintenant, il fallait multiplier cette sensation par dix...Il y était vraiment...Plus moyen de reculer...

Il s'engagea sur le chemin de terre indiqué par le panneau, juste à sa droite, et remonta doucement la pente durant quelques dizaines de mètres, jusqu'à s'arrêter à l'endroit indiqué par un nouveau panneau.

Il n'y avait pas une seule autre voiture sur ce parking de fortune...L'endroit était littéralement désert...

Jesse attrapa le bouquet sur son siège, laissant sa veste, (inutile par cette chaleur), dans la voiture. Puis il ouvrit sa portière et sortit. Il avait les jambes engourdies par ce long voyage, il s'étira quelques instants, serrant toujours le bouquet contre lui.
Puis, légèrement agressé par des remontées de terre ou de poussière que le vent soulevait jusqu'à lui, il toussa et se dirigea rapidement vers l'étendue d'herbe sur le côté du chemin.

Il lui restait quelques mètres encore à parcourir. Quelques mètres durant lesquels, encore une fois il était seul avec lui même...
Il tenait le bouquet, serré contre lui, et quelques éclats d'odeurs lui remontèrent aux narines...Quelques éclats, et surtout quelques bribes de souvenirs...

(Quelques années plutôt – Un après midi un peu semblable à celui la)

-Non mais vraiment arrête s'il te plait, je trouve ça nul les fleurs moi ! C'est pour les filles de toute façon et...

-Euh Cassidy...Tu es une fille, désolé de te l'apprendre...La coupa Jesse, amusé, en ignorant les remarques de la jeune tennis-girl et en continuant à promener une petite fleur blanche et jaune sur les contours de son visage.

-Oui mais...Tu vois ce que je veux dire. Fit la jeune fille en repoussant doucement la fleur pour la 3eme fois. Les fleurs c'est pour les filles superficielles...Elles figent la beauté de leur histoire d'amour dans un vase et ensuite, toutes fières de leur trophée, elles le montrent à leurs amies. Très peu pour moi...

-Non mais tu sais les fleurs ont eu une histoire avant Interflora hein ! Insista le jeune garçon en riant et en recommençant à promener la petite marguerite sur le front de Cassidy. Il ajouta sur le ton de la confidence : Les fleurs sont le reflet de notre âme dabord...

Cassidy haussa un sourcil et se redressa légèrement sur ses épaules. Les deux jeunes gens étaient allongés l'un à côté de l'autre, un peu en recul du cours désaffecté de l'académie, sur l'étendue d'herbe qui lui faisait face.

Le soleil brillait de tout ses rayons et le ciel était excessivement bleu, troublé uniquement par quelques gros nuages blancs aux formes évocatrices.

-Le reflet de notre âme ? Elle se moqua un peu. Toi tu as lu du Danielle Steel non ? (NDA : Ecrivaine de romans à l'eau de rose)

Jesse, lui aussi redressé sur ses épaules, ne répondit rien et se contenta de sourire en levant les yeux au ciel. L'air de dire que l'idée était des plus saugrenues.
La jeune fille lui rendit son sourire et se pencha pour lui déposer un baiser sur le front.
Puis elle se rallongea dans sa position initiale, les mains derrière la tête, et Jesse tendit à nouveau la main pour recommencer à l'embêter avec la fleur.

-Les fleurs sont le reflet de l'âme parce que...Parce que...La beauté de l'ensemble dépend de toutes les pétales qui le composent...Une fleur sans l'une de ses pétales perd de son charme...Et une Cassidy sans son mauvais caractère ou sans sa répartie ne serait pas la même Cassidy tu vois...

La jeune fille étouffa un fou rire.
-C'est bien ce que je disais ! Tu as lu Danielle Steel c'est pas possible !

Jesse se renfrogna...
-Si on ne peut même plus essayer d'être romantique...

Cassidy se redressa à nouveau et lui sourit.
-Je plaisante excuse moi, murmura t'elle en lui passant une main sur le visage.

Ce fut au tour de Jesse de jouer les distants inaccessibles. Il recula son visage de la portée de la main de la jeune fille et s'allongea dans la même position qu'elle précédemment, les deux bras calés confortablement derrière sa tête.

-Je boude...Expliqua t'il en souriant tout de même un peu et en plissant légèrement les yeux sous les faibles, mais perçants, assauts des rayons du soleil.
-Pfff...
Cassidy leva la tête d'un air dédaigneux et se passa une main dans les cheveux.
-Si tu crois que ça me fait quelque chose. Tu te fourres le doigt dans l'oeil mon cher Jesse !
Sur ces paroles elle retrouva elle aussi la position de farniente qu'elle venait de quitter.

Le silence se fit durant quelques minutes...C'est le plus souvent quand le silence vient envelopper un endroit que l'on découvre les différents niveaux de bruits qui emplissent l'atmosphère...

Au loin des bruits de voix, des bruits de balles, des cris de coach, des rires d'élèves leurs parvenaient...Le quotidien Cascadien ..Des bruits si familiers qu'on les aurait presque oublié si on ne s'arrêtait pas pour les écouter de temps en temps...
Des bruits si banals et quotidiens, qui pourtant manqueraient beaucoup à Jesse et aux autres dans les années qui allaient suivre...

Plus près d'eux, des bruits plus simples et naturels, comme celui à peine perceptible de l'herbe qui se froisse légerement au contact des mains qui jouent avec, celui des respirations irrégulières et absolument pas en rythme des deux jeunes gens...

-Tu ne trouves pas qu'on dira Bates ?

Cassidy venait de troubler ce silence. Jesse haussa un sourcil sans pour autant retourner la tête. Il avait un statut de «boudeur» à faire valoir.

-Pardon ? Se contenta t'il de murmurer.
-Le nuage la. Regarde bien la forme en haut du rond un peu blanc...Il a exactement la même coupe que Bates je trouve !
-...

Jesse se mordit la lèvre pour ne pas rire.

-Cassy ? Est ce que certaines personnes t'ont expliqué que les nuages n'ont pas de cheveux ?
-Nia gna gna...Murmura la jeune fille en faisant la moue...Tu n'as aucune imagination c'est tout !
-Oui ça doit être Danielle Steel qui m'ôte toute mon ouverture d'esprit reconnu le garçon amusé.
-Tsss...bouda Cassidy.
Jesse se redressa , prit appui sur son coude et se rapprocha de la jeune fille.
-Tu me fais de l'ombre...Se contenta t'elle d'affirmer en détournant la tête en sens inverse.
-Oh...Moi qui croyait que j'étais ton soleil ! Lanca Jesse en souriant de toutes ses dents.

Cassidy ne put réprimer un sourire elle aussi.

-Elle ne te réussit vraiment pas, murmura t'elle en ramenant enfin sa tête dans la direction du jeune garçon.
-Quoi ? Qui ? Fit il, toujours souriant.
-Danielle pardi ! Lanca la jeune fille.

Elle se mit à jouer négligement avec le haut du col de sa chemise, il frissona.

-Ou est donc passé le Jesse complètement macho,incapable de plier une chemise hein ? Poursuivit-elle songeuse...Celui qui prenait sans arret des tas d'initiatives !! Initiatives qui d'ailleurs ne me plaisaient pas toujours c'est vr...

Il ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase et se pencha soudain avant pour l'embrasser intensément.Elle sursauta légèrement, surprise, puis lui rendit son baiser avec tout autant d'intensité.

-Celui qui faisait ce genre de choses ? Questionna t'il quelques instants plus tard alors qu'il se reculait légèrement pour jeauger l'effet que son impulsion avait eu sur la jeune fille.

-Hum...Fit Cassidy qui reprenait ses esprits...Je ne classerai pas ça dans la liste des initiatives qui ne me plaisent pas en même temps.

Elle sourit. Jesse leva les yeux au ciel l'air frimeur
-Oui elles disent toutes ça !

Elle lui jeta un coup de coude pas vraiment méchant dans les côtes.
-C'est Danielle Steel qui t'initie à la polygamie ? Fit-elle moqueuse
-Ah non, ça je ne le dois qu'a mon charme naturel !
-Pfff...La jeune fille leva a son tour les yeux au ciel. Excusez le la haut ! Il est pas vraiment si frimeur dans le fond !
Jesse haussa un sourcil
-A qui tu parles ?
-Ben à Bates et ses copains !
-Hen hen...Fit le jeune homme moqueur,tout en commençant à jouer machinalement avec une mèche de cheveux qui tombait sur le visage de Cassidy, qui pour sa part, continuait à promener ses doigts sur la chemise de Jesse, s'amusant a redessiner les contours de ses boutons.

-Tu veux bien encore être ce Jesse la ? Questionna t'elle après quelques instants, en relevant la tête et en plongeant son regard dans le sien.
-Ben...(Jesse désigna le ciel)...C'est qu'on nous regarde la haut ! Ca me gêne moi.
-On s'en fiche, murmura t'elle en s'approchant plus près et en lui lançant un clin d'oeil. Tu n'as qu'à faire comme si les nuages avec des cheveux ça n'existait pas.

Le silence se fit à nouveau dans ce coin un peu éloigné de l'académie.Troublé uniquement par quelques cris de joueurs, quelques bruits de balles et quelques bruissements d'herbe froissée...

Juste à côté des deux jeunes gens, une marguerite arrachée à ses racines quelques minutes plus tôt tronait fièrement. Trophée secret des amours d'une fille absolument pas superficielle et d'un garçon qui n'ouvrirait surement jamais un livre de Danielle Steel.



Il était arrivé devant le portail, serrant toujours contre lui son bouquet de marguerites. Les fleurs les moins nobles peut être, pour la fille qui l'était pourtant le plus à ses yeux...
Il jeta un regard aux alentours. Pas un doute, il était vraiment seul, désespérement seul.
Il se gratta la nuque de sa main libre, puis au lieu de la laisser retomber le long de son corps, prit l'intiative de la poser sur la poignée du portail.
Il prit une profonde inspiration, appuyant légèrement sur la poignée en fer qui s'ouvrit très facilement.Puis il pénétra dans le cimetière. Conscient qu'il n'y avait plus de fuite possible cette fois...

LoL Unpeu longt pour moi mais sinon lol

Woooow de la suite de fou !!! Je lirai ça demain pendant mon jour de congé ! Merchi les dobeuls !!

Moi j'ai pris le temps de tout lire!


Super, comme à l'accoutumé e= fait


J'ai beaucoup aimé la relatio= Sebastie=/su==y et leur sce=e da=s l'hotel!!

Mais la palme revie=t a Jessidy..... aw grave mig=o=s je les aime trop!


Le style est toujours impec' avec ça, bref c'est vraime=t très bie=


Bravo les filles!