C'est un petit texte sans histoire, sans grand intérêt, écrit sur le moment.
POV de Cody face à son exclusion du monde du tennis.
(Les "choses" que font les vainqueurs sont sans doute fausses, le but n'est pas de faire une histoire donc je n'ai pas pris le temps de vérifier la cohérence des détails =))
Toutes les critiques sont les bienvenues !
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Lorsqu’ils gagnent, ils ont tous quelque chose de particulier.
Tu aimerais les comprendre, mais tu ne peux pas.
Sébastien, par exemple, ne dis rien mais regarde le ciel avec un air de conquérant.
Tout cela, ça t’échappe à toi.
Adena passe une main assurée dans ses cheveux avant de crier à pleins poumons.
Toi, tu n’es pas de ce monde.
Mégane hurle victoire avant de serrer ses poings sur son manche de raquette.
Ce n’est pas contre toi.
Quant à Squib, il sourit d’abord, et puis il se met à rire fort, si fort que tu as l’impression que tout l’univers peut l’entendre.
Mais c’est comme ça.
Ils peuvent tous se comprendre. Même s’ils sont différents, ils ont quelque chose en commun.
Toi qu’as-tu en commun avec eux ?
Le tennis, la frénésie du jeu, l’amour de l’adrénaline, le sens des efforts payant. Même Squib au fond. Tu sais que si Sébastien regarde le ciel, c’est parce qu’il se sent prêt à conquérir l’immensité.
Tu sais que si Adena passe sa main dans ses beaux cheveux bouclés, c’est parce qu’elle est malgré tout persuadée que son image joue pour elle. Elle ne sait pas s’avouer qu’elle a du mérite.
Mégane serre sa raquette pour ressentir la douleur des cloques sur ses paumes. Pour elle, le plus important est de se rendre compte des efforts fournis pour en arriver jusque là. Le mérite, pour elle, ça se quantifie au nombre de kilomètres qu’elle a parcouru ce matin.
Squib utilise le rire pour montrer qu’il est le plus fort. De marbre. Qu’il a vaincu sans mettre toutes ses forces en jeu.
Rien.
Toi, tu le sais. Eux, ils comprennent. Parce qu’ils le vivent à chaque instant de leur vie.
Toi, non.
Lorsque tu les regardes jouer, tu as souvent envie de pleurer. De fuir. De courir loin, sans te retourner. De t’en aller.
Parce que tu sais que ta place n’est pas ici.
C’est difficile pour toi. Tu sais que pour eux dans ces moments là, tu n’existes pas. Même lorsque tu les prends en photo. Au fond, ce n’est pas à toi qu’ils sourissent. C’est à la caméra. C’est au monde, témoin de leur victoire, témoin de leurs efforts. C’est au public, et à la salve d’applaudissements.
Tu as beau faire tout ton possible.
Pas à toi.
Tu n’es pas de leur monde.
Alors en silence, tu crèves de jalousie. Et ça te rends malade. Pas vraiment parce que tu sais combien jalouser ses amis est moche.
Ce n’est pas contre toi.
Mais plutôt parce que tu sais que peu importe à quel point tu te déchires le cœur, ça ne changera rien.
Bien au contraire.
Sur le court, tu resteras toujours une étrangère.
Leurs victoires, tu peux les voir sans les toucher. Eux, tu peux les acclamer sans leur sourire. Tu peux crier sans qu’ils t’entendent.
Mais c’est comme ça.
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Ne cherchez pas une continuité, les italiques sont un peu à part du reste.
(Pour info, j'écris aussi des choses qui ont de l'intérêt x) mais pour le moment l'inspiration ne me permet pas de terminer mon histoire en court !)