|
| Voyage au coeur de l'Amazonie | |
| | Auteur | Message |
---|
Subcity Admin
Nombre de messages : 3960 Age : 40 Date d'inscription : 10/09/2005
| Sujet: Voyage au coeur de l'Amazonie Ven 16 Sep - 11:24 | |
| Voilà, ma chère collègue Nob m'a demandé de la mettre, alors je vous fait un petit transfuge depuis l'autre forum... En espérant vous mettre une suite bientôt lol
« Qui, mais qui à eu l’idée de cette expédition ? » s’écria Adena en chassant un moustique qui chantait trop près de ses oreilles. Tout le monde se tourna vers le président Bates, qui se mit à siffloter d’un air innocent. Finalement, se rendant compte que cette technique était complètement inefficace, il balaya d’un geste de la main tous les reproches de ses élèves. « Allons Mlle Stiles, vous ne pensiez tout de même pas qu’une fois le tournoi terminé vous alliez vous prélasser au bord de la piscine de l’hôtel ! Il vous faut découvrir d’autres horizons, d’autres cultures ! » Adena le regarda avec un air ahuri. « Je crois que découvrir les plages et les magasins de Rio m’aurait amplement suffit question culture locale ! On n’avait pas besoin de s’enfoncer dans la forêt vierge ! » s’écria t-elle. « C’est une forêt tropicale Stiles, tropicale… Et ne contredis pas notre vénéré président Bates ! C’était une excellente idée ! » argua Rick en éloignant Adena, jugeant sans doute que la lime à ongles qu’elle tenait à la main constituait une arme dont elle pourrait se servir contre le président. « Rick, les compliments et le cirage de bottes ne me feront pas oublier que c’est vous qui m’avez conseillé de choisir cette agence miteuse pour organiser l’expédition au lieu de prendre celle organisée par l’hôtel. Résultat, nous voilà échoués en pleine Amazonie ! Sans guide qui parle notre langue ! Et ne venez pas me rabâcher les oreilles avec vos soi-disant connaissances en portugais ! Savoir commander un café ne vous sera d’aucune utilité ici ! » Bates sortit son téléphone portable de sa poche et marcha dans tous les sens, portant le cellulaire tel un drapeau, à la recherche d’un peu de réseau. Sébastien leva les yeux au ciel devant tant de bêtise : « Il croit vraiment que des indigènes qui n’ont pas l’électricité ni l’eau courante auront pensé à faire installer un émetteur téléphonique ? Il ferait mieux d’essayer le tam-tam » murmura t-il à Squib, Cameron et Nate, qui tentaient tous les trois de faire redémarrer le moteur de la pirogue. | |
| | | Subcity Admin
Nombre de messages : 3960 Age : 40 Date d'inscription : 10/09/2005
| Sujet: Re: Voyage au coeur de l'Amazonie Ven 16 Sep - 11:25 | |
| Pourtant, cette idée d’expédition les avait tous ravis, à part Adena bien sûr, ils avaient tous eu envie de voir autre chose que les buildings et les courts de tennis de Rio. Durant les 6 derniers jours, ils avaient participé à un tournoi junior organisé par une école brésilienne. Les matchs s’étaient très bien déroulés, et le président Bates avait été très fier de ses recrues. Il avait fortement regretté de ne pas avoir pu emmener sa petite protégée, Sunny, mais celle-ci avait autre chose « de plus intéressant » à faire. Sa déception avait été de courte durée cependant, quand il constata des efforts surhumains que fournirent les filles pour être dignes de la réputation de Cascadia. C’est donc sans difficultés que Megan, Tanis et Adena se placèrent respectivement à la première, troisième et quatrième place du tournoi. Les garçons s’étaient un peu moins distingués, mais ils étaient tout de même restés à des places acceptables. Bref, tout le monde avait mérité les quatre jours de repos qui suivaient le tournoi, le tout aux frais de la princesse, au grand désarroi de Rick, qui estimait que Cascadia devait rimer avec torture, et pas avec farniente. Quoi qu’il en soit, Bates, ainsi que le docteur Myers et le coach Gunnerson bien sûr, avaient vite remarqué que « leurs jeunes » prenaient trop de plaisir à faire les langoustes autour de la piscine, et qu’il était grand temps de leur gâcher un peu leurs vacances. A leur grande surprise, les top guns ne semblaient attendre que ça, trop habitués à être actifs pour vraiment apprécier une vie oisive, faite de cocktails et de bains de soleil. C’est donc avec enthousiasme qu’ils avaient accepté cette petite expédition en pirogue sur l’Amazone, en plein cœur de la l’immensité végétale qui occupait une grande partie du Brésil. Mais ils étaient maintenant coincés au milieu de nulle part, sans aucun moyen de communication avec la civilisation, et leur soi – disant guide avait l’air aussi, voire plus, perdu qu’eux. « C’est peine perdu, dit Squib en donnant un coup de pied dans le bateau, le moteur est noyé et il semblerai qu’il n’y ai plus d’essence ». Bien qu’il énonçait une évidence, tout le monde paru choqué par cette nouvelle. Ils le fixèrent tous, leur faible lueur d’espoir s’éteignant avec ses paroles. « Pourquoi vous me regardez comme ça, je n’y peux rien. Et je vous signale que nous aurions pu rentrer à la rame si Tanis n’avait pas utilisé les pagaies pour frapper ce qu’elle croyait être un alligator et qui n’était en fait qu’un tronc. » dit-il en haussant les épaules. Tanis lui lança un regard noir : « Et comment j’étais censée deviner que ce n’était qu’un tronc ? Ca ressemblait vraiment à un alligator ! - Un alligator ne fait pas un bruit de bois quand on lui tape dessus, répliqua Megan - Parce que tu as déjà tapé sur un alligator, toi ? » cria Tanis, atteignant l’une de ses poussées de colère légendaires. Tout le monde de mit à parler en même temps, chacun exposant sa théorie sur le son qu’est censé faire un alligator quand on lui tape dessus. Soudain, un cri perçant retentit, tout le monde se tut. C’était Cody qui venait de hurler. Son père s’approcha d’elle, inquiet, mais elle semblait aller parfaitement bien. « Qu’est-ce qui se passe ? » lui demanda t-il. Cody lui fit un grand sourire : « C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour que vous arrêtiez de parler. Nous disputer n’est pas une solution. D’ailleurs, au lieu de parler, l’un de nous aurait mieux fait d’attacher la pirogue. On peut lui dire adieu maintenant. » Elle pointa le doigt vers un point sur le fleuve. La pirogue avait lentement commencé à dériver et était maintenant entraînée par un courant qui l’éloignait du rivage. Elle était désormais hors d’atteinte. « Ah ben bravo, c’est réussi, on fait quoi maintenant ? » explosa Nate en donnant un coup de pied dans les graviers qui bordaient la rive. Cameron le prit par l’épaule et le secoua : « Tu vas pas commencer à t’énerver, non ? Ca ne te ressemble pas ! Et puis bon, tu dois bien avoir lu un livre sur comment survivre dans la jungle ! Sers toi de ta tête un peu ! - C’est toi qui me dit ça ? Je te signale que c’est moi qui t’ai dit que les moon boots ne seraient pas utiles pour cette expédition ! » Ils s’apprêtaient à se disputer quand Cody les prit chacun par une oreille et les éloigna l’un de l’autre. « Maintenant ça suffit vos gamineries. On est coincés dans la jungle et tout ce que vous savez faire, c’est vous faire des reproches. Si j’entends encore un seul d’entre vous se plaindre, ou accuser un autre de son malheur, je vous jure que je vous jette dans le fleuve et vous vous ferez bouffer par des alligators/tronc d’arbre ! » Tout le monde resta figé, sauf Squib qui laissa échapper un « Petite, mais costaud ! ». Cody vint se planter devant lui et lui jeta un regard assassin : « Quelque chose à ajouter monsieur je sais tout ? Je te signale que tu es celui qui a donné un coup de pied dans la pirogue et donc qui la fait s’éloigner du rivage ! » Squib détourna les yeux et prit un air embarrassé. Décidemment, elle ne rigolait vraiment pas. « Bon maintenant, le tout est de s’organiser. On a un guide avec nous, il ne parle pas notre langue, il n’a pas l’air de connaître grand-chose à la jungle, mais certainement plus que nous. Je ne pense pas que rester au bord du fleuve va nous avancer à quelque chose. Un peu plus haut sur la rive, j’ai aperçu un sentier qui allait dans la jungle. Ce n’est peut être pas prudent, mais ça ne peut pas être pire que rester ici. Alors, qui est avec moi ? » Personne ne répondit. La plupart commencèrent à tracer des ronds dans le sable avec la pointe de leur pied. Le président Bates avait recommencé à siffloter. Cody les regarda tous tour à tour. Elle n’en croyait pas ses yeux. « Bon, je pensais avoir des hommes avec moi, mais je suis forcée de constater que vous n’êtes que des mauviettes. Allez, les filles, je suis sûre que vous pouvez prouver à ces chiffes molles qu’on peut y arriver sans eux ! » Megan, Adena et Tanis se consultèrent du regard, puis se placèrent derrière Cody, prêtes à partir, un air de défi sur le visage. Sébastien se plaça lui aussi derrière elle, décidé à ne pas se laisser abattre. Puis se fût le Dr Myers, qui se disait qu’il ne pouvait pas se montrer moins courageux que sa fille. Cody regarda les derniers réfractaires, puis tourna les talons et commença à marcher, suivie de sa petite troupe. Elle agita la main dans son dos et cria, sans les regarder : « On vous enverra les secours une fois arrivés ! Faites attention aux piranhas ! » A sa grande satisfaction, elle entendit des pas précipités derrière elle, puis elle vit le président Bates la dépasser au pas de course : « Si on veut arriver avant la nuit, il va falloir aller plus vite Mlle Myers ! ». C’est ainsi que débuta la véritable expédition dans la jungle. | |
| | | Subcity Admin
Nombre de messages : 3960 Age : 40 Date d'inscription : 10/09/2005
| Sujet: Re: Voyage au coeur de l'Amazonie Ven 16 Sep - 11:26 | |
| Ca faisait maintenant plus de deux heures qu’ils erraient sans but à travers la jungle, et Cody était de moins en moins sûre que son idée était la bonne. Après tout, et si ils se perdaient définitivement ? Si ils se retrouvaient forcés à chasser pour leur subsistance, à être obligé de porter des habits faits de feuillage ? Ca y’est, elle divaguait ! Mais c’était la faute de Rick, qui commençait déjà à se comporter comme un homme des bois, s’accroupissant à tout moment, la main en visière au dessus des yeux, le nez humant l’air. Sa dernière trouvaille avait été de se fabriquer une machette avec un vieux bâton et son couteau suisse. Le problème était qu’il avait dégainé l’option tire-bouchon au lieu de la lame du couteau. Un bruit sourd derrière elle la fit se retourner. Cameron venait de se prendre les pieds dans une racine et semblait s’être fait mal à la cheville. Tout allait vraiment de plus en plus mal. Elle s’approcha alors que son père auscultait Cameron : « Rien de bien grave, mais je crois que c’est foulé. Il va falloir qu’on s’arrête là, il ne pourra plus marcher aujourd’hui » conclue le Dr Myers. Un cri aigu monta de derrière les feuillages. Ils se retournèrent tous, effrayés. Les feuilles se mirent à bouger et Rick bondit de derrière le buisson, vêtu d’un pagne fait de feuilles. Squib et Nate explosèrent de rire. « Rick de la jungle ! Je ne vois pas pourquoi on s’inquiète, on est sauvé avec cet apprenti tarzan ! » dit Squib en respirant à fond pour se calmer. Megan et Adena regardaient Rick avec un tout autre air sur le visage. Adena se mordillait la lèvre et dit à Megan, assez fort pour que les autres entendent : « Mmm pas mal le pagne, c’est assez sexy en fait… » Squib et Nate se regardèrent, puis se mirent à courir et à se bousculer, se battant pour savoir qui serait le premier à se fabriquer un short en feuillage.
Squib essayait depuis plus de dix minutes d’allumer un feu à l’aide de deux cailloux, sous l’œil amusé de Cody. Désespéré, il jeta ses cailloux, et s’assit dans les feuilles, boudeur. Nate arriva à se moment là, chargé du bois qu’il était parti cherché pour alimenter le feu. Il posa son tas sur le sol, regardant le tas que constituait la tentative infructueuse de Squib. Il retroussa ses manches, enfin, tenta de les retrousser, quand il se rendit compte qu’il était en T-shirt. Il s’accroupi, prit deux morceaux de bois et entreprit de faire de la cendre pour mettre feu à l’herbe sèche qui lui servait de combustible. Au bout de quelques minutes, de la fumée s’éleva et le feu s’alluma. Cody n’en croyait pas ses yeux, il avait réussi. Squib se renfrogna d’autant plus. Cody se pencha et embrassa Nate sur la joue, et dit : «Je ne savais pas que des mecs de notre âge savaient encore faire du feu sans briquet ! » Nate se redressa, fier et un peu orgueilleux : « Eh non, que veux-tu, je suis le fruit d’une époque révolue. On en fabrique plus des comme moi, on a cassé le moule. » Cody lui donna un coup de coude et s’éloigna, à la recherche de son père. Squib était blessé dans sa fierté masculine, il aurait voulu pouvoir faire du feu lui-même. Et même si il ne s’était jamais rien passé entre eux, il n’aimait pas quand Cody était trop proche de Nate. Mais d’autre part, Nate avait toujours été un très bon ami pour lui, il l’épaulait, et il n’avait jamais rien tenté avec Cody. D’ailleurs, Squib était le seul à savoir que Nate était attiré par une fille de Cascadia, Mathilde, qui ne faisait absolument pas attention à lui. Qui pourrait croire que Nate, le grand Nate Bates, le fils du président, le maître Yoda de la littérature et du sport, pouvait devenir une petite chose timide et rougissante face à une fille ? C’était pourtant le cas. Par contre, Squib le pressentait, Cody elle n’était pas indifférente au charme du beau brun ténébreux.
Tanis n’arrivait pas à dormir. C’était devenu une obsession qui occupait ton son esprit. Elle ne comprenait pas d’où pouvait provenir ce sentiment, et surtout pourquoi il était apparu si brusquement. Elle se retourna, et le vit. Là-bas, couché de l’autre côté du feu, il semblait ne pas avoir de problèmes pour dormir, lui. C’était bien connu, il était attiré par Megan, mais bon, rien ne l’empêchait de tenter sa chance. Après tout, ce n’était pas comme si Megan et elle étaient amies. Elles ne pouvaient pas se parler sans se crier dessus, mais Tanis avait la sensation que c’était parce qu’elles se ressemblaient trop. Elles avaient des caractères similaires, c’est-à-dire forts, exigeants, et assez colériques. Bon Tanis l’admettait, c’était surtout elle qui était colérique. Tout ça pour dire qu’elle ne savait pas pourquoi elle était subitement attirée par Sébastien. Peut être encore un moyen d’être en compétition avec O’Connor. Mais non, c’était plus que ça. Elle avait toujours eu ce petit pincement quand il lui parlait, et elle ne savait pas pourquoi elle était toujours aussi brusque avec lui. Mais elle était comme ça, elle n’arrivait pas à sortir de son rôle de « copine », elle jouait l’amitié fraternelle avec lui, limite masculine. Elle lui donnait des tapes dans le dos, faisait des bras de fer avec lui, et elle avait souvent l’impression d’être plus « mec » que lui. Il ne manquait plus qu’ils fassent un concours de crachat et il ne la verrait définitivement plus comme une fille. Il fallait que ça change. Elle devait devenir féminine et tenter sa chance. Sinon elle finirait vieille fille dévorée par ses bergers allemands. Enfin, il y avait peu de chance pour les bergers allemands, elle détestait les chiens, sans un doute un traumatisme dû à l’enfance. C’était décidé, elle ne laisserait pas passer sa chance, après tout, on ne vivait qu’une fois.
Appuyé contre un arbre, il les observait tous. Ils avaient tous tellement mûri, tellement évolué… Bon mis à part Rick peut être, enfin, il évoluait, mais à sa façon. Parfois, il se demandait comment ils le percevaient. Certes, il se doutait bien qu’ils ne l’appréciaient pas, mais est-ce qu’ils l’estimait au moins, est-ce qu’ils le respectaient ? Avaient-ils réellement besoin de lui ? Aujourd’hui, il s’était senti complètement inutile, il n’avait pas réussi à leur faire faire une expédition sans les perdre. Il se dirigea vers le feu et s’assit. Les quelques-uns qui étaient encore réveillés hochèrent la tête pour lui signaler qu’ils avaient remarqué sa présence, mais aucun d’eux n’entama de conversation avec lui. Pourtant, à quelques mètres de là, il pouvait voir Squib en grande conversation avec Gunnerson, et Cody qui parlait avec son père. Pourquoi personne ne venait jamais solliciter ses conseils ? Bien sûr, il était le président de l’académie, ce qui imposait une certaine crainte, et de plus, il s’était toujours arrangé pour imposer une image intransigeante et dure. Mais qu’est-ce que ça lui avait apporté ? Rien, puisque même son fils ne lui adressait quasiment plus la parole. Allongé à quelques pas de là, il semblait plongé dans un sommeil profond. Bates le revit, de nombreuses années auparavant, quand il était encore un petit garçon. Ils étaient partis faire une partie de pêche, tous les deux, entre hommes. Nate lui avait dit que c’était le plus beau jour de sa vie, qu’il aurait voulu que ça dure toujours. Il devait alors avoir 6 ou 7 ans, et son père lui manquait déjà. « J’ai toujours été surchargé de travail, j’ai toujours fait passer mon emploi avant lui… » pensa t-il. Il ne pouvait pas lui en vouloir de s’être éloigné. Après tout, il avait dû se construire seul, sans l’image du père pour le guider. Aujourd’hui, ils avaient tous les deux des visions complètement différentes du monde, et cela lui faisait mal de voir que son fils était devenu un homme sans qu’il s’en aperçoive. Il aurait voulu être autre chose que cet homme qui lui avait gâché son enfance à le pousser à jouer au tennis. Il se rendait compte à présent qu’il avait voulu que son fils accomplisse le rêve qu’il n’avait jamais pu accomplir lui-même, c’est-à-dire devenir une star du tennis. Mais il n’avait fait que le meurtrir toutes ces années… Malgré tout ce qui s’était passé entre eux, il était tellement fier de ce que son fils était devenu, mais le manque de communication entre eux l’empêchait de lui avouer. Comment retrouver toutes ces années perdues ? C’était probablement impossible.
Le lendemain matin, tout était calme. Le soleil se leva lentement sur le camp improvisé. Tout le monde se leva, s’étira et tenta, par quelques mouvements de chasser les courbatures provoquées par un sommeil sur le sol dur. Les traits étaient tirés, les yeux cernés et aucun sourire n’éclairait les visages de nos aventuriers forcés. De plus, la faim commençait à tirailler les estomacs exigeants des sportifs, et des moins sportifs. Seul Rick semblait s’acclimater et trouver plaisir à cette expédition ratée. On le voyait sauter d’arbre en arbre, tomber, mâcher des feuilles, les recracher… Il fit même un bond spectaculaire dans une fourmilière ce qui valût aux autres une belle démonstration de danse involontaire, à mi chemin entre la gigue et la crise d’épilepsie, ce qui ramena un peu de joie dans la troupe. Ils se remirent en route à l’aveuglette, suivant un semblant de chemin à travers la forêt dense. Au cours de leurs pérégrinations, ils découvrirent quelques fruits qui leurs parurent comestibles, et sur les conseils de Nate qui avait déjà lu un ouvrage sur la végétation amazonienne, ils purent tenter de calmer leurs estomacs criants famine. Au milieu du repas, Cody leva soudain le bras pour demander le silence. Tout le monde se tut, dressant l’oreille à l’affût de ce que Cody avait bien pu entendre. Megan elle aussi semblait entendre. C’était un bruit imperceptible, mais il était pourtant distinct. C’était des chants. Très lointains, mais on entendait distinctement des voix qui chantaient. Rick l’aventurier grimpa à un arbre, se déclarant éclaireur du petit groupe. Il leur cria qu’il voyait clairement de la fumée qui s’élevait au sud. Tout le monde se regarda, se demandant comment il pouvait savoir où se trouvait le sud. Mais bon, peut importait, tant qu’ils savaient dans quelle direction se diriger, c’était l’essentiel. Ils choisirent donc de quitter l’abri du petit sentier qu’ils suivaient depuis la veille pour s’enfoncer dans la végétation, Rick en tête du groupe. Le guide brésilien semblait de moins en moins rassuré, on voyait clairement qu’il ne s’était jamais aventuré aussi loin dans la forêt, ce qui n’était pas pour rassurer nos apprentis Indiana Jones. Après plus d’une heure de marche hasardeuse à travers les arbres, ils retombèrent sur un semblant de chemin. Ils continuèrent à se diriger vers la fumée qu’ils voyaient à présent s’élever dans le ciel. Puis soudain, au milieu du chemin, ils virent un petit garçon, vraisemblablement un indigène, qui jouait avec une sarbacane. Quand il aperçut le groupe qui s’approchait de lui, il fit un pas en arrière, les yeux agrandis de terreur. Bates, qui marchait en tête, leva le bras pour leur faire signe de s’arrêter. « Il vaut mieux que j’y aille tout seul, nous allons l’effrayer si nous y allons tous. Restez ici, je vais essayer de communiquer. » Il fit signe au guide, qui bredouillait quelques mots d’anglais, afin de l’aider dans sa tentative. Ils s’approchèrent tous les deux de l’enfant et Bates se baissa pour se mettre à sa hauteur. Il commença à lui parler, lentement, en faisant des gestes qui semblaient signifier « J’ai des cheveux qui me poussent dans les oreilles », en tout cas vu de derrière. Les yeux de l’enfant s’agrandir encore, il semblait terrifié. Il recula d’un pas, puis de deux, pointant son doigt sur le visage du président en disant en portugais « As sobrancelhas loucas ! As soubrancelhas loucas ! » Et il partit en courant. Le président Bates se retourna vers ses élèves avec un air ahuri sur le visage. Le guide quant à lui était explosé de rire. Bates se tourna vers lui et lui demanda ce qui lui arrivait. Le guide, qui avait vraisemblablement compris la question, tenta, par des gestes, de traduire ce que l’enfant avait dit. Il pointait un doigt sur sa tempe, signe oh combien universel pour désigner la folie, puis vers ses sourcils, ce qui était plus indéchiffrable. Sébastien, soudain, éclata de rire à son tour. « Monsieur Dubé, puis-je savoir ce qui vous fait rire ? » Sébastien se tenait l’estomac, incapable de répondre. Il se reprit lentement et articula quelque chose d’indéfinissable. Squib, qui avait compris, le répéta alors à haute voix : « Apparemment, ce que l’enfant a crié avant de partir ce serait « Les sourcils fous, les sourcils fous ! ». Puis, semblant se rendre compte de ce qu’il venait de dire, il éclata de rire à son tour, comme le reste du groupe, sauf le président. « Les sourcils fous ? Mais ça ne veut rien dire voyons, vous avez du mal comprendre ! Mr Geddes, un peu de tenue ! Arrêtez de vous rouler par terre, votre pagne se détache ! » Rick se releva précipitamment et rattacha son « short en feuille ». Tout le monde se calma progressivement, sous l’influence du regard noir que leur jetait Bates. Ils décidèrent de suivre le chemin que le petit garçon avait emprunté, puisqu’il devait vraisemblablement mener quelque part. Alors qu’ils marchaient lentement sur le sentier, une fléchette atteignit Squib dans la cuisse. « Mais qu’est-ce que… » furent les seuls mots qu’il parvint à prononcer, avant de s’effondrer. Sébastien, Adena et le Docteur Myers se précipitèrent vers lui. L’inquiétude quitta bien vite leurs visages quand ils se rendirent compte que Squib…dormait tout simplement. Un jeune garçon, lui aussi vêtu d’un pagne et armé d’une sarbacane, arriva en courant vers eux. « Perdão ! Perdão ! » Le jeune garçon semblait se confondre en excuses, il ne visait apparemment pas Squib. Il leur fit signe de le suivre. Sébastien et Nate se chargèrent de porter Squib, qui dormait maintenant profondément. Une dizaine de minutes de marche les mena dans un grand espace déboisé où se trouvaient quelques huttes faites de bambou et de feuillages. Cameron, toujours boitillant, s’arrêta et regarda le tout d’un air stupéfait, tout comme ses camarades : « Wow ! Je n’aurai jamais cru que des gens vivaient encore comme ça ! On se croirait dans un film, c’est hallucinant ! » Les autres acquiescèrent de la tête, les yeux ébahis devant ce paysage d’un autre temps. Le jeune garçon qui les avait conduit jusqu’ici rentra précipitamment dans la plus grande hutte, située au centre du village. Il en ressortit quelques instants plus tard avec un homme de haute stature, coiffé d’un couvre chef fait de feuilles de palme, et qui portait un bâton qui lui servait de sceptre. Tout son air imposait le respect, malgré les peintures plus qu’originales qui ornaient son visage. Il s’avança lentement vers le petit groupe. Une fois encore, ce fût le président Bates qui s’imposa comme porte-parole, à la grande crainte du reste de la troupe, qui craignait de se voir reproduire la scène des « sourcils fous ». | |
| | | Subcity Admin
Nombre de messages : 3960 Age : 40 Date d'inscription : 10/09/2005
| Sujet: Re: Voyage au coeur de l'Amazonie Ven 16 Sep - 11:26 | |
| Le président s’inclina, les mains jointes, comme si il s’apprêtait à entamer un combat de judo. Il commença ensuite à gesticuler, tentant de faire comprendre au chef qu’ils s’étaient égarés dans la forêt. La scène aurait sans doute fait rire nos Cascadiens si des hommes armés de machettes et au regard inquisiteur ne s’étaient pas rassemblés autour d’eux jusqu’à les cerner. Bates, ignorant ce qui se passait autour de lui, continuait sa tentative de communication. Le chef leva la main pour le faire taire, sans doute exaspéré par ces grandes gesticulations. Il allait prendre la parole. « Il est inutile de faire de grands gestes et de me parler lentement, je parle parfaitement votre langue. J’ai fait des études d’ethnologie aux Etats-Unis avant de m’exiler dans cette communauté, et d’en être élu chef. » Bates garda la bouche ouverte, l’air aussi ahuri qu’une poule devant un ordinateur. Voyant qu’il ne disait plus rien, Gunnerson s’avança et prit à son tour la parole. « Comme il vous l’a expliqué, dit-il en désignant Bates, nous nous sommes perdu dans la forêt au cours d’une expédition et nous cherchons notre chemin depuis hier soir. Nous avons avec nous un guide brésilien qui ne semble pas en savoir plus que nous, un de nos étudiants s’est foulé la cheville et un autre est à présent dans les bras de Morphée, suite à une attaque surprise de fléchette. » Le chef esquissa un sourire : « Veuillez pardonner mon fils, il ne faisait que s’entraîner à tirer à la sarbacane, je lui ai pourtant dis des centaines de fois de ne pas utiliser des fléchettes empoisonnées… » Voyant une vague de panique déferler sur le visage de Gunnerson au mot ‘empoisonnée’, le chef s’empressa d’ajouter : « Ne vous inquiétez pas, rien de bien dangereux, seulement une sorte de somnifère. » La tension s’envola une nouvelle fois du visage de Gunnerson, aussi vite qu’elle était venu. Mais c’est qu’il y tenait à ses petits étudiants ! Le chef fit un signe de la main signifiant aux hommes armés de s’éloigner, ce qu’ils firent aussitôt. « Pour nous faire pardonner, permettez moi de vous offrir l’hospitalité le temps que vos étudiants se sentent mieux. De plus, vous avez tous l’air exténués et affamés. »
Ils ne se firent pas prier. Après avoir installé Squib dans un hamac afin qu’il puisse se remettre tranquillement, ils purent tous prendre un peu de repos autour d’une repas plus que copieux, qui rassasia leurs estomacs affamés.
Les Top Guns, amputés de Squib qui dormait et de Cameron qui se faisait soigner par une charmante indigène, étaient rassemblés dans une hutte, assis par terre, savourant les dernières miettes du repas. La conversation allait bon train. Adena, comme a son habitude, était la plus volubile : « Je n’arrive pas à croire qu’on soit au milieu de la forêt Amazonienne, dans un village indigère ! Moi qui m’imaginais que ce voyage n’allait être que tennis, tennis, tennis et tennis ! » Megan la regarda en souriant : « Et tu es déçue ? - Mais bien sûr Megan, oh comme ça me manque de ne pas avoir 4 heures d’entraînement par jour, des repas infects et aucunes distractions ! - Décrit comme ça, on dirait vraiment que Cascadia, c’est le bagne » s’indigna Cody. « Vous avez choisi cette voie que je sache, je ne vois pas de quoi vous pouvez vous plaindre, vous faites ce que vous aimez, vous faites des voyages. Certes, ça demande des sacrifices, mais bon sang, arrêtez un peu de vous plaindre ! » Sébastien s’interposa, sentant que la situation s’envenimait : « On ne va pas encore recommencer ce vieux débat ? Cody, sois plus indulgente, ce n’est pas toujours facile la vie de sportif de haut niveau, et quant à toi Adena, cesses de te plaindre sans arrêt, ce n’est pas si horrible que ça après tout ! » Tanis leva les mains au ciel en souriant : « Saint Sébastien a parlé, écoutez la bonne parole ! » Sébastien ne répondit rien, mais poussa Tanis par l’épaule. Elle en eu des frissons dans le dos. Il fallait vraiment qu’elle fasse quelque chose.
« Mais voyons, Rick, c’est stupide ! Si tu avales l’air au lieu de le cracher, tu vas te retrouver avec la fléchette dans la bouche ! » Nate prit la sarbacane des mains de Rick. « Bien sûr qu’il faut que tu inspires avant d’expirer, mais toi, tu ne recraches jamais l’air ! » Rick prit un air boudeur. Toujours à l’affût de nouvelles expériences, il avait réussi à convaincre la plupart des Top Guns de participer à une activité « Sarbacane », afin de, selon ses propres mots « pouvoir se défendre en milieu hostile ». Megan avait répliqué que si par milieu hostile il entendait la jungle, elle espérait avoir bien plus qu’un simple morceau de bambou creux pour se défendre. Rick avait répondu que le bambou pouvait être une arme très dangereuse et l’avait prouvé : il s’était auto- attaqué et avait réussi à atteindre une chaussure qui avait eu le malheur de se trouver dans la trajectoire de sa fléchette, c’est-à-dire, aucune trajectoire réellement définie. « Vous savez, Mr Geddes, mon fils a raison, il est de bon conseil, écoutez le » dit Bates qui passait par là au même moment. Nate le regarda avec stupéfaction, c’était bien la première fois que son père lui donnait raison, il n’en avait vraiment pas l’habitude. Rick, de son côté, bouillonnait intérieurement. S’en était trop ! « Ca suffit maintenant ! » Les deux Bates se tournèrent vers Rick qui était devenu tout rouge. « J’en ai assez ! » Il prit sa sarbacane et voulut la briser sur son genou, seulement, il ne parvint qu’à se faire mal. « Qu’est-ce qui t’arrives Rickster ? » demanda Nate, mi amusé, mi inquiet. « Arrêtes de faire semblant d’être mon ami Nate ! Tu n’es qu’un usurpateur ! Un voleur ! Un malandrin ! Un fripon ! Un escroc ! Un brigand ! Un fraudeur ! Un cleptomane ! Un… » Nate le coupa dans son élan « C’est bon Rickers, je pense qu’on a saisit l’idée…. - Parce que monsieur croit être le seul à pouvoir faire étalage de son savoir, de sa culture ! - Je ne suis pas sûr que le problème est vraiment le fait que j’étale mon savoir. Qu’est ce qui se passe ? - Oui, c’est vrai Mr Geddes, vous avez intérêt à avoir une bonne raison pour agresser mon fils de la sorte ! J’attends vos explications !
En temps normal, Rick n’aurait rien dit, terrassé par le respect qu’il entretenait pour son cher président. Mais là, s’en était vraiment trop, et un sentiment indomptable lui ôtait tout contrôle sur ses paroles et ses actes.
« Ca suffit Nate ! Depuis que tu es arrivé rien ne va plus ! Ma vie est un cauchemar, rien n’a plus de sens ! J’ai perdu tous mes repères ! Pourquoi me fais-tu souffrir comme ça ! Qu’est-ce que je t’ai fait ? »
Nate le regarda avec un air d’incompréhension totale. « Je ne suis pas sûr de te suivre là Geddes. » Rick leva les bras au ciel dans une pose de tragédien : « Bien sûr que tu ne comprends pas ! Tu es aveuglé ! Le bonheur est égoïste ! Il ne se soucie pas de ceux qui souffrent ! Car tu m’as tout pris Nate, tout ! Il ne me reste rien ! Rien du tout ! » Nate était de plus en plus perdu. Son père et les autres Top Guns semblaient tout aussi ahuris. Jamais ils n’avaient vu Rick dans un tel état. « Vous êtes sûrs qu’il n’a pas pris un coup de soleil ? Ou mangé quelque chose de mauvais ? Parce que là… » demanda Bates aux filles. Rick, qui avait entendu, n’en fût que plus excité « Mais bien sûr ! Quand Rick ose exprimer ses sentiments, c’est parce qu’il a pris un coup de soleil ! Parce que Rick, le maître des clefs, le chef des dortoirs, doit être fort ! Mais tout être a besoin de soutien, de compréhension. J’avais ça ! Mais tu me l’a volé Nate ! » « Mais volé quoi à la fin ????? » Nate commençait vraiment à être exaspéré par cette comédie. « Tu m’as volé le président Bates ! » hurla Rick en tombant à genoux. Nate ouvrit la bouche, mais ne dit rien, assommé par ce qu’il venait d’entendre. « Moi… je t’ai volé… mon père ?? » balbutia t-il après un instant. « Je ne vois pas comment j’aurai pu te le voler ! On ne s’adresse quasiment pas la parole ! On a aucun points en commun ! C’est le désert affectif entre lui et moi ! » « Non seulement tu m’a ôté l’affection de mon bien aimé président, mais en plus tu ne sais pas profiter du don qui t’a été fait ! Honte sur toi Nate, honte sur toi ! » Et sur ce, Rick se releva et d’un air digne, quitta la clairière où tous se trouvaient, sous les yeux étonnés de ses camarades, et du président, qui n’était pas intervenu une seule fois.
Assise un peu à l’écart, Cody avait regardé d’un œil distrait la scène qui s’était déroulée devant ses yeux. Elle ne voyait que lui, Nate, le reste n’existait pas. Pas même Rick qui gesticulait et qui hurlait. Nate, l’inaccessible Nate, l’indifférent… Pourtant, elle s’accrochait à lui comme une moule sur un rocher. Elle avait tout tenté ! Les tactiques subtiles, le rentre-dedans, la méthode Adena (la pire de toutes !), rien n’y avait fait, il ne faisait pas attention. Certes, ils avaient régulièrement de longues conversations, mais elle sentait bien qu’il ne la voyait que comme une amie, tout son esprit était occupé par cette fille, cette Mathilde, qui jouait avec ses sentiments. Non, elle était injuste, elle voyait bien que Mathilde ne se doutait de rien, Nate était complètement différent avec elle. Il devenait muet, voire même renfermé, et elle pouvait comprendre qu’elle ne lui trouve pas un caractère très intéressant. Il ne parvenait pas à aligner deux mots devant elle.
« Alors Citygirl, on refait le monde ? » Cody leva les yeux vers un Sébastien au regard amusé qui la scrutait. « Quoi ? » articula t-elle. « Je te vois plongée dans tes pensées, à mille lieux d’ici, alors, je me dis que tu dois fomenter quelques grands projets pour le monde. » Cody sourit. Sébastien adorait la taquiner comme ça, il savait toujours lui rendre le sourire, même dans les pires moments, quand son moral était au plus bas. C’était le cas à ce moment là. Et pourtant, dans son désespoir, Cody sentait que Séb lui aussi était tourmenté. « Alors beau gosse, au lieu de m’analyser, dis moi plutôt à quoi sont dû ces soucis qui assombrissent tes si beaux yeux… - Deux compliments dans une seule phrase ! Fais attention, je ne vais pas te résister Red Head ! - Allez, tires toi une bûche ! Et raconte à Mme Freud tous tes problèmes ! - Tires toi une bûche ? Je ne m’habituerai jamais à vos expressions québécoises. - Ce n’est pas une expression ! Y’a que des bûches pour s’asseoir ! Tu voudrais un fauteuil stressless ? » Sébastien sourit et s’assit à côté de Cody. « Disons que mes problèmes sont d’ordre…sentimentaux. - Tu m’étonnes ! » dit Cody avec ironie « J’ai comme l’impression que nos soucis sont toujours d’ordre sentimentaux ! N’avons-nous donc aucun autre centre d’intérêt ? »
Sébastien sourit une nouvelle fois. Décidemment, si Cody l’interrompait, il ne parviendrait jamais à son but. « Eh oui, que veux-tu Cody, nous sommes bien superficiels. - Ce n’est pas ce que j’ai dit ! - Je m’en doute, je m’en doute, je disais ça pour plaisanter ! - Bon, alors, continue. D’ordre sentimentaux. Est-ce que ça aurait à voir avec une certaine brunette pour qui nous te connaissons un penchant plus que prononcé ? - Comme si ça t’étonnait ! - Et non, ça ne m’étonne pas Séb ! C’est bien là le problème ! Tu ne fais rien ! Les choses n’arrivent jamais toutes seules ! - Parce que tu crois que c’est facile ! Je n’ai pas l’habitude de faire ça ! - Eh bien, dis toi que les habitudes sont mauvaises ! Sors des sentiers battus, lâches les barrières… Pisse contre le vent !! - Quoi ???? - Excuse moi cette image un peu crue Seb, mais c’était pour te faire comprendre. Il faut que tu te prennes en main ! Ca ne peut plus durer ! -Tu peux parler toi, mini girl ! Ce n’est pas toi que je viens de surprendre à dévorer des yeux notre progéniture présidentielle ? - Seb ! - Quoi ?? - Seb ! - Mais quoi ?? - …. Rien. - Comment ça rien ? - J’ai horreur quand tu as raison.
Sébastien éclata de rire. - Et pourtant, il faudra t’y faire ! J’ai très souvent raison ! - C’est ça oui ! Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu… - Bref, tous ces mots ne résolvent pas nos problèmes de cœur, je crois que nous sommes des cas désespérés, sexy guy, on va finir tous seuls. - On a qu’à faire un pacte. - Un pacte ? - Si dans 10 ans on est toujours tout seul, on se marie, okay ? - Seb ! - Ben quoi ? - Je ne te savais pas ce tempérament ! - Comme quoi, tu en apprends tous les jours ! - Non, sérieusement, je ne t’ai jamais vu comme ça ! - On va dire que c’est l’air de la jungle. - Mais bien sûr, Seb, bien sûr. - Dis toi que j’ai encore une grande part de mystère en moi… - Je vois ça ! Cody fixa Seb intensément. Après tout, c’était peut être la solution. Mais elle savait qu’elle voyait Seb tout comme Nate la regardait. En amie, rien de plus, rien de moins. | |
| | | Subcity Admin
Nombre de messages : 3960 Age : 40 Date d'inscription : 10/09/2005
| Sujet: Re: Voyage au coeur de l'Amazonie Ven 16 Sep - 11:27 | |
| Une araignée énorme descendit du toit de la hutte et atterrit sur le sol. Elle le regarda avec ses huit petits yeux noirs, comme si elle soupesait chaque once de chair qu’elle allait pouvoir déguster sur lui. Lentement, ses pattes velues se mirent en action et elle s’avança vers lui, menaçante… Ils se mit à courir, courir, jusqu’à en être hors d’haleine. Mais elle était toujours sur ses talons. Il ne lui échapperait pas, elle allait l’attaquer, et il ne resterait rien de lui que la semelle de ses baskets. Il s’engouffra dans un passage étroit dont il ne voyait pas l’issu, il continua à courir, tentant de mettre le plus de distance possible entre lui et l’insecte dévoreur d’homme. Et là, tous ses espoirs s’envolèrent en fumée, le passage était un cul de sac. Un mur immense fait de bambou lui barrait le chemin. Il tenta de l’escalader, mais ses mains glissaient sur le bois luisant. Il se résigna. Lentement, il se retourna, afin de faire face et de rester digne jusqu’à la fin. Le monstre arachnéen se trouvait à quelques pas de lui, et il pouvait lire dans ses yeux la jouissance du chasseur récompensé. Elle s’avança vers lui, pas à pas, lentement, comme pour faire durer le plaisir. Alors qu’elle se trouvait à quelques centimètres de lui, elle tendit ses crocs pour le piquer, s’approcha, s’approcha… « Tu m’as l’air déshydraté, bois ça, tu te sentiras mieux » La chute fût brutale. Il ouvrit les yeux et regarda partout autour de lui. L’araignée avait disparue, il se trouvait sur le sol en bois d’une hutte. Il se redressa lentement, ses membres encore endoloris et son esprit encore brouillé l’empêchaient de voir les choses clairement. « Bois ça je te dis, tu verras, tu te sentiras mieux. » Le docteur Myers lui tendait un gobelet contenant un liquide jaunâtre à l’aspect peu appétissant. Mais Squib avait la bouche tellement pâteuse qu’il était prêt à avaler n’importe quoi. Il saisit le gobelet et le vida d’une traite. « Qu’est-ce qui m’est arrivé ? » demanda t’il une fois qu’il se fût assis sur la paillasse qui lui servait de lit. « Tu as été la victime d’un tir d’essai infructueux de la part d’un jeune indigène. Apparemment la fléchette qui t’a atteinte était couverte d’un puissant somnifère et ça fait maintenant 6h que tu dors. » lui répondit le Dr Myers en souriant. « Mais où sommes-nous ? - Dans le village d’une tribu amazonienne qui nous a offert l’hospitalité jusqu’à ce que nous trouvions un moyen de rentrer à Rio. » Squib hocha la tête. Il n’était pas sûr de tout comprendre, le brouillard ne s’était pas encore totalement dissipé dans son esprit. « Allonges toi encore un peu, le chef nous a dit que les effets du poison peuvent durer assez longtemps. ». Le Dr Myers prit Squib par l’épaule et voulu le forcer à s’allonger, mais Squib hurla de terreur. Le bras, ce bras, n’était plus un bras, c’était devenu une patte velue à l’extrémité crochue et menaçante. Il fit un bond sur le côté pour s’éloigner de cette abomination. Le Dr Myers le regardait avec un air surpris. Squib regarda à nouveau le bras, mais tout avait disparu, le père de Cody avait retrouvé son attribut humain, il n’y avait plus de trace de l’araignée. « Je crois que j’ai effectivement besoin d’encore un peu de repos… » Et il se rallongea, cependant bien décidé à ne pas se rendormir, de peur de faire une nouvelle fois la rencontre de l’araignée géante. « Je peux m’asseoir ? » Il la regarda et hocha la tête en signe d’assentiment. Elle s’assit par terre à côté de lui et attendit quelques instants avant de lui demander : « Alors, qu’est-ce qui t’es arrivé là-bas Rick ? Tu as pété un plomb ? - Get lost Megan. ! - Merci Rick ! Ca fait plaisir, si j’avais su, je t’aurai laissé ruminer dans ton coin, dit-elle en se levant. Il lui attrapa le bras pour la retenir et le força à s’asseoir. « Reste. S’il te plaît. » Megan hésita un instant, puis se rassit. Le silence se réinstalla entre eux, jusqu’à ce que Rick commence à parler. « Je me rends bien compte que je me suis fichu la honte tout à l’heure, mais je ne pouvais plus garder tout ça pour moi. - Je comprend Rick, mais en revanche, ce que je ne comprends pas, c’est comment tu peux penser que Nate t’as volé le président Bates. - Voler, le mot est peut être un peu fort, mais disons que depuis que son fils est arrivé à l’académie, même si il n’en a pas l’air, le président passe beaucoup de temps à se préoccuper de lui. - C’est un peu normal, c’est son fils après tout. C’est ce que tout père fait pour son enfant. - Pas le mien. - Comment ça ? - Eh bien, mon père, et ma mère d’ailleurs, ils ne se sont jamais trop occupé de moi. Ils sont très pris par leurs emplois, et s’intéressent beaucoup plus à mes résultats scolaires qu’à ce que je peux ressentir. Ils n’ont d’ailleurs jamais compris ma passion pour le tennis. - Ils ont bien dû la comprendre puisqu’ils t’ont inscrit à Cascadia. - Je ne suis pas sûr qu’ils sachent seulement que Cascadia est une académie de tennis. Je te dis, je ne les intéresse pas vraiment. Et le président Bates est comme un deuxième père pour moi. Enfin, il l’était… - Jusqu’à ce que Nate arrive… Mais tu ne peux pas reprocher à Nate des choses qui sont naturelles. Et tu sais, je ne suis pas sûre qu’il ai même remarqué que son père se préoccupait de lui. - C’est bien ça que je lui reproche ! Il ne sait pas profiter de sa chance ! Il a un père formidable, à l’écoute, compréhensif, charismatique, puissant, généreux, tolérant… » Megan lui coupa la parole « Tu ne crois pas que tu exagères un peu ? Compréhensif ? A l’écoute ? Tu es sûr qu’on parle de la même personne ? Je crois que Bates… le président Bates, se rattrapa t-elle sous le regard noir de Rick, je crois qu’il soit tout sauf à l’écoute de son fils. Ils n’arrivent pas à échanger trois mots sans se disputer. - Mais c’est Nate qui ne sait pas s’y prendre… - Je ne sais pas m’y prendre ? » demanda Nate en arrivant, une note surprise dans la voix. Megan lui jeta un regard qui voulait dire « reste calme ». « Je peux parler seul à seul avec Rick s’il te plaît Megan ? » lui demanda t-il. Megan se leva, leur jeta un coup d’œil inquiet, hésitant à s’éloigner de peur qu’ils ne s’entretuent. « N’aies crainte Megs, je ne vais rien lui faire, je vais juste lui faire part de mon point de vue. - C’est bon Megs, tu peux y aller. Et merci pour tout. » ajouta Rick. Une fois Megan partie, Nate se planta face à Rick et le regarda droit dans les yeux. « Ecoute Rickers, toi et moi, on a jamais été de grands amis, mais bon, on arrive à s’entendre plus ou moins. C’est pour ça que je pense que tu es capable de comprendre ce que je vais te dire maintenant. Moi et mon père, on ne s’est jamais entendu, on ne s’entendra probablement jamais. On a pas du tout la même vision de la vie. Pour lui seul compte la gloire et la réussite, il n’arrive pas à comprendre que je perçois les choses autrement. J’ai longtemps été élevé par ma mère, il n’était jamais là. Maintenant qu’il fait à nouveau partie de ma vie, il cherche à m’imposer sa volonté et à me sculpter un avenir selon ses désirs. Seulement, j’ai décidé de ne pas me laisser faire. Donc tu n’as aucune crainte à avoir en ce qui concerne le fait que je te le vole ou pas, ça n’arrivera jamais. Tu es d’ailleurs le premier à l’apprendre, je vais quitter l’académie dès qu’on sera rentrés. Je ne supporte plus sa dictature. - Mais tu ne peux pas lui faire ça ! Tu vas le briser ! Il fonde tellement d’espoirs sur toi ! - Si je ne pars pas, c’est lui qui me brisera ! Et je ne te comprends plus, ce n’est pas ce que tu voulais, avoir mon père pour toi tout seul ?! - Non ! Je veux juste le voir heureux, et il est plus heureux depuis que tu es revenu ! Tout ce que je voulais, c’était que l’attention qu’il me prêtait auparavant me revienne. - Heureux, mon père ? Je ne crois pas qu’il puisse jamais être heureux, il faut un cœur pour ça. Nate partit précipitamment laissant Rick sur ces dernières paroles. Ce dernier commençait à comprendre à quel point Nate avait pu souffrir. On sentait dans ses paroles une douleur qui serait probablement impossible à guérir. Existait-il quelqu’un sur terre qui avait des relations affectueuses avec son père ? Juste à ce moment, comme pour répondre à sa question, il vit Cody passer en courant devant lui. Elle semblait bouleversée. « Adena, c’est ton tour de remuer ! » hurla Tanis. Adena, assise sur un rocher, limait ses ongles avec application. Ca faisait maintenant une heure qu’elle et Tanis participaient à la préparation du repas prévu pour le soir. Enfin, la participation d’Adena s’était limitée à regarder les autres femmes faire la cuisine. « Encore cinq minutes Tanis, tu peux bien faire ça encore un peu non, ce n’est pas l’activité la plus fatigante ! » Tanis s’empara de la cuillère en bois qu’elle utilisait pour remuer la soupe et s’apprêta à frapper Adena avec quand Cameron arriva appuyé sur des béquilles, et lui dit : « Non Tanis, s’il te plaît, ne fais pas ça, tu ne vas pas la frapper sur la tête avec la cuillère quand même ! - Allez, ça ne l’aurait pas assommée ! Elle l’aurait à peine senti ! - Non, c’est pas ça, je ne veux pas que tu mettes ses cheveux dans la soupe après ! Tiens, prends plutôt une de mes béquilles. » ajouta t-il en rigolant et en lui tendant une de ses jambes de secours. Tanis lui sourit et retourna à son activité « remuage ». « Quand même Adena, j’hallucine que tu aies oublié de prendre une gourde d’eau pour cette expédition, mais que tu aies emmené ton kit complet de manucure !! » dit Cameron en s’asseyant à côté d’elle. « Il faut savoir faire des choix dans la vie mon cher Cameron, tout est une question de priorité. » répondit Adena, toujours avec sa lime à la main. Cameron explosa de rire mais se ressaisit bien vite quand il se rendit compte qu’elle était sérieuse. « Décidemment Stiles, tu m’étonnera toujours » dit-il en hochant la tête. « C’est le secret de mon pouvoir de séduction ». Elle lui fit un clin d’œil, se leva et partit, se déplaçant de sa célèbre démarche chaloupée. Sur son passage, tous les jeunes – et moins jeunes- hommes du village se retournèrent. « Tu veux que je te relaye ? » demande Cameron à Tanis en désignant la cuillère. « Non, c’est bon, repose toi le grand blessé, laisse moi cette activité exaltante pour m’occuper. » dit Tanis sur le ton de la plaisanterie. « Toi, tu parais énervée. Tu connais Adena pourtant, tu devrais être habituée à son comportement. - C’est pas Adena. Disons que j’ai d’autres choses en tête. - Tes autres choses ne concerneraient pas notre petit mangeur de fromage par hasard ? - Quoi ?? Mais non, qu’est ce que tu vas chercher ! Au même moment, (c’est ça la magie de la fic, créer des situations très vraisemblables ) Sébastien passa à côté d’eux et les salua, tout en poursuivant son chemin. « Salut Sébastien ! » dit Tanis, le suivant des yeux, l’air perdue. Elle resta dans les nuages quelques instants jusqu’à qu’elle se rende compte que Cameron la regardait en riant. « Quoi ?? » demanda t-elle, sur la défensive. « Non, non, rien. C’est juste que je viens d’avoir la preuve de ce que j’avance. » répondit-il, toujours en riant. « Comment ça ? N’importe quoi ! Je n’ai fait que le saluer. Faut te faire soigner mon vieux ! » cria t-elle presque. « En attendant miss Je nie tout, ce n’est pas moi qui remue dans le vide. Je pense que ce serait plus efficace si tu remettais la cuillère dans le chaudron. » dit-il en le montrant du doigt. Tanis baissa les yeux, et devint subitement rouge pivoine. Elle ne pouvait plus nier maintenant. De plus, il était inutile de le cacher à Cameron, elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. « Mais tu sais que ton beau frenchy en pince sérieusement pour la brunette Megan ? Je ne dis pas ça pour te faire mal, mais simplement pour te faire redescendre sur terre. » dit-il. Tanis poussa un soupir d’exaspération. « Pourquoi tout le monde fait comme si ils étaient ensemble, après tout, tant qu’ils forment pas un couple officiellement, j’ai le droit de tenter ma chance ! » s’écria t-elle. « Mais je ne te dis pas le contraire, je te dis juste que son esprit est déjà occupé par quelqu’un d’autre, et donc que ce sera peut être plus difficile. Maintenant, rien ne t’empêche de te lancer, tu as tout mon soutient ! - Merci Cam ! J’ai d’ailleurs eu une idée, et tu pourrais bien m’être utile pour exécuter mon plan… | |
| | | Subcity Admin
Nombre de messages : 3960 Age : 40 Date d'inscription : 10/09/2005
| Sujet: Re: Voyage au coeur de l'Amazonie Ven 16 Sep - 11:28 | |
| Somewhere over the rainbow Way up high And the dreams that you dreamed of Once in a lullaby Somewhere over the rainbow Blue birds fly And the dreams that you dreamed of Dreams really do come true Someday I'll wish upon a star Wake up where the clouds are far behind me Where trouble melts like lemon drops High above the chimney tops that’s where you'll find me oh Somewhere over the rainbow bluebirds fly And the dream that you dare to, why, oh why can't I?
Well I see trees of green and Red roses too, I'll watch them bloom for me and you And I think to myself What a wonderful world
Well I see skies of blue and I see clouds of white And the brightness of day I like the dark and I think to myself What a wonderful world
The colors of the rainbow so pretty in the sky Are also on the faces of people passing by I see friends shaking hands Saying, "How do you do?" They're really saying, I...I love you I hear babies cry and I watch them grow, They'll learn much more Than we'll know And I think to myself What a wonderful world Someday I'll wish upon a star, Wake up where the clouds are far behind me Where trouble melts like lemon drops High above the chimney top that's where you'll find me Oh, Somewhere over the rainbow way up high And the dream that you dare to, why, oh why can't I? Nate posa le semblant de guitare qu’on lui avait prêté, et qui l’avait accompagné pendant ce petit concert improvisé autour du feu de camp. Après le repas, les filles avaient réclamé un petit passage musical et le président Bates avait proposé de chanter un petit « Kumbaïa », mais l’idée avait très vite était repoussée. Cody avait alors demandé à Nate de leur chanter quelque chose, sachant qu’il avait quelques talents. Celui-ci avait tout d’abord refusé, prétextant qu’il ne pouvait pas chanter sans guitare. Le chef lui avait alors amené une sorte de banjo à trois cordes, mais qui avait amplement suffit pour chanter cette chanson. Tout le monde semblait en transe, et particulièrement Cody qui ne pouvait quitter Nate des yeux. Les reflets des flammes dansaient sur leurs visages, tous étaient silencieux, semblant méditer sur leur sort. Rick se leva soudain et cria : « LIMBO !! » Ils le regardèrent tous avec un air étrange, se demandant comment une idée pareille avait bien pu lui traverser l’esprit dans un moment pareil. Puis ils se dirent qu’après tout, ça détendrait sûrement un peu l’atmosphère. Des hommes de la tribu commencèrent à jouer une musique entraînante et le limbo commença. Le président Bates et le Dr Myers, s’estimant trop vieux pour ce genre d’exercice, tenait le bâton de bambou qui servait d’obstacle. Gunnerson quant à lui ferait office d’arbitre, s’assurant que personne ne touche la barre. Les uns après les autres, ils passèrent sous le bâton en se dandinant. Cody fut la première à abandonner, car malgré sa petite taille, elle eu bien vite du mal à passer sous la barre. Squib la suivit de près. Il préférait de loin s’asseoir à côté d’elle et regarder les autres se plier en quatre pour passer sous la barre que de faire lui-même des acrobaties. Rick fût le suivant, après qu’il ai hurlé « Coincé ! Coincé ! » alors qu’il ne parvenait plus à se plier assez pour passer. Il marchait maintenant penché en arrière, tel une femme enceinte de 8 mois, se tenant les reins pour faire passer la douleur. Nate abandonna lui aussi, refusant de se rouler par terre pour passer sous la barre. Ne restaient à présent que Sébastien, Megan, Adena et Tanis. Adena fut la suivante à échouer, elle s’était effondrée sur le sable en se penchant. On l’entendait maudire ce jeu qui lui avait fait salir son short. Sébastien fit tous les efforts qu’il pu pour rester dans la course, mais il du rapidement reconnaître qu’il n’était pas assez souple. La finale se ferait donc entre Megan et Tanis, toujours en compétition. Sans vraiment le réaliser, tous savaient, et particulièrement Cameron, que cette finale représentait bien plus que la victoire à un jeu de feu de camp. C’était plus qu’un symbole. Il savait qu’à l’intérieur d’elle-même, Tanis voulait battre Megan, sa compétitrice la plus acharnée, aussi bien sur le plan du tennis que de l’amour. Toutes les deux se toisaient du regard, les flammes faisant briller leurs yeux luisant de détermination. Il faut que je gagne ! Je dois lui montrer que je suis la plus forte ! Que je peux empiéter sur son terrain. En pensant ça, c’est bien à Sébastien qu’elle pensait, et pas au limbo. La finale commença. La barre était placée à environ la hauteur de la taille des teneurs de bâton, le début fût donc encore assez facile. Mais peu à peu la barre descendit, descendit jusqu’à hauteur du genou, soit moins de 50 centimètres du sol. Megan parvint difficilement à franchir l’étape. Elles savaient toutes les deux qu’elles ne pourraient probablement pas aller plus bas. C’était au tour de Tanis. Elle se concentra et doucement se pencha. Elle descendit, descendit encore et commença à avancer tant bien que mal, complètement pliée, les genoux frôlants le sol. Elle passait lentement, son buste franchit l’étape, elle pencha la tête en arrière pour ne pas toucher la barre, et s’effondra sur le dos. Elle avait perdu. Elle entendit Megan crier de joie. Ca y’est, c’était fini, elle avait encore échoué face à O’Connor. Ca pouvait paraître stupide, mais Tanis s’était dit dans sa tête, comme on fait souvent ces petits paris avec le destin « Si je gagne ce jeu, c’est moi que Sébastien choisira » Et elle avait perdu. « Tu t’es bien battu Mc Taggart » lui dit Sébastien en lui tendant la main pour l’aider à se relever. Tanis n’en croyait pas ses yeux. Elle avait perdu, mais c’était elle qu’il félicitait. Elle lui prit la main, et se releva. Il lui mit la main sur l’épaule et lui lança un regard indéfinissable. On y lisait de l’amitié, du réconfort, mais il y avait quelque chose en plus. Elle ne saurait dire quoi. Mais elle décida que c’était le moment. Elle se pencha rapidement vers lui et lui posa un rapide baiser sur les lèvres puis s’éloigna en courant. Sébastien resta figé. Personne ne semblait avoir remarqué leur petit manège. Lui-même n’était pas sûr que ce soit arrivé, il restait immobile, les yeux fixés sur le chemin par lequel Tanis s’était enfui. Squib ne quittait pas Cody des yeux, qui elle était en grande discussion avec Nate sur les origines du limbo. Ils cherchaient tous les deux à savoir d’où venait cette danse tandis que Rick soutenait qu’il avait été inventé par un homme trop grand qui en avait assez de se cogner dans le chambranle des portes. Rick avait toujours des explications qui défiaient toute logique. Squib aurait tout donné pour être à la place de Nate. Cody ne cessait de lui toucher le bras, la jambe, de rire à la moindre de ses blagues. Nate semblait tout à fait ignorant de la parade de séduction que Cody mettait en œuvre pour lui. Si il le voyait, il semblait ne pas y prêter attention. Squib lui remarquait tout, chaque geste, chaque sourire, chaque regard. Pourquoi ce n’était pas lui ? Il se leva et s’éloigna, dégoûté par ce qu’il voyait. Nate regarda Squib partir. Il savait ce qui trottait dans sa tête. Il était flatté que Cody soit intéressée par lui, mais il aurait tout donné pour que ce ne soit pas le cas. Squib était vraiment un bon ami pour lui, malgré des débuts difficiles, et il n’aimait pas le voir souffrir, il se rendait bien compte qu’il n’y pouvait pas grand-chose, mais si il avait pu faire quelque chose, il l’aurait fait. Il se leva, sous le regard désespéré de Cody qui ne parvenait pas à ses fins. Il suivit le chemin que venait d’emprunter Squib. | |
| | | Marine El Mago
Nombre de messages : 2804 Age : 35 Localisation : FRANCE Date d'inscription : 12/09/2005
| Sujet: Re: Voyage au coeur de l'Amazonie Sam 17 Sep - 10:22 | |
| | |
| | | salladin Ptit bout
Nombre de messages : 23 Localisation : paris Date d'inscription : 13/09/2005
| Sujet: Re: Voyage au coeur de l'Amazonie Mer 23 Nov - 19:21 | |
| j'adore ttttrrrrroooooppp. c'est genial
Mais sssssssssuuuuuuiiiiiitttttteeee please. Merci | |
| | | grib57420 Chouchou
Nombre de messages : 103 Age : 32 Date d'inscription : 24/08/2006
| Sujet: Re: Voyage au coeur de l'Amazonie Lun 4 Sep - 17:27 | |
| trop bien !! j'adore continue !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!lol | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Voyage au coeur de l'Amazonie | |
| |
| | | | Voyage au coeur de l'Amazonie | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |