Caramel.

Alors voila. Une fic bizarre, ou il ne se passe rien...mais bon lol. j'avais écrit le début en étant inspirée....et donc je poste, ça peut toujours interesser quelqu'un...




Le radio réveil de la chambre s'était déclenché il y a déjà plusieurs longues minutes, dans ce grand appartement design, au dernier étage d'un immeuble moderne en béton blanc. La grande baie vitrée de la chambre donnait sur une Montréal aux airs new yorkais. Buildings a perte de vue. Les stores couleurs caramel n'étaient pas baissé, et la lumière blanchâtre pénétrait de plein fouet dans la pièce. Il n'y avait pas de soleil, mais un ciel laiteux et triste. Mine de rien, la lumière était la. Dans cette chambre simple sans même une porte standard pour la séparée du reste de l'appartement, un lit deux places milieu de pièce, recouvert d'une large couette grise rayée de noire aux oreillers assortis, non loin d' une petite table basse, et a l'autre recoin de la pièce, des piles de revues empilées, dont certaines s'étaient affalées sur la moquette moëlleuse couleur chinchilla.

Je me lève et je te bouscule
Tu ne te réveilles pas comme d'habitude
Sur toi je remonte le drap
J'ai peur que tu aies froid comme d'habitude
Ma main caresse tes cheveux
Presque malgré moi comme d'habitude
Mais toi tu me tournes le dos
Comme d'habitude...

Assis sur la dernière marche d'un minuscule escalier en moquette de trois marches qui permettait un accès symbolique au sol de sa chambre a demi perchée, Nate écoutait ce grand classique français. La musique était douce, sa voix apaisante. Torse nu, en pantalon de jogging blanc, il fumait. Déjà le milieu de sa deuxième cigarette, et la chanson culte de « Cloclo » qui défilait. Les secondes aussi.

Dans le lit, elle dormait comme un bébé, alors que Nate avait été réveillé il y avait plus de dix minutes. Cassidy fit glisser ses mains sous l'oreiller moëlleux et se blottit profondément dans sa masse tiède et douillette. Elle laissa échapper un soupire de bien être. Le drap lui recouvrait le bas du dos, mais tout le haut de son dos nus et de ses bras étaient recouvert d'une chair de poule discrète mais présente. Cassidy frissonna. Les paroles de Comme d'habitude défilaient dans sa tête, et la musique était de plus en plus audible. Morphée lui rendait sa liberté. Elle releva doucement la tête, et vit Nate, de dos, assis a quelques mètres d'elle, sur le petit escalier qui menait a l'estrade en coin de son appartement lumineux, qui lui servait de chambre. Elle se retourna sur le dos, releva le haut de son corps, et aggripa d'une main agile le drap dans lequel elle s'enveloppa. Elle passa une main dans ses cheveux pour retrouver un semblant de coiffure.
" Bien dormi?" demanda t-elle d'une voix encore un peu ensommeillée. Il tourna la tête vers elle, l'air absent, distrait. Sa cigarette s'épuisait. Il retourna la tête, et acquiesça sans rien répondre, écrasa sa cigarette dans le cendrier posé a même le sol a ses cotés, puis se leva. Cassidy le suivait du regard, alors qu'il s'éloignait vers l'autre bout de l'appartement. Les cheveux touts décoiffés, la mine blanche et les yeux encore engourdis de sommeil, Cassidy passa sa langue sur sa lèvre inférieure, puis soupira en hochant la tête. Visiblement, il y avait un problème.



La chambre des filles, a Cascadia, était froide, et sombre. Elle n'était plus qu'un joyeux bazar composé d'habits jonchant le sol, de bouquins scolaires, de papiers cadeaux éventrés, de balles de tennis, et de tas d'autres babioles.
" Tanis! Tanis, réveille toi!" murmurait une voix douce presque enfantine a l'oreille d'une Tanis plus endormie que jamais. Blottie dans son sweat-shirt noir trois fois plus grand qu'elle, et recouverte de deux couvertures et d'un dessus de lit en polaire, elle ne semblait pas vouloir se réveiller. La main d'Adena secoua doucement l'épaule de son amie, en répétant ses appels.
" Tanis!"
Tanis ouvrit les yeux, qu'elle planta dans ceux d'Adena. Sa brune de meilleure amie souriait, aux anges.
" Hmm....??!"
" Il neige encore Tan's!" sourit Adena, tournant sa tête vers la fenêtre de leur chambre. Tanis se releva.
" C'est vrai?" fit -elle d'une voix encore endormie. Adena acquiesça, dans un sourire éclatant, puis elle se leva doucement vers la fenêtre. Les mains dans sa longue robe de chambre rose, les cheveux attachés en une queue haute, Adena semblait sereine, et son regard foncé se nourrissait du blanc des flocons qui défilaient dans ses yeux a une vitesse impressionnante. Le parc Cascadien était blanc et calme. Tanis sortit de son lit, avec difficulté. Elle chaussa ses deux pantoufles qui l'attendaient au pied de son lit, et enjamba le joyeux bazar qu'était leur chambre. Arrivée a la fenêtre, elle passa ses bras autour de la nuque d'Adena, et adossa son menton sur son épaule gauche. Elle était plus proche de la fenêtre, de cette façon. Tanis sourit, regardant le paysage, alors qu'Adena attrapa les bras de Tanis, enroulés autour du bas de son cou.

" Toute cette neige...ça me rappelle Megan. Megan et Sebastien. Qu'est ce qu'on avait délirer a la dernière tempête de neige...c'était il y a trop longtemps. C'est horrible comme ils me manquent." termina Adena, des sanglots dans la voix. Ses yeux étaient luisants, et un peu ternes. Tanis détourna ses yeux amusés de la fenêtre enneigée, et regarda Adena. Elle serra fort ses bras autour d'Adena, et blottit sa tête contre sa joue.
" C’est bien de penser a eux." sourit Tanis, d'une voix rassurante. Adena, au ralenti, acquiesça, alors qu'une larme ruissela sur sa joue. Tanis l'embrassa sur la joue, juste a côté du chemin que la larme s'étai tracée. Le regard de Tanis se perdit a son tour dans l'immensité blanche. La nostalgie la guettait, elle aussi. Elle savait que tout allait changer. Que tout avait déjà commencer a changer.




La lumière était coupée. L'open était vide. Aucuns plats n'étaient en attentes au buffet, et on l'entendait bien, les cuisines étaient vides, et sombres. Clic. Les grands néons agressifs de l'Open s'allumèrent.
" Encore queudal a manger j'parie!" grogna Jesse, qui passa de l'autre côté du grand buffet en verre, pour rejoindre les cuisines.
" Tu paris bien Jesse! On est a peine dix a être resté pour ces vacances, tu crois que la cuisto va revenir de vacances rien que pour nous? Non, va falloir qu’on se débrouille, comme depuis le début." répondit Squib, qui traversait l'Open. Il allait s'asseoir a une table vide. Il avait le choix, elles l'étaient toutes.
« A la différence que les frigos n’étaient pas vide au début des vacances ! Là, c’est l’anarchie ! » s’énerva Jesse. Squib ne répondit rien, et regarda la grande horloge, au fond de l'Open.
" Seulement 10H30. Pas a dire, on aura pas beaucoup dormi cette nuit." ajouta t-il. Jesse qui venait d'éteindre les lumières de la cuisine inhabitée acquiesça. " Bon. Et on mange quoi?" fit-il, un brin contrarié par la faim. Squib sourit. Jesse reconnaissait bien ce sourire. Le sourire « j’ai un plan lumineux. »




Nate, une serviette éponge sur l'épaule, marchait la tête basse vers l'entrée de son appartement. Il avait toujours sa brosse a dent en bouche. Quelqu'un avait sonné, dix secondes plus tôt. Il ouvrit la porte.
" Nate, heureusement, tu es la!" s'exclama Adena.
" On te dérange?" demanda Tanis d'une petite voix. Il hocha la tête, tout de même étonné de les voir la.
" On a décidé d'aller petit déjeuner en ville, mais ils viennent de déclencher des alertes oranges, et impossible de prendre la voiture. Donc impossible de rentrer a Cascadia..en plus, aucune boulangerie d'ouverte. Et vu que t’habites a côté, on s’est dit que… »
Ne pouvant pas trop parler a cause de sa brosse a dent, coupa Tanis, et leur fit un signe de tête qui leur intimait de rentrer.
" Merci." sourit Tanis en l'embrassant sur la joue. " Oh, j'adore ton after shave!" remarqua t-elle en rigolant légèrement. Puis elle pénétra dans le grand appartement de Nate. Adena entra a son tour, et ferma la porte. Nate remonta le couloir, tout en se brossant les dents. Adena le regarda s'éloigner. Il n'était pas très bavard, ce matin.

« Salut ! »
Cassidy détourna la tête de la grande baie vitrée du salon, parsemée de flocons, et posa ses yeux sur Tanis, qui arrivait vers elle.
« Hey » sourit Cassidy, blottie dans une couverture en polaire blanche, enfoncée dans le canapé en cuir noir de Nate, qui faisait face a la grande baie vitrée. Elle tenait de ses deux mains un grand mug rempli de thé chaud. La télé devant elle, était en stand-by, et la stereo passait Sarah Mc Lahan et Jewel, a travers leur envoutante Song for a Winter ‘s night. Tanis se pencha sur elle, et l’embrassa sur la joue. Puis elle s’asseya a ses côtés, replaça une de ses longues mèches derrière son oreille, et la dévisagea. Cassidy semblait fatiguée. Peut être même triste.
« tout va bien ? » demanda Tanis, avec précaution. Cassidy s’empressa d’acquiescer et de sourire.
« Tout va bien. » assura t-elle dans une extinction de voix, portant sa tasse brûlante a ses lèvres.

Adena arriva a l’encornure de la porte de la salle de bain, juste a coté du grand bar américain de l’appartement, qui donnait sur le salon. Elle s’adossa a la porte. Nate était penché sur son lavabo, et venait de recracher son dentifrice, et de se rincer la bouche. Il leva les yeux dans le miroir, et aperçut Adena derrière lui, mais ne cessa pas ses activités pour autant. Il attrapa sa serviette bleutée, et se sécha le visage.
« Nate, t’es bizarre ce matin. » assura Adena, le regard un peu inquièt. Il hocha la tête.
« Tout va bien t’en fais pas. » répondit –il, cherchant quelquechose dans la penderie. Une chemise noire.
Adena le regardait toujours. Elle s’approcha un peu, le dévisageant. Il enfila sa chemise.
« Tu es sure que ça va ? » demanda t-elle. Nate, tout en boutonnant sa chemise acquiesça en lui souriant. Mais c’était un sourire triste, Adena n’était pas dupe.
« J’tassure que ça va. » répondit –il, vérifiant ses boutons de manchette.
Adena n’insista pas, et changea de ton.
« Tu te fait tout beau parce que Tanis et moi on est passé a l’improviste chez toi ? » demanda t-elle, amusée. Il sourit, et hocha la tête. Le Nate habituel aurait déjà fait une allusion sur ses deux amies.
« Je dois passer voir Cody. » lança t-il.
« C’est pas prudent, il ont interdit de circuler en voiture, sauf si l’on a des chaînes, et encore. » assura Adena.
« Alors j’irais a pieds. Tu veux venir avec moi ? » proposa Nate. Après quelques hésitations, Adena hocha la tête.
« Non, je vais rester ici avec Tanis et Cassidy. » répondit –elle. Nate acquiesça, se rapprocha d’elle, et l’embrassa sur le front.
« A tout a l’heure. » dit il, alors qu’il quittait la salle de bain. Adena resta quelques secondes stoïque. Elle n’avait jamais vu Nate aussi étrange que ce jour la. Les rires de Cassidy et Tanis la ramenèrent a la réalité, alors que Nate venait de claquer la porte d’entrée de son appartement.





La neige ne cessait pas de tomber, et la ville était toujours engourdie par le froid et le vent. La grande bâtisse de brique sombre trônait au milieu d’une grande avenue de circulation in habituellement déserte. Emmitouflé dans son imper’ de tweed noir tout parsemé de neige fondue, Nate faisait les cents pas. Oui, la neige le gèlerait surement, mais qu’importe, il devait l’attendre, et les grandes grilles qui sécurisaient le précieux bâtiment ne permettaient pas a Nate de rentrer se mettre a l’abris. 11H58, elle ne devrait plus tarder.



Une jeune femme en tailleur noir, chignon roux serré, et porte document sous le bras, était au téléphone. Elle passa les grilles qui venaient de s’ouvrir, sans faire attention a Nate. D’autres personnes sortant du tribunal l’accompagnaient. Elle eut un rire poli avec son interlocuteur téléphonique, et après quelques paroles que Nate ne distinguait pas vraiment a cause de la distance, raccrocha son téléphone. Elle chercha dans son sac a main quelquechose.
« Salut Cody. »
Cody se retourna. Nate se tenait devant elle, a une dizaine de mètre.
« Nate. » fit Cody, a mi chemin entre la surprise et …la surprise.
« Qu’est ce que tu fais là ? » demanda t-elle. Nate se rapprocha d’elle.
« J’étais venue voir si tu assurais au boulot. » répondit –il en rigolant. Cody rit a son tour.
« Bosser comme greffière dans un tribunal, c’est éreintant. Mais j’adore ce boulot. Ça change de la photo, mais je l’adore. » termina t-elle en souriant. Nate acquiesça.
« ça se voit, tu es rayonnante. »
« Merci. » répondit Cody, baissant un peu la tête. Nate la dévisagea. La forme de son visage, la beauté de son regard, la courbe de ses reims…sa simplicité, sa fragilité. tout ce qui lui avait plus en Cody Myers.
« Tu…tu voulais quelquechose de particulier ? » demanda Cody, visiblement gênée de ce silence. Nate hocha la tête.
« J’avais simplement envie de te voir. » assura t-il, d’une voix un peu rauque. Cody leva les yeux vers lui, et ne répondit rien. Quelques secondes passèrent.
« Cody ! »
Une voix étrangère, a cinquante mètre derrière eux. Un bus chaîné, et sécurisé pour les grands froids canadiens, attendait Cody. Un collègue de son travail venait de lui faire remarquer qu’ils n’attendaient plus qu’elle. Cody se retourna vers Nate.
« Je dois y aller. » commença t-elle. « Ca m’a fait plaisir de te revoir. » ajouta t-elle, en lui souriant.
Nate sourit et acquiesça. Cody lui tourna le dos, et marcha quelques pas.
«Cody… »
Cody se retourna, Nate l’avait appelé. Il la regardait, et n’osa pas parler tout de suite.

« Tu me manques. » lui avoua Nate, la voix bizarrement affectée. Cody le fixa de ses grands yeux océans. Une rafalle de vent passa, la frigorifiant jusqu'à la moëlle des os. Elle se blottit dans sa veste de tailleur, se retourna, et fit signe au bus de partir sans elle. Il lui avait manqué aussi.

Cassidy déambula dans le couloir, toujours emmitouflée dans sa couverture en polaire blanche. Au loin derrière elle, Tanis vaquait dans la cuisine-bar américain, alors qu’Adena avait branché la télé. Cassidy arriva a la porte d’entrée, et ouvrit la porte. Elle s’attendait a voir Nate, mais non. Ce n’était pas Nate. Elle dévisagea Jesse, ses yeux toujours aussi troublant. Squib prit la parole en premier.
« Salut Cassy. On était dans le coin, et… »
« Vous ne pouvez pas rentrer a Cascadia, c’est ça ? »
Squib acquiesça.
« Nate est là ? » demanda Squib, alors que Jesse fixait toujours Cassidy. Cassidy hocha la tête.
« Non, il s’est absenté. Mais entrez, je vais pas vous laisser dehors. » répondit Cassidy, dégageant le passage pour les laisser passer. Squib lui sourit.
« Merci. »
Il entra le premier, et longea le couloir pour rejoindre le reste de l’appartement, apparament habitué du lieu. Cassidy ferma la porte, et regarda Jesse s’éloigner. Elle se mordit la lèvre. Il y avait toujours autant de malaise entre eux.
« Regardez qui voilà ! » s’exclama Tanis, une cuillère en bois a la main.
« Oh, des squatteuz ! » s’exclama Jesse. « On vous a chercher partout pour vous emmenez déjeuner, mais impossible de vous trouvez…logique, si vous étiez là ! »
« Mm, qu’est ce que tu fais de bon ? » demanda Squib qui embrassa Tanis sur la joue.
« Chez Nate, y a rarement grand chose a grignoter ! » fit Tanis en rigolant. « Des pâtes, ça vous ira ? »
« ça Marche Tan’s ! » répondit lointainement Jesse, qui s’affala près d’Adena dans le canapé. Elle tourna la tête vers lui et lui sourit.
« Je ne m’attendais pas a te voir ici. » avoua Adena en lui souriant. Jesse lui sourit en retour.
« Et je ne m’attendais pas a te voir ici. » déclara t-il.
« Mais je dois avouer, que c’est une agréable surprise. » ajouta Jesse, en lui dévoilant a nouveau son beau sourire.

Cassidy, adossée au plan de travail de la cuisine, les regarda. Elle avait toujours ressenti cette alchimie entre eux. Ça ne l’avait jamais dérangé. Entre elle et lui, c’était terminé. Mais Jesse l’ignorait. Et Jesse ne se sentait jamais mieux qu’avec Adena. Cette pensée lui fit mal au cœur.
« Aïe ! » s’exclama Squib, alors que Tanis lui avait donné une petite tape de cuillère en bois sur le doigt. Il attrapa Tanis par les hanches et la chatouilla.
« Squib arrête tout de suite ! » bafouilla Tanis en rigolant. Ces deux gamins avaient fait sortir Jesse des pensées de Cassidy. Elle sourit faiblement. Squib/Tanis, c’était quelquechose aussi.





Un café en centre ville. Les vitres étaient toutes embuées, et les lumières orangées donnaient un air très chaleureux au lieu. Assis a une table en bois d’ébène, en fond de salle, Cody avait commandé un café, et Nate juste un thé. Cassidy l’avait habitué. Cody but une gorgée, et leva les yeux vers Nate. Il malaxait de ses doigts l’échantillon de sucre qu’on lui avait offert.
« Nate…si tu me disais ce qu’il y a … » fit Cody, un peu inquiète. Sans lever les yeux vers elle qui n’attendait que ça, il haussa les épaules.
« Si seulement je le savais. » répondit –il. Cody posa sa main sur la main de Nate.
« C’est Cassidy ? » demanda t-elle. Nate leva les yeux vers elle.
« Comment t’as deviné ? » demanda –t-il. Cody sourit. « Je te connais, c’est tout. » répondit –elle. Il sourit légèrement.
« Je crois qu’on a fait une connerie en se remettant ensemble. » enchaîna t-il. Cody fronça les sourcils, attendant des explications. Nate venait de percer le petit sachet de sucre. Il soupira et le laissa éventré sur la table.
« Entre nous, ça n’ira jamais mieux. » dit Nate, soucieux.
« Mais je croyais que tu étais toujours amoureux d’elle. » remarqua Cody. Il acquiesça.
« C’est le cas…et c’est bien ça le problème. » termina t-il la voix amère. Il se redressa sur sa chaise, retira sa main dessous celle de Cody, s’étira et regarda partout autour de lui. Cody l’avait comprit, il ne voulait pas entrer dans les détails.
« Bon et toi ! » enchaîna Nate, en souriant.
« Célibat endurci, tu ne sais pas ce que tu rates. » répondit Cody, ironique.
« Oh, tu trouveras Cody, je ne m’inquiètes pas. Tu dois faire tourner un sacré nombre de tête, au tribunal. »
Cody rigola et hocha la tête.
« Si seulement ! » ajouta t-elle dans un sourire.
« En tous cas, Cascadia est bien vide sans toi. » assura Nate. Cody leva les yeux vers lui et lui sourit.
« Vous me manquez aussi. ça va faire presque un mois que je n’ai pas vu les filles. On a même pas passé nouvel an ensemble. »
Nate acquiesça.
« De toute façon, il n’y avait personne a l’Académie. Ils sont tous partis dans leur famille, ou voir des vieux amis. Je suis resté seul a l’école…avec Squib ! Crois moi, c’était la teuf…» termina Nate amusé. Cody rigola, et perdit son regard dans le vide. Elle repensait probablement a lui.
« Il va bien ? » demanda t-elle, levant les yeux vers Nate. Nate acquiesça.
« ça va. Le circuit pro l’attends, sa déchirure aux adducteurs est guérie. »
« Oh, tant mieux » sourit Cody. « Je sais comme il avait souffert…Et son classement va en prendre un sacré coup. »
Nate acquiesça. « Il va dépasser la barre des 200…Il a perdu une année ! Mais t’en fait pas, il a le moral. »
Cody acquiesça. « C’est Squib, il est difficilement déprimable ! » Nate se mit a rire.
« ça tu l’a dit. On a beau eu être que tous les deux a attendre la nouvelle année, dans la salle de cours de Willey parce qu’on ne savait pas ou aller d’autre, il a quand même trouver la motivation d’inscrire des petits mots sur le tableaux et de danser partout dans la classe, quand minuit a sonné. »
Le rire de Cody se fit entendre. « ça ne m’étonne pas. »
Le portable de Nate se mit a sonner et vibrer. Il le sortit de sa poche. Cassidy. Il ne décrocha pas. Voir Cassidy s’afficher sur son téléphone lui rappela alors qu’Adena et Tanis étaient encore a son appartement.
« Un problème ? » demanda Cody qui voyait Nate perdu dans ses pensées en regardant son téléphone. Nate hocha la tête et rangea son portable dans sa poche.
« J’ai oublié de te dire, Adena et Tanis ont débarqué ce matin chez moi. Tu veux passer les voir ? »
Cody sourit de toutes ses dents. Cela voulait dire oui.




Un verre posé sur la table, puis un deuxième a côté. Les couverts étaient déjà mis, et les serviettes en papier aussi. Cassidy, toujours enroulée dans sa couverture polaire blanche dont elle n’arrivait pas a se séparer, mettait la table.
« Nul, nul, nul… » soupira Jesse, occupé a zapper.
« T’as mis assez de sel ? » demanda Adena, aux côtés de Tanis dans la cuisine. Squib arriva vers la table, entre le bar et le salon, et disposa le dessous de plat au milieu de la nappe bleue ronde et garnie.
« Je crois qu’il ne manque rien . » dit il a Cassidy, qui fixait la table minutieusement. « Hey Jesse ! Laisse la météo ! » enchaîna Squib, se rapprochant du canapé.

« Les violentes intempéries qui secouent le Canada vont continuer a s’abattre sur le pays. Les températures sont dangereusement basses, et la neige a déjà provoquer une vingtaine d’accident de la circulation dans le sud du pays. Par prudence, il est conseillé de ne pas prendre sa voiture, et de ne pas sortir de chez soi. Une accalmie serait annoncée pour dans les prochains jours, nous n’avons aucune précision a ce jour. A noter également la perturbation du réseau ferroviaire et aérien. Pour plus de renseignement sur les vols annulés, contactez le…. »

Squib rit jaune en voyant les images.
« La bonne blague ! Quel foutoir partout ! »
« hum, c’est joyeux tout ça ! » fit Jesse pour approuver.
Cassidy pensa a Nate, dans le froid, dehors. Un frisson la parcourut. Il n’avait pas répondu a son appel. Ses yeux ne pouvaient se défaire de l’écran de télévision dans lequel défilait des images impressionnantes. Des coulées de neige, un ciel déchaîné. Elle bifurqua légèrement son regard. A la fenêtre, même paysage. De la neige, de la neige, du vent, le froid. Elle n’avait pas a s’inquiéter comme ça. Nate était prudent, et n’était pas parti loin…mais quand même. Dans son fort intérieur, Cassidy ne maîtrisait pas bien ce qu’elle ressentait. Et là, c’était de la crainte.
« Adena ! » s’exclama une Tanis hilare, au moment ou Adena avait fait tomber la salière dans le plat de pâtes. Adena pouffa de rire aussi, et tourna la tête vers Cassidy, et un peu plus loin, Jesse et Squib.
« Ne vous étonnez pas si y a un peu trop de sel dans les pâtes, Tanis a un peu forcé sur la dose ! » s’exclama t-elle. Tanis qui essayait de réparer les dégâts en enlevant d’un coup de cuillère le trop plein de sel, la fusilla du regard, et rigola en lui donnant une tape sur le bras.
« C’est gentil, ça ! » rigola Tanis. Adena avait le sourire. Elle regarda Tanis qui avait du sel partout sur les doigts, et qui semblait plus amusée qu’autre chose. Adena était un peu ailleurs a présent. Qu’allait-elle faire si Tanis s’en allait ? Le monde des professionnels l’attendait, et dans moins d’une semaine, elles n’auraient des nouvelles l’une de l’autre que par téléphone ou courrier. Adena avait beau faire son possible pour ne pas y penser, le départ de Tanis se rapprochait dangereusement.
« Dit moi Tanis ! Comment tu va faire pour ton avion si tout est coupé ? » demanda Squib, toujours devant la télé.
Merci Squib ! Pensa Adena, qui essayait de ne plus penser au départ de Tanis.
« Comment ça mon avion, monsieur ? » s’étonna Tanis en rigolant légèrement. « J’te signale que tu pars avec moi. » compléta Tanis, qui porta une pâte a sa bouche pour la goûter.
« Alors on se paye un Jet privé et on se partage les frais ? » proposa ironiquement Squib.
« Ou non, encore mieux ! « reprit Squib, la pointant du doigt. « Tu paie tout, vu que la dernière fois qu’on a déjeuner ensemble, c’est moi qui ait casquer ! »
« C’est ça, compte la dessus ! » répondit Tanis, moqueuse.
« Oh, allez, embrassez vous ! » marmonna Jesse, qui en avait marre de les entendre se chamailler sans cesse. Squib leva les yeux au ciel, et tourna la tête vers Jesse. Plus affalé dans le canapé que lui, on ne pouvait pas trouver. Il ressemblait a un mollusque. L’expression de son visage était neutre, et il semblait être hypnotisé par la nullité des programmes. Mais ça n’était évidemment pas pour cela que Jesse tirait la tête. Quelque chose d’autre le taraudait, et Squib le savait bien. Squib tourna la tête vers Cassidy, qui cessa alors de fixer Jesse. Elle détourna le regard vers la table, et fixa avec un interet soudain la carafe de vin.


A l’autre bout de l’appartement, un bruit de serrure retentit. Cassidy tourna la tête dans un sursaut. Nate ouvrait la porte, tout en rigolant. Cassidy remonta le couloir jusqu'à la porte d’entrée.
« Nate ! » s’écria t-elle, en lui sautant au cou. Elle passa une main dans ses cheveux parsemés de neige. Nate sursauta, il ne s’attendait pas a cet accueil. Cassidy le relâcha et planta ses yeux d’océan dans ceux de Nate.
« J’étais morte d’inquiétude…c’est le déluge dehors, et tu n’as pas répondu a mes appels. »
« Désolé, commença Nate d’une voix un peu fausse, mais j’étais occupé. » Il l’ignorait presque.
« Squib et Jesse ont sonnés, ils étaient aussi en centre ville, et bloqués par la neige. »
« Ah ? entendu. » fit Nate, qui avait l’air de s’en ficher. Pas que Jesse et Squib soient la, mais que Cassidy lui parle. Il remonta le couloir, vers la pièce principale qui contenait le coin salon et le coin bar. Cassidy essaya de faire abstraction a la façon dont il avait agit avec elle, et remarqua alors qu’il porta un porte document qui n’était pas le sien.
« J’ai ramené de la compagnie ! » s’écriait –il en chemin, d’une voix beaucoup plus chaleureuse, a l’égard des autres. Cassidy le regarda s’éloigner, puis tourna la tête vers la porte d’entrée étonnée. Elle ne voyait personne.

Un essoufflement se fit entendre, des escaliers du hall noir et ancien. Un sacré contraste avec l’appart’ flambant neuf. Cody apparut. Elle monta la dernière marche.
« Il …va…me tuer ! » s’exclama Cody, a bout de souffle. Cassidy sourit, un peu tristement quand même.
« Quelle idée d’habituer le 5eme étage quand il n’y a pas d’ascenseur ! » s’exclama la rouquine, en enlaçant Cassidy.
« C’est Nate, une idée pareille venant de lui, ça ne devrait pas t’étonner ! » rétorqua Cassidy qui essaya un semblant d’humour. Cody la relâcha et rigola.
« J’suis d’accord ! »
« Cody ! ! ! »
Adena arriva du couloir en courant si vite, qu’elle fit trembler une photo, encadrée au mur ocre du couloir. Elle se jeta sur Cody, et la serra fort. Cody qui était a la limite de l’étouffement, et qui ne pouvait même pas parler, se contenta de rire pour se manifester.
Adena la relâcha.
« J’espère que t’es pas venue là pour le repas, Tanis l’a massacré ! » termina Adena en chuchotant.
« Adena, je t’entends ! »
Tanis avait tout entendu, Adena grinça des dents. Cody sourit de plus belle. C’était bon de les revoir.

Superbe comme toujours!

Oh mais c'est trop bon!

J'me suis mise en condition j'ai mis Suzanne Vega et j'étais à fond dans ton Caramel et dans le sien!

Y a une ambiance si particulière dans ton histoire, y a un certain malaise et j'adore ça. C'est vraiment très bien Ma. T'as toujours autant de talent et c'est un réel plaisir de lire ce que tu fais, ça m'avais manqué!

I know your name, I know your skin (8)

Tu sais ce qui te reste la suite avant d'allez "teufer" come Squib et Nate à Noël? Ecrire la suite!

L’odeur du café chaud s’était répandue dans tout l’appartement. Il était déjà plus de dix sept heure, et la ville semblait toujours endormie, et plongée dans une obscurité précoce. Le ciel était toujours aussi couvert, et d’un bleu gris dense, presque fonçé. La neige était tombée sans interruption toute la journée. Squib commatait dans le canapé, devant un soporifique téléfilm. Tanis s ‘était déjà endormie, et venait de tomber sur son épaule, il ne la dérangea pas. Cody et Adena étaient assise au comptoir, et regardait le film de loin. Lorsque Cody remarqua comment Squib réinstalla Tanis contre lui, pour qu’elle ne se fasse pas mal, elle tourna la tête vers Adena qui venait de faire exactement la même chose. Puis Cody porta sa tasse a sa bouche, en souriant devant le spectacle. Squib était adorable, quand il le voulait. Cassidy passa devant elles, et ne s’arrêta pas. Alors qu’Adena, accoudée au comptoir, était déjà replongée dans le film, Cody la regarda passer. Elle portait toujours la même couverture en polaire dont elle n’arrivait décidément pas a se détacher. C’est qu’il faisait froid. Pas dans l’appartement, mais froid quand même. Elle s’était également attaché les cheveux en une queue de cheval. Cassidy regagna une petite pièce, près de la salle de bain. Une chambre. Elle avait poussée la porte mis-close en douceur. La chambre était petite, et sombre, d’une sombreur bleutée, a l’image du temps, dehors. La fenêtre indiquait a Cassidy qu’il neigeait encore, et encore. Dans cette pièce, un lit. Jesse était allongé sur ce lit, et semblait dormir profondément. Craignant de le réveiller, elle allégea le pas, et se dirigea vers une penderie blanche, qu’elle tira avec précaution, afin de l’ouvrir. La penderie dérailla, et un grincement fit bouger Jesse. Il ouvrit un œil. Cassidy n’osait même pas tourner la tête pour savoir si elle l’avait réveillé ou non. Curieuse de nature, elle tourna un peu la tête toute de même, et vit que Jesse le fixait. Elle lui offrit un sourire crispé et referma la penderie.

« Excuse moi. » dit Cassidy, gênée de l’avoir réveillé, en pleine sieste. Il soupira, et se reblotti sur le lit.
« C’est pas grave. » déclara Jesse, d’une voix qui sous entendait le contraire. Son air distant, la froideur dans sa voix, firent a nouveau mal a Cassidy. Déjà, il l’avait ignorer tout l’après midi. Elle s’en voulait. Tout était de sa faute. Cassidy baissa les yeux, puis se retourna vers lui.
« Jesse… » commença t-elle, la voix hésitante. Il ouvrit les yeux, et fronça les sourcils.
« Hum ? » fit –il, se redressant sur ses bras.
Cassidy se mordit la lèvre inférieur, et se déplaça vers la fenêtre. Elle souleva le rideau, et regarda par la fenêtre. Elle ne savait plus comment lui dire. Jesse la regardait. Elle semblait torturée par quelquechose qu’elle n’osait pas lui dire. Probablement par peur de remuer dans la plaie un couteau encore sanglant dans le cœur de Jesse. Dans un élan de courage, Cassidy se retourna et planta ses yeux dans ceux de Jesse.
« J’en ai marre de cette situation. » affirma t-elle, le regard triste. Un regard auquel Jesse n’avait jamais vraiment pu résister. Il baissa les yeux, alors que Cassidy s’asseya délicatement au bout du lit, sur le dessus de lit couleur crème. Elle ravala sa salive, ne sachant que rajouter.
« Je.. » commença t-elle.
« J’aimerais que tu me pardonnes, je t’en prie. » supplia Cassidy, dans un regard qui en disait long. Jesse releva doucement les yeux vers elle.
« S’il te plait. » répéta Cassidy, en murmurant. Jesse soupira. Ses yeux devinrent sombre, les traits de son visages tirés par la colère, la déception.
« Je ne peux pas. » avoua t-il, alors qu’il se leva du lit, du côté ou Cassidy s’était assise. Cassidy se leva aussi, et se rapprocha un peu de lui. Ils étaient proche, très proche.
« Pourquoi ? » demanda t-elle, dans un murmure, en plongeant ses yeux dans les siens, qu’il baissa.
« Parce que. » répondit –il froidement. Il voulu passer, mais Cassidy lui bloquait le passage, de son regard de détresse. Il releva les yeux vers elle, et trouva la force de prononcer quelques mots.
« Tu m’as fait mal Cassidy. Très mal. » termina t-il, en passant a côté d’elle. Il contourna le lit, et quitta la pièce. Tremblante, Cassidy se laissa doucement tomber sur le lit. Il n’y avait rien d’autre à faire.




Jesse arriva a la cuisine. Adena était devant l’évier, et rinçait sa tasse. Il bailla, tout en ouvrant le placard, et attrapa une tasse.
« Bien dormi ? » demanda Adena en souriant. Il termina de bailler et acquiesça.
« Réveil tourmenté. » avoua Jesse, en lui souriant légèrement.
« Laisse moi deviner… La pulpeuse sirène de tes rêves a replonger a l’eau quand tu as voulu l’embrasser ! »
Jesse sourit et baissa les yeux. Il aurait bien répondu une douceur a Adena, a celle qui lui tendait un regard irrésistible, et qui le faisait rire. Elle le surprenait toujours. Quoi qu’elle puisse lui dire, le cœur de Jesse ne battait jamais de la même façon. Une sensation étrange qui le fascinait, autant qu’elle. Mais il fut interrompu. Nate claqua la porte d’entrée, et avança vers eux. Les cheveux pleins de neiges, le manteau plein de neige, les lunettes embuées de neige…un vrai bonhomme de neige.
« J’ai fait le tour du quartier. C’est littéralement impossible de reprendre la voiture, du moins ce soir. » annonça t-il. « Les accès sont bloqués, plus aucune voiture ne roule ! »
Adena sembla déçue et soupira. Elle chercha Tanis du regard. Mademoiselle Mc Taggart s’était réveillé lorsque Nate avait claqué la porte d’entrée. Elle s’étira, manquant d’éborgner Squib.
« On est coincée ici, si j’ai bien compris ? » demanda Jesse, aux côtés d’Adena.
« A moins que tu préfères dormir dehors, je vais pas t’empêcher… » répondit froidement Nate, ôtant son manteau trempé. Il le balança sur le canapé. Toujours cette froideur entre eux…
Cassidy était sortie de la chambre, et avait entendu Nate parler froidement a Jesse. Ça n’était que de l’humour en apparence, mais il y avait un léger fond de rancune, de vérité. Tout ça a cause d’elle. Elle resta en retrait du groupe, adossant sa tête et le coté de son corps, contre le mur.
Adena se râcla la gorge, alors que Tanis se releva du canapé, sous l’œil de Squib qui ressentait a présent un manque, maintenant que ses longs cheveux ne caressait plus son torse, et que son parfum fruité s'estompa.
« Quel temps pourri ! » murmura la rouquine qui avait relâché ses cheveux quelques heures auparavant, et dont la tête allait s’affaler contre le comptoir, si elle ne se repositionnait pas mieux sa main d’appui.
« Hé ben les amis, y a plus qu’a se réjouir de passer cette soirée tous ensemble ! » lança Squib, qui essayait de décrisper l’ambiance. Tanis acquiesça en lui souriant légèrement, puis elle se retourna vers Nate. Elle entremêla ses mains, et les posa contre son cou, puis se rapprocha de lui.
« Nate, si ça te dérange vraiment, on peut allez a l’hôtel Adena et moi, j’ai de quoi payer sur moi . » proposa Tanis, un peu a contre cœur. Nate acquiesça.
« Oh, bonne idée ! ça me soulagerait énormément de vous savoir dans un motel miteux non loin d’ici Tanis. Allez y dès maintenant, d’ailleurs ! Et si vous avez pas assez, revenez, je ferais l’appoint. »
Tanis fit une moue sceptique, puis lui sourit.
« T’es un affreux. » assura t-elle en lui donnant un gentil coup de poing dans le ventre. Nate ne répondit rien, et lui sourit. Adena avait aussi comprit, d’un regard de son ami, qu’il allait les héberger, et que ça lui faisait même plaisir de les avoir près de lui a la maison. Il fallait savoir lire en Nate Bates. Le silence s’était installé dans la pièce. La nuit était de plus en plus proche, et la neige ne se lassait pas de tomber. Cassidy renifla. Elle ne pensait pas qu’Adena, Cody, Nate, Tanis, Squib et même Jesse poseraient les yeux sur elle, parce qu’elle avait reniflé, que ça avait troublé le silence. Elle se racla la gorge, baissa les yeux, et avança vers la cuisine.
« Je vais faire du thé. » annonça t-elle, comme pour combler le blanc silence, en passant devant Jesse et Adena. Personne n’avait remarqué ses yeux rougis, enfin presque….





« Il t’a répondu ? » demanda Adena, comateuse, adossée a l’épaule de Tanis. Cette dernière regarda son téléphone, et hocha la tête.
« En même temps c’est Cameron. Il mettait minimum une demie journée pour répondre, même quand on était encore dans la même école ! » s’exclama Tanis. Adena rigola et acquiesça.
« Il me manque. » avoua Adena, pensant aux bons moments qu’ils avaient eu.
« Tempête de neige et lui, il ne se soucie même pas de nous, et monsieur se prélace a Miami ! » s’indigna Squib, faussement énervé. Il traversa le salon, déposa une assiettes remplis de caramels et de gâteaux sur la table basse, et s’asseya dans le fauteuil en cuir noir assorti au canapé, près des filles.
« Caramel ? » leur proposa Squib. Adena et Tanis en attrapèrent toutes les deux un. Puis Squib saisit la télécommande, et augmenta le son.
« C’est quoi que vous regardez ? » demanda t-il. Tanis haussa les épaules, tout en mâchant son caramel.
« Probablement un navet, a cette période de l’année… » fit remarquer Jesse qui arrivait. Il s’asseya aux côtés d’Adena. Elle acquiesça, en lui souriant.
« T’es mal luné toi aujourd’hui ! » remarqua t-elle, en posant sa main sur le haut de sa tempe. Elle glissa dans ses cheveux, et les caressa. Geste qui détendait beaucoup de personnes.
« Si y avait qu’aujourd’hui ! » le charia Squib, portant un cookie a sa bouche.
« Oh ça va Squibbey ! Fait pas celui qui me supporte plus, alors que t’as demandé a ce qu’on soit dans la même piaule pour l’année prochaine ! » s’exclama Jesse, tendant un regard amusé et reconnaissant a Squib. Squib baissa les yeux.
« Oh, vous êtes trop mignons les garçons ! » assura Adena en riant. Elle cessa de caresser les cheveux de Jesse.
« Tu devrais continuer Adena, tu le fais très bien. » lui dit Jesse. Elle sourit et baissa les yeux, visiblement un peu gênée.
« Mais c’est vrai ! » assura Jesse, d’une voix terriblement franche. Il regarda Adena qui n’avait toujours pas relevé la tête. La courbe de ses cils, le sourire sur ses lèvres, et ses longs cheveux bruns qui lui allaient si bien…Elle avait réellement quelquechose en plus.

« Chaud devant ! »
Cody arriva, un plateau de boissons entre les mains. Elle se fraya un chemin entre le canapé et le fauteuil de Squib, et déposa le plateau sur la table basse, à coté de l’assiette de gâteaux. Elle se retourna, et regarda de gauche a droite la brochette Mc Taggart/Stiles/Siegel, et, Squib qui se la jouait appars sur son fauteuil.
« Et moi, je me mets ou ? » demanda Cody. Squib lui adressa un grand sourire, et lui montra ses genoux. Elle grimaça et hocha la tête.
« Non Squib, pas sur tes genoux ! » assura t-elle.
« Pourquoi ? » demanda t-il, tout déçu.
« Je voudrais pas te blesser, mais t’es pas ce qu’il existe de plus agréable, pour s’asseoir. »
Tanis et Adena pouffèrent de rire. Squib fronça les sourcils. Le téléphone de Tanis sonna. Il avait glissé sous son corps, mais elle passa sa main sous ses cuisses, et l’attrapa facilement.
« C’est Cameron ! » s’exclama t-elle. Squib se leva et s’avança vers elle.
« Passe le moi ! » s’exclama Squib en lui arrachant des mains. Il se rasseya dans son fauteuil, le téléphone a l’oreille. Tanis le fusilla du regard, mais oublia bien vite, voyant le sourire ravi sur le visage de Squib. Elle ne put s’empêcher de sourire a son tour.

Cassidy s’inspecta sous toutes les coutures, dans la glace de la salle de bain, revêtue de son peignoir bleu ciel. Elle passa une main sur ses joue, et se fixa dans les yeux. Elle voyait en elle une créature vile. C’st qu’elle en avait fait souffrir, des gens. Pourquoi fallait –il toujours que tout s’effondre sous ses pieds ?
Quelqu’un ouvrit la porte. Les rires d’Adena et Squib s’infiltrèrent avec la personne qui venait d’entrer. Cassidy reconnu Nate, dans la glace. Elle se retourna.
« Oh. » murmura Nate. « Je ne savais pas que tu utilisais la salle de bain, je reviendrais plus… »
« Nate. »
Cassidy venait de le couper, avant qu’il ne referme la porte de la salle de bain. Il réouvrit la porte d’avantage, et attendit que Cassidy prit la parole. Cette dernière se retourna, et se dévisagea à nouveau dans la glace.
« Je suis affreuse. » assura t-elle, en hochant la tête. Nate soupira.
« Mais non, voyons. »
Cassidy se retourna et acquiesça.
« Si, je suis affreuse. Tu ne me regardes même plus. » ajouta Cassidy. Nate baissa les yeux.
« Cassidy… »
Cassidy se rapprocha de lui, et posa un doigt sur sa bouche.
« chut, embrasse moi. » lui murmura t-elle, en pressant ses lèvres contre celles de Nate. Elle enroula ses bras autour de son cou, et l’embrassa le plus fort possible. Elle ne voulait pas le perdre. Mais Nate quitta son étreinte, et cessa de l’embrasser. Il se recula.
« Pourquoi tu agis comme ça, avec moi ? » demanda t-elle, excedée. Nate attrapa la poignée de la porte, et se retourna.
« Et tu me demandes encore pourquoi ! » rigola Nate. Cassidy se rapprocha encore un peu, mais Nate la stoppa.
« J’ai fait une erreur, et je suis désolée, je te l’ai dit mille fois…je croyais que tu m’avais pardonner. »
Il haussa les épaules.
« Moi aussi, je croyais. »
Cassidy lui attrapa le bras, et le fixa d’un regard embué.
« Il faut que tu me pardonnes, j’ai déjà perdu Jesse dans l’histoire…alors si je te perds toi…»
Il hocha la tête, et retira sa main.
« Tu veux savoir ce que je pense, moi ? C’est que tu t’es servie de moi pour rendre Jesse jaloux. »
Parole blessante. Cassidy trembla, et sa bouche articula des paroles qui ne sortaient pas.
« Comment tu peux penser ça ! A quoi ça sert que l’on reste ensemble, si tu penses vraiment ce que tu dit ! » bafouilla Cassidy dépassée par les propos de Nate.
« T’as raison ! » commença Nate, en tournant la poignée de la porte. « Alors on est plus ensemble ! »
Il ouvrit la porte sèchement, et quitta la salle de bain. De nouveaux rires de la bande, au loin, s’infiltrèrent lorsque Nate ouvrit la porte. Mais Cassidy n’avait pas le cœur a rire. L’ampoule de la salle de bain claqua alors. Cassidy se retrouva dans le noir. Décidément, c’était une bien mauvaise journée.



« Tu veux de l’aide ? » demanda Cody, en entrant dans la petite chambre d’ami, ou Jesse avait fait sa sieste, quelques heures auparavant. Nate, qui sortait des oreillers de la penderies, hocha la tête.
« Non, ça ira merci. » répondit –il. Cody acquiesça, et croisa ses bras, autour de son sweet shirt gris, afin de mieu s’y blottir.
« Cassidy m’a parlé. » commença Cody, après quelques minutes de plein silence. Il leva les yeux vers elle.
« Elle t’as dit quoi…que c’est moi le méchant , alors qu’elle m’a trompé ! »
« Arrête Nate, c’était un accident, tu le sais très bien ! » assura Cody en hochant la tête, faisant onduler certaines de ses longues mèches rousses.
Nate rigola, moqueur.
« Oh, commence pas a la défendre. Si tu crois que j’ai pas remarqué comme elle regarde Jesse ! »
« Elle le regarde pas…Elle a mal que tu ai rompu. »
« Et moi, j’ai pas mal qu’elle m’ait trompé ? J’ai pensé pouvoir surmonter tout ça, en restant avec elle…mais non, j’y arrive pas. » répondit Nate, en hochant la tête.
Il lacha l’un des deux oreillers sur le lit, et en garda un en main.
« Faut que j’m’y fasse. Cassidy Payne sans Jesse Siegel dans la tête, ça n’existe pas. Un peu comme toi et Squib»
Cody leva les yeux au ciel.
« Je n’ai plus Squib en tête, si c’est ce que tu veux savoir. On est ami, bons amis. Elle t’aime Nate, elle me l’a dit.» termina Cody en lui tendant un regard presque suppliant.
« Elle m’a aussi dit des tas de choses, mais les faits sont la. Elle m’a trompé. »
« L’erreur est humaine, tu ne crois pas ? »
Nate baissa les yeux et soupira. Cody fit demi tour et s’apprêta a sortir de la pièce, ne trouvant plus rien a dire. Et puis, discussion niveau cœur, il ne fallait pas trop en attendre de Nate.
« Cody »
Elle se retourna, s’attendant a des confidences de Nate. Mais non. Cody reçu un oreiller en plein visage. Elle le regarda tomber par terre, puis, les cheveux ebourrifés, remonta son regard jusqu'à Nate. Il se tenait devant elle, souriant.
« C’est ce qu’il me manque le plus depuis ton départ de Cascadia. » avoua t-il, amusé.
« D’accord, commença Cody en ramassant l’oreiller. Tu veux la guerre ? Tu vas l’avoir ! »
Cody courut vers lui et, d’un geste de tenniswoman, balança l’oreiller sur Nate. Nate la mitrailla a son tour de coups d’oreiller, et Cody vacilla sur le lit, morte de rire et n’arrivant plus trop a respirer. Il ne baissa pas la garde pour autant, elle était déjà entrain de lui renvoyer des coups. La petite pièce avait perdu de sa quiétude de l’après midi, et le lit tout bien fait a l’origine n’était plus qu’un joyeux foutoir.

Minuit passé. L’appartement était calme, et obscur. Seul le grand couloir de l’entré était allumé, Cassidy l’avait fait. Mais tout le reste de l’appartement dormait, enfin presque. Cassidy dans la cuisine, semblait chercher quelquechose dans un tiroir. Elle trifouillait, presque énervé de ne pas trouver ce qu’elle cherchait.
« Cass’ ? »
Cassidy sursauta et se retourna. Il se tenait devant elle, avec un grand tee-shirt que Nate lui avait prêté. Ses yeux étaient un peu fermés par la fatigue, et ses cheveux étaient ébouriffés.
« Squib, tu m’as fichu la trouille ! » avoua t-elle, replaçant une de ses mèches blondes derrière son oreille, par contenance. Elle referma le tiroir. Squib remarqua qu’elle n’était plus en peignoir, mais qu’elle avait revêtu un jean, et un tee shirt a manche longue blanc et gris, couleur neige. Elle avait également relâché ses cheveux.
« T’es resté en pyjama ou en peignoir toute la journée, et tu t’habilles en fin de soirée ? » demanda t-il, amusé. Cassidy acquiesça.
« Bienvenue chez les anglais. » répondit –elle, ironique, mais la voix triste.
Squib le remarqua.
« Tu…tu ne veux pas aller dormir ? »
« J’ai plus de dix huit ans, je dors quand je veux ! Qu’est ce que vous avez a tous être sur mon dos ? ! ! !» s’énerva Cassidy, inhabituellement sur la défensive. Elle avait donné un coup de poing dissuasif sur le plan de travail. Squib fut quelque peu refroidi, et sans chercher a l’irriter plus, il fit demi tour et marcha quelques mètres a peine vers le reste de l’appartement. Cassidy se maudit intérieurement, et le rattrapa.
« Squib, attends ! »
Squib se retourna, mélange d’étonnement et de fatigue se lisant dans son regard.
« Je suis désolée…tout va de travers. » avoua la jeune blonde, des larmes se nichant dans ses yeux. Squib la dévisagea, et ses yeux devinrent doux. Il se rapprocha d’elle en acquiesçant.
« Je comprends. » murmura t-il, alors qu’elle nicha son visage sur son torse, et qu’elle l’entoura de ses bras. Squib passa ses bras autour d’elle, et posa sa tête sur ses cheveux.
« Excuse moi. » murmura t-elle a nouveau, s’enivrant du parfum de la lessive de son tee shirt. Il lui caressa les cheveux.
« Mais oui, t’inquiètes pas. Si tu me disais ce qu’il ne va pas, plutôt. »
« Je…non, y a rien » mentit Cassidy, qui avait a présent fermé les yeux, et qui aurait pu s’endormir contre Squib.
« Te moque pas de moi, tu viens de me dire que rien n’allait ! en plus, je t’ai vu pleurer tout a l’heure. J’ai pas voulu t’en parler mais…mais ça m’a fait mal. J’aime pas voir les filles pleurer moi, j’suis un sensible ! » termina t-il, sur un ton un peu ironique, qui lui allait si bien.
Cassidy étouffa un léger rire.
« Toi, sensible… » répéta t-elle, un peu moins triste.
« Hé ! C’est pas toi qui a pleurer devant « touché par un ange », il me semble ! »
Cassidy rigola et acquiesça. Squib haussa les sourcils.
« Tiens, première fois que ce souvenirs craignos me rend service ! »
Un deuxième rire de Cassidy. Squib aussi, se sentait mieux. Il la berça doucement quelques secondes supplémentaires, puis il la relâcha. Cassidy le regardait en souriant légèrement. Il répondit a son sourire, et caressa son menton.
« Promets moi de venir me voir si t’as un problème, n’importe lequel. »
Cassidy acquiesça. « J’te l’promet. » répondit –elle, dans un sourire.
« Bien. » Il lui attrapa la main, et l’embrassa sur la paume.
« Bonne nuit Cassidy. » murmura Squib. Il lui lâcha la main, et la laissa seule, entre la cuisine et le salon.
« Bonne nuit Squib. » murmura Cassidy, alors qu’il n’était déjà plus visible. Elle eut un remord. Elle avait l’impression de le trahir. Elle venait de lui promettre de tout lui dire, en quelque sorte. Si elle avait un problème, elle devait lui en parler. Cassidy avança d’un pas, comme pour aller le chercher, puis elle stoppa. Elle se rongea le pouce de sa main droite, et son regard se perdit dans le vague. Puis elle hocha la tête, fit demi tour, et retourna d’un pas tout aussi pressé que discret dans la cuisine. Elle ouvrit le fameux tiroir, en sortit un stylo, et un bloc de post-it. Cassidy écrivait. Sur ses lèvres, elle faisait défiler en play-back ce qu’elle notait. Son stylo était lourd, elle hésitait…mais il le fallait.

Nate déambula vers la cuisine, en baillant. Plus de onze heure du matin.
« Un zombie ! » s’écria Cody, amusée. Elle s’approcha de lui, et réajusta ses lunettes correctement, il les avait mises un peu de travers.
« Merci maman. » répondit Nate. Cody alla se rasseoir.
« Depuis quand tu dort aussi tard, toi ? » demanda t-elle, surprise.
« Depuis que mon radio réveil est déréglé, et qu’il affiche 3 heures de moins. » Cody rigola a la remarque. Il ouvrit le frigo, et sortit le lait, qu’il alla poser sur le comptoir du bar américain. Au salon, Adena et Jesse étaient assis dans le même canapé, rigolant sur il ne savait pas quoi. Mais ça avait l’air drôle. Adena était sur le dos, la tête adossée au ventre de Jesse. Lui, les pieds posés sur la petite table basse, zappait de temps en temps. Adena fixait le plafond, alors que l’autre main de Jesse lui effleurait parfois les cheveux. Elle se sentait bien. Nate regarda Jesse, d’un œil un peu terne. Il n’avait jamais réussi a être vraiment méchant avec lui. Parfois même, leur amitié lui manquait. Alors, il l’ignorait. Jesse aussi, l’ignorait parfaitement. Mais Nate en était sur, il était trop tard pour recoller les morceaux entre eux. Et tout ça, a cause de mademoiselle Payne.

« Ou est Cassidy ? » demanda Nate, d’une voix inhabituellement tendre par rapport a ces derniers jours, quand il prononçait son prénom. Cody leva la tête de son assiette.
« Elle était pas avec toi ? » demanda t-elle, entre deux bouchées.
« Cody, après ce que je lui ait dit, ça m’aurait étonné qu’elle vienne dormir avec moi ! »
Cody soupira. « Alors c’est toujours pas arrangé ? » demanda t-elle, déçue. Adena chercha le regard de Jesse. Aussi étonné que le siens. Elle se releva du ventre de Jesse.
« Quoi, quelle histoire ? » demanda Adena, intriguée.
« Rien Adena, rien. » répondit Nate, qui ne voulait pas revenir sur les faits. En fait, il regrettait un peu.
Cody se leva de sa chaise, et quitta la cuisine et le salon.
« Cassidy ? »
Elle la chercha.
« Nate… »
Nate leva les yeux vers Adena.
« Alors c’était a cause de Cassidy que t’étais bizarre, comme ça ? » demanda Adena, en faisant allusion au comportement de Nate, hier. Il baissa les yeux. Jesse était là, et ça le gênait.
« Elle est nulle part ! » lança Cody, qui revenait vers eux. Cette fois, elle entreprit la marche jusqu'à la porte d’entrée. En face, derrière des stores, se trouvait le coin chambre de Nate. Elle s’y rapprocha, quand soudain, son regard buta sur quelquechose sur la porte d’entrée. Doucement, Cody tourna la tête.
« Comment ça, elle est nulle part ! Elle a pas disparue.. » s’étonna Jesse, riant un peu. Peut être de stress. Lui aussi regrettait, de l’avoir laisser triste, seule dans la chambre, hier soir.
« Qu’est ce qu’il se passe ici ? » demanda Squib, qui manqua de se cogner la tête sur l’encornure de la porte qu’il venait d’ouvrir ; celle de la petite chambre d’ami. Tanis était pendue a son bras. Elle le tenait, comme pour s’aider a avancer. Sa frange et ses cheveux lui retombaient dans les yeux. Aucun doute, cela se voyait que Squib venait de la tirer du lit.
« Rien, Cassidy est probablement partie faire un tour, et ils en font toute une histoire. » répondit Nate.
« Un grand tour alors… » annonça Cody, la voix chamboulée.
Nate se retourna, Squib fixa avec étonnement Cody, qui arriva vers eux, les yeux toujours rivés vers le papier. Elle leva les yeux vers Squib. Son bleu était terne, inhabituelement terne. Il lui fit un mouvement de tête, pour lui demander ce qu’il se passait. Entre Cody et Squib, il y avait toujours eu une relation spéciale, et le moindre geste les servait a communiquer.
« Qu’est ce qu’il y a ? » demanda Adena, un peu inquiète. Cody se rapprocha de Squib et lui tendit le papier. Tanis lui lacha le bras, alors qu’il faisait un pas vers Cody. Il attrapa le post-it, et le lit. Cody soupira. Squib releva les yeux vers Nate, Adena, et Jesse.
« Squib… » murmura Tanis a ses côtés. Il la regarda, puis retourna la tête vers Nate.
« Elle est partie. » dit –il, d’une voix sérieuse.
« Quoi ? » s’étonna Adena. Squib tendait le post-it a Nate, il se rapprocha et l’attrapa.
« Comment ça, elle est partie ? »
Squib tourna la tête vers Jesse, et hocha la tête.
« J’en sais rien, elle dit rien d’autre. Elle dit qu’elle est partie, et qu’on ne la reverra pas. Pas avant longtemps…avant très longtemps.» Il avait insisté sur les trois derniers mots.
Adena frissonna.
« Me dit pas que ça veut dire qu’elle… » commença t-elle. Elle s’arrêta de son plein gré. Les mots étaient trop dur.
« Arrête Adena. » ordonna Nate . il ne voulait pas non plus qu’elle les prononce.
« Pourquoi le message est a ton nom ? » demanda Nate a Squib, relevant la tête du post-it. Il essaya de penser a autre chose, et voir que Cassidy avait laissé un mot a Squib l’étonnait un peu.
« On a parlé hier soir. Bref, c’était un truc entre nous…mais bon sang, ou elle est allée ! ! !! » s’énerva Squib, caressant ses joues mal rasées.
« Quand j’y repense, elle allait mal hier soir…ça m’inquiète. » fit Adena a Jesse, avec des yeux suppliants. Il acquiesça. Lui aussi était inquièt.
« C’est bon, on va la chercher. » déclara Jesse, en se rapprochant du porte manteau. Il saisissa sa veste.
« On ? » l’interrogea Nate. « Tu crois pas que t’en a assez fait ? »
« Oh arrête de tout remettre sur mon dos ! C’est de ta faute si elle est partie, Bates! » s’énerva Jesse en le pointant du doigt. Sa voix était grave, et portait loin. Quand il s’énervait, il était impressionnant. Même Adena le craignait. Pourtant, elle savait bien que jamais il ne la toucherait.
« De ma faute ? ? ? On en serait pas la a cause de toi j’te signale ! » rétorqua Nate en haussant le ton.
« On était deux a être en tort, l’oublie pas ! »
« Les garçons, arrêtez ! » cria Adena. Elle regarda froidement Nate, puis Jesse.
« Arrêtez. » répéta t-elle, un peu plus calme.
« Adena a raison. C’est pas le moment. » annonça Squib. Puis il tourna la tête vers la fenêtre. De la neige, toujours de la neige. Il soupira, et se rappela de Cassidy, totalement dépitée, hier soir. Non, elle ne pouvait pas faire ça…c’était une trop grosse bêtise, et Cassidy était une fille intelligente. Elle ne pouvait pas… Squib ferait tout pour s’en persuader.
Adena s’était rapprochée de la grande baie vitrée. Elle passa sa main sur la vitre. Sa main devint glacée. Et la neige tombait tellement qu’il était difficile de distinguer les voitures, ensevelies sous la neige. Le ciel était blanc. Impossible de rien distinguer dans toutes ces nuances blanches. Elle se retourna et planta un regard des plus paniqués dans les yeux de Jesse, puis Nate, puis Squib.
« Le temps est encore pire qu’hier…j’ai peur… »
Tanis hocha la tête et se rapprocha d’elle. Elle traversa le salon, et la serra contre elle.
« T’en fait pas. Cassidy va bien, j’en suis persuadée. » dit Tanis, en caressant les cheveux d’Adena. Puis elle regarda Squib. Son regard n’était plus celui qu’elle avait adressé a Adena. Elle avait voulu la rassurer, mais dans le fond, Tanis n’avait pas moins peur.
Jesse enfilait son manteau. Nate le regarda et soupira. Il s’approcha, et prit sa veste a son tour.
« On aura plus de chance de la retrouver, a deux. » annonça Nate. Jesse lui lança un regard froid, très court. Nate ne prenait même pas la peine de le regarder. Près de sa chambre, Squib acquiesça.
« Et même a trois. Je vais m’habiller. »
De l’autre côté de la pièce, Tanis tourna les yeux vers lui, étonnée, surtout apeurée. Elle lâcha Adena.
« Je reviens. » lui dit –elle, alors qu’elle avançait vers la chambre ou Squib et elle avaient passé la nuit. Dans le salon, le silence s’était installé.

Tanis poussa la porte, Squib enfilait son gros manteau gris.
« Squib ! »
Il se retourna.
« Oui ? » demanda t-il, soucieux. Tanis passa sa langue sur sa bouche, et baissa les yeux.
« Tu ne peux pas y aller…Vous ne la retrouverez pas ! Il fait trop froid, personne n’est dehors ! »
« Qu’est ce que tu insinue ? » demanda t-il. Elle haussa les épaules.
« Peut être que cette décision, c’est véritablement son choix… et que peut être, vous ne pourrez rien changer. »
Squib fronça les sourcils, et attrapa les bras de Tanis.
« Tanis, regarde moi dans les yeux. »
Elle avait toujours les yeux baissés. Il donna une pression sur ses bras, et elle releva doucement les yeux. Les yeux de Squib si près des siens…mais son regard était un peu froid.
« Alors c’est vraiment ce que tu penses ? Tu crois vraiment que Cassidy a mis fin a ses jours ?» demanda –t-il.
« J’en sais rien. » avoua Tanis, d’une petite voix. Il lâcha froidement ses bras, et commença a boutonner son anorak.
« Et bien moi je suis sure que non, elle l’a pas fait. Et crois moi, elle le fera pas, parce que je vais la retrouver. » La fermeture était fermée jusqu’au bout. Tanis croisa ses bras, et baissa les yeux. En fait, il y avait autre chose, Squib le ressentait bien. Il la toisa du regard tout en réajustant son écharpe. Sa carapace sombre, sa froideur…Squib avait appris a lire au travers. Il sourit faiblement et se rapprocha d’elle.
« hey…il ne m’arrivera rien. »assura t-il, lui relevant gentiment la tête.
Tanis leva les yeux vers lui.
« Comment tu peux en être sur ?…ils ont déjà annoncer des morts a cause de la neige ! Tout peut arriver par ce temps. »
Squib la trouvait touchante. Elle s’inquiétait pour lui.
« Qu’est ce que je vais faire, sans mon partenaire officiel de double mixte…on a signé pour une saison, t’as pas le droit de m’laisser tomber. » L’angoisse de passer pro guettait Tanis. Cette angoisse, Squib l’avait bien connu. Tout changeait du jour au lendemain, lorsqu’on passait pro. On jouait dans la court des grands. Squib avait été angoissé de la même façon, avant de passer pro, pour la première fois. Blake, Federer, Safin pour lui, Sharapova, Mauresmo, Safina pour elle. Mais il n’y avait pas que ça. Leur relation ne se limitait pas a de l’amitié, ni même a de l’amour incertain. Il savait comment améliorer son jeu, comment la rendre meilleure. Et sans son regard à elle braqué sur son jeu à lui, Squib ne jouait jamais vraiment a fond. Et il était content de ne plus se jeter dans la gueule du loup seul. Il savait que, quelque part , elle ne serait pas loin, a vivre les mêmes craintes, les mêmes émotions que lui, quand bien évidement ils ne jouaient pas en double. C’était aussi ça, qui les avait rapproché, malgré une rage de vaincre semblable, et un petit faible pour l’autre tardivement découvert.
« Tanis, arrête de t’inquiéter. On le prendra après demain tous les deux cet avion, quoi qu’il arrive. Et j’te promets de ne jamais te laisser tomber. Jamais, tu m’entends ? » promit Squib, caressant une mèche de Tanis, de la racine jusqu'à la pointe de ses cheveux.
Tanis lui sourit faiblement, puis acquiesça.
« Alors arrête de t’angoisser » murmura t-il. Il caressa la joue de Tanis, et l’embrassa sur les lèvres. Il aurait préféré resté avec elle, a partager ce doux moment de complicité. Mais l’image de la pétillante Cassidy le hantait.
« Je reviens vite. » lui dit –il, en quittant la chambre. Tanis le regarda partir, toujours aussi effrayée. Il l’avait embrassé, oui. Mais ils n’étaient pas un couple pour autant. Il l’aimait, elle l’adorait. Mais c’était particulier. Ils n’étaient pas tout a fait amis, et pas tout a fait amoureux. Entre amitié et amour, amimour, si le mot existait. La porte d’entrée claqua, au loin. Squib était déjà loin. Tanis se sentait a la fois fiévreuse et inquiète. Une rafalle de vent raisonna en bourdonnement sourd dans tout l’appartement. Peu rassurée, elle préféra rejoindre les filles au salon.

Le lecteur DVD indiquait 18H30. Cody et Tanis regardaient le paysage blanc. La neige avait cessé. Toutes les deux devant la grande fenêtre du salon, se réchauffant près du radiateur qui longeait le bas du mur. L’appartement était calme et douillet. Dans la pénombre, rien de tel pour Suzanne Vega et son envoûtant Caramel, en fond sonore sur la chaîne hifi.
« Heu…t’es vraiment sure qu’il est russe ? » demanda Cody.
Tanis acquiesça, en souriant. « Y en a un que t’as pas dit. » ajouta Tanis.
Cody leva les yeux au ciel, semblant chercher quelquechose, ou plutôt quelqu’un. Soudain, sa mine étonnée se tourna vers Tanis, souriante.
« Andreev. » sourit Cody, qui était sur d’avoir trouver. Tanis acquiesça.
« Il t’en a fallu, du temps ! » rigola la brune.
« J’ai le droit d’être un peu rouillé, j’ai totalement décroché du tennis, l’oublie pas ! » répliqua alors Cody.
« Ouais.. faudrait surtout penser a changer de passe temps ! » Cody sourit et acquiesça.
« Oh, mais ça nous rappelle des souvenirs, hein ? » demanda t-elle en tournant son regard vers Tanis.
Tanis baissa les yeux et acquiesça a son tour
« Et maintenant, tout va changer. » ajouta Tanis, des impressions de nostalgie dans la voix. Cody l’avait décelé. Elle lui caressa le bras.
« T’en fait pas. Tout se passera bien chez les pro…Et puis, Squib veillera sur toi ! » termina t-elle en souriant. Oui, Tanis le savait. Mais tout aller changer quand même.
La porte d’entrée s’ouvrit. Cody et Tanis tournèrent la tête, en parfaite synchronisation. Jesse entra en premier, la mine dépitée.
« Alors ? » s’impatienta Cody. Il hocha la tête.
« Elle était pas a Cascadia…et nulle part, on l’a pas trouvé. »
« Oh… » soupira Cody. Tanis se caressa la tempe.
« Super.. »murmura t-elle.
« La bonne nouvelle, commença Squib en refermant la porte, c’est qu’il ne neige plus. »
« Ou est Adena ? » demanda Jesse.
« Elle dort. » répondirent en cœur Cody et Tanis. Elle se regardèrent et rigolèrent un peu.
« Non, elle dort plus ! »
Adena venait de sortir de la petite chambre.
« Toujours rien, hein ? j’ai entendu. » murmura Adena d’une voix presque enrouée. Sans énergie, elle alla s’affaler dans le canapé. Cody et Tanis l’imitèrent. A trois dans le canapé, totalement déprimées. Nate esquissa un sourire.
« Le tableau est vraiment navrant. » assura t-il. Elles le fusillèrent du regard. L’ironie n’était pas la bienvenue. Mais c’était la seule arme que Nate possédait, pour se défendre contre la peur et la peine. Et a ce niveau la, il dégustait. Les minutes passèrent. Ils restèrent tous dans le salon, les trois filles assises, et les garçons debout. Jesse près du porte manteau, Nate un peu plus loin, et Squib près de la porte d’entrée. Ils réfléchissaient tous. Ou est ce que Cassidy se cachait ? ?



Squib, le plus près de la porte d’entrée fit les gros yeux et sursauta le premier. Ils n’attendaient personne. Apars Cassidy bien sur. Squib les regarda tous, et se retourna vers la porte d’entrée. La poignée dorée en main, il la tourna doucement. La porte s’ouvrit. Les gros yeux de Squib redevirent normaux.
« Salut Squib. Les gars, j’ai une mauvaise nouvelle...à propos de Cassidy. »
Rick pénétra dans l’appartement, un air inhabituellement sérieux sur le visage. Adena affala sa tête sur Tanis, alors que Cody attrapa la télécommande et coupa la chique a Suzanne Vega.
Jesse resta stoïque, Nate aussi. Ils se ressemblaient beaucoup, à ce niveau la. Squib referma doucement la porte. Ils s’attendaient tous au pire.



« J’arrive pas a y croire… » répétait Jesse, en faisant les cents pas dans la petite chambre d’ami. Adena, assise sur le lit, acquiesçait a chaque fois qu’il répétait cette phrase.
« Moi non plus. » déclara t-elle. Jesse soupira bruyamment, passa une main sur son visage, et vint s’asseoir aux côtés d’Adena.
« Tout est ma faute. » déclara t-il. Adena tourna la tête vers lui en fronçant les sourcils, et hocha la tête.
« Arrête de dire ça, c’est faux Jesse ! »
Il planta son regard dans celui d’Adena.
« bien sur que si c’est ma faute Adena. Elle serait jamais…là ou elle est sinon. Je sais que notre amitié comptait pour elle, et je l’ai envoyé bouler. Quel con ! » Il laissa tomber sa tête entre ses mains, appuyées sur ses cuisse. Adena lui caressa le dos.
« Faut pas que tu te sentes coupable, Jesse. Cette décision, elle l’avait peut être prise bien avant. »
Il haussa les épaules. Il n’en savait rien.
« Allez, détend toi, tu es trop crispé. » lui dit Adena de sa voix douce.
Elle posa alors sa main sur sa joue, et au contact de la main d’Adena sur sa joue, il tourna lentement la tête vers elle. Ses grand yeux noirs si proches des siens, et son sourire, pour le rassurer. Jesse ne put faire autrement que sourire a son tour.
« Heureusement…heureusement que tu es là, toi. » murmura Jesse, en la regardant droit dans les yeux. Elle sourit, et rapprocha doucement son visage du sien. Leurs nez se frôlèrent, alors que Jesse venait de poser sa main sur la cuisse d’Adena.
« Je serais toujours la Jesse, tu le sais, non ? » demanda Adena. Il rigola légèrement. Il avait toujours cette réaction quand il était gêné, ou complètement amoureux. Un rire nerveux.
« Je mérite pas qu’une fille comme toi me dise tout ça…Une fille qui est tout pour moi en plus…alors t’imagine. » termina Jesse, en rigolant légèrement. Ça sonnait comme une déclaration, Adena frissonna.
« Jesse… » murmura t-elle.
Elle déposa un baiser sur les lèvres de Jesse. Elle se retira doucement, mais Jesse se pencha aussitôt sur elle, et l’embrassa à son tour, tout en passant une main dans ses long cheveux bouclés. Leur baiser ne dura pas longtemps, mais il était doux et intense. Lorsque leurs langues et leurs lèvres se séparèrent, Jesse ouvrit les yeux, caressa la joue d’Adena et lui sourit. Adena lui souriait aussi.
« Pourquoi est ce qu’on a attendu tout ce temps ? » demanda Jesse. Adena haussa les sourcils et hocha la tête. Il rigolèrent. Jesse l’embrassa tendrement une dernière fois, puis il se leva.
« Je vais voir Cassidy...tu veux m’accompagner ? » demanda t-il. Elle hocha la tête.
« Va-y. » sourit Adena. Il n’insista pas, et quitta la pièce. Adena le savait, Il avait besoin d’être seul avec elle. Jesse Siegel sans Cassidy Payne dans la tête, ça ne serait pas vraiment le même Jesse Siegel, et ça, Adena l’avait bien compris.



Cassidy essuya ses abondantes larmes, et sourit enfin, heureuse de revoir le soleil. C’était drôle, elle quittait le Canada, une fois que le soleil refaisait son apparition. Ce même soleil qui se couchait, a travers le hublot de l’avion. Elle renifla, et essaya d’oublier sa peine. Rick avait été adorable de lui avancer le billet d’avion, et de l’écouter, durant tout une soirée. Elle en était sure, elle le reverrait vite. Bien sur, Nate lui manquerait aussi. Et elle s’en voudrait toute sa vie d’avoir perdu Jesse, son Jesse. Bien sûr, elle ne l'avait pas complètement perdu , mais ça, Jesse n'avait pas eu le temps de lui dire.Squib était un ange, et elle s’en voulait aussi d’être partie comme ça. Leur câlin de la veille, elle ne l’oublierait pas de si tôt. Quand a Cody, Tanis et Adena… loin des yeux, près du cœur, comme on disait. Elle posa sa tête contre le hublot, et se nourrit de se soleil flamboyant qui la réchauffait, et qui annonçait peut être des jours meilleurs. Car malgré le temps pluvieux de là bas, elle était sure qu’il ferait meilleur vivre, pour elle. Après tout, l’Angleterre était peut être sa dernière chance... La douce musique sur ses oreilles, Cassidy s'endormit, le sourire aux lèvres.

Just don't ask me what it was... chantait Suzanne Vega, dans son baladeur.


L’avion avait décollé.

Les mains dans les poches, non loin de la piste d’embarcation, Nate le regardait s’éloigner, haut dans le ciel. Le soleil éblouissait ses yeux a travers ses lunettes, et les courants d’air qu’avaient provoqué la mise en mouvement de l’avion le décoiffait. Et malgré cet inconfort, il resta la, a regarder l’avion s’éloigner. Jesse arriva derrière lui, et le rejoint. Sans même que Jesse ne se positionne a ses côtés, Nate avait senti sa présence.
« On l’a fait partir. » déclara Nate. Jesse, a quelques mètres derrière lui cessa de regarder l’avion, et acquiesça, en baissant la tête. Nate se retourna vers lui. Il n’y avait plus l’agressivité du début dans ses yeux.
« J’espère qu’elle reviendra. » avoua Jesse, en relevant ses yeux vers l’avion. Il plissait les yeux, car le soleil rouge l’éblouissait. Jesse qui voulait a tout prix lui parler une dernière fois, l’avait maquer de peu. Nate tourna son regard brièvement vers le ciel, puis le retourna vers Jesse.
« Moi aussi. » déclara t-il, la voix remplie de tristesse. Jesse lui sourit faiblement. Nate se mit a marcher en premier, quittant la piste recouverte de neige fondue. Jesse le suivit de près. Pas besoin d’excuses audibles. Un regard avait suffit. La hache de guerre était enterrée entre eux. La complicité des débuts pourraient s’épanouir a nouveau.




THE END

Un grand merci a Ma de m'avoir fait découvert Luka et Caramel...je ne m'en lasse pas. Et j'espère que ça t'aura un peu plus. Comme promis, j'ai posté avant mon départ!!

Allez, je vais me préparer, mon train part dans une heure.

De rien pour Suzanne Vega

Et merci pour la fic! Bien sur que ça m'a plu! C'est si différent de tout ce que tu as fait et de toutes les fics qui existent.

J'ai adoré, sincèrement, c'est le "Des Vies" 2006. J'adore, j'adore, j'adore!
C'est si beau, si émouvant, si parfait!

Bravo!

Mon ordi a décidé de pas (trop) planter, alors j'en ai profiter pour lire la fin de ta fic. C'était loin, mais qu'est ce que c'était bien.
J'ai adoré... du premier au dernier mot.

Tout d'abord, l'histoire en elle même est vraiment bien. Cassidy entre Jesse et Nate, c'est parfait pour moi!!!! Tout comme Jesse entre Adena et Cassidy.

Ensuite, tes descriptions qui sont tout simplement superbes et tellement réalistes. Montréal sous la neige.... ca fait longtemps que j'ai pas vu ca... En lisant ta fic, je me suis replongée dans mes souvenirs, j'ai revu la ville couverte de blanc, les bus qui avancaient aussi vite que les pietons.. souvenir mémorable!!!!!! Enfin bref, je m'y suis revue quoi!

Et puis, encore et toujours ce petit truc en plus, comme retrouve aussi dans tes copro avec Idril. Ce quoi? Je sais pas trop.. c'est spécial...ca vous prend aux tripes, ca fait qu'on accroche totalement et qu'on ne veux pas qu'elle se termine. J'adore tout simplement.

Comme l'a dit Idril, ca ressemble à rien de tout ce qu'on a pu voir, enfin lire, jusqu'a maintenant et c'est aussi ce qui fait le charme de ta fic.

En résumé, j'adore!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Merci infiniment

ça me touche beaucoup les filles!! vraiment!

J'ai tout adoré mais le mieux, je crois que c'est la première scène entre Nate et Cassidy. Très peu de mots (2! lol) mais tellement de signification, je crois que j'ai jamais autant imaginé une scène dans ma tête que cette scène-là! très jolie fic avec une mention spéciale pour la première scène Natidy

merci

J'ai envie de dire WOW ! Ou le fameux "Awww" Msnien...Franchement c'est dingue comme j'ai adoré cette fic !! Elle est...J'sais pas spéciale, et l'ambiance dans laquelle tu nous plonges dès la première description, cette impression spéciale ne m'a pas quittée ensuite durant toute ma lecture...

Déjà premier point, je suis une grande fan de Suzanne Vega ! Et j'adore Luka...Cette chanson me rappelle une partie particuliere de ma vie (on s'en tape totalement mdr) et bref , le fait que t'en parle dans cette fic, ca m'a rappelé plein de souvenirs, même si ça avait rien à voir...

J'écoutais Imagine en lisant et j'ai vraiment été totalement transportée dans l'univers que tu as crée...Tellement différent de tout ce qu'on peut souvent lire en fics sur la série.

J'aime les caracteres des personnages, qui semblent à la fois fidèles et en même temps tellement plus matures que ce qu'on nous laisse voir dans la série...

J'sais pas quoi dire de plus C'est la premiere fic que je relis à mon "retour" et ca me donne envie de lire des dizaines d'autres !

Elle est tellement géniale qu'il va falloir que j'attende quelques heures pour lire la suite de votre copro a toi et Austin, j'suis encore dans le petit nuage cotonneux et neigeux dans lequel ta fic m'a plongée, et tant que je couperai pas Imagine de mon lecteur cette impression risque de persister...

Pour conclure je dirais simplement "Merci pour la dédicace à mon nounours ! Il est très touché ! "

Et plus sérieusement je le redis "WOW!!!"

j'espère que ton nounours a apprécié

et merci beaucoup pour le com!

J'ai vraiment adoré quand je lisait j'avais l'impression d'être a l'endroit où ça se déroulait en plus l'histoire est original et un un sens mais le meilleur c'est comment c'est écrit. L'histoire est merveilleusement super bien écrite donc un grand bravo !! :prosterne:

et re merci :01

Je viens de relire cette magnifique oeuvre!

Toujours autant de plaisir, peut être même plus cette fois-ci. Connaissant déjà l'histoire, je me suis plus attardée sur les petits détails et sur ton style si particulier qui font de tes fics des merveilles.

Il y a vraiment quelque chose de beau dans ta façon d'écrire. Tu es une amie des mots, une amoureuse des phrases

Mon commentaire ne doit avoir ni queue ni tête mais on s'en moque non?

Tout ça pour dire encore une fois un grand bravo!

Oh, Ma!!

Merci merci merci ma Huchy (pas tout récent celui la 03)


Merci beaucoup, vraiment!

Je viens de finir de lire la fic.
J'aime l'ambiance qui regne du debut a la fin ! L'intrigue qui est presente sans qu'on sache jamais ce qu'il se passe dans les lignes suivantes !
J'aime ta facon d'écrire Marine, tu as du talent !

Et encore un gentil commentaire?

Oh ça me touche vraiment! Merci beaucoup Vanessa!

C'est très gentil