Voila.. titre nul mais bon aucune inspiration.
Un petit One-shot vraiment mais vraiment étrange. Je peux le qualifier de d'autre chose : étrange. J'ai l'esprit tordu je crois...
dites moi que vous en pensez si vous ne voulez pas m'envoyez tout de suite dans un asile C’était une fin d’après-midi du mois de septembre, et les rayons de soleil qui avaient désormais perdu beaucoup de puissance réchauffait timidement le monde ici-bas. La nature semblait bienveillante, rassurante et tout était étrangement paisible.
Elles courraient d’un rythme régulier, leur chaussures claquant doucement sur le sentier de terre battue. Leur respiration était rapide et régulière, et leur souffle s’accordait dans un synchronisme si parfait que cela en était ahurissant.
L’une d’elle s’arrêta cependant brusquement et se courba, pliée en deux, les mains sur ces genoux.
-Megan, s’il-te-plaît, une pause.
-Déjà?, demanda Megan, ralentissant doucement, quelques mètres devant Adena.
-Déjà? Ça fait une heure que l’on cours…, réussie à dire Adena entre deux profondes inspiration.
-Bon, d’accord. Mais une toute petite.
-Promis.
Adena s’écroula dans l’herbe grasse du boisé théâtralement, posant les mains sur son abdomen afin de retrouver une respiration normale. Ses cheveux étaient épars autour de sa tête et elle fixait le ciel en avalant goulûment l’air frais de la fin de l’après-midi.
Megan vint s’asseoir près d’elle en souriant. Elle se posa délicatement sur le sol, ses doigts caressant l’herbe sous elle. Megan leva les yeux au ciel sans s’allonger.
-Merci de m’accorder une pause, Megan.
-Pas de problème, murmura Megan.
-Tu te sens l’esprit charitable aujourd’hui? Parce que d’habitude tu ne m’aurais pas laisser arrêter avant une autre bonne demi-heure!, rigola Adena.
Megan sourit mais ne répondit rien. Adena avait cesser rapidement de rigoler car les mouvements de son abdomen dut au rire ne faisait qu’amplifier la douleur dut à son poing au côté. Elles se tenaient là, en silence.
-Regarde celui-là, on dirait un chameau, dit Adena en pointant un nuage.
-Et celui-là une locomotive!, dit Megan en consentant à s’allonger dans l’herbe.
Elles pointèrent les nuages encore quelques instants, avant d’être replonger dans un silence qui ne leur étaient pas coutumier.
-Tu te rappelles quand on passait des heures à regarder les nuages, quand on étaient petites?
-Oui!, ria Adena. Et ensuite on allait chiper une boîte de céréales qu’on balançait aux écureuils pour les apprivoiser...
-… tu crois que c’est bien, là-haut?, murmura Megan.
-Tu veux dire en avion? Megan, tu as déjà pris l’avion, voyons…
-Non… je veux dire… là-haut…
Adena ne comprenait rien de chez rien à ce que racontait Megan. Adena s’assit dans l’herbe et regarda Megan dont le regard était fixé sur le ciel.
-Sûrement. Probablement. En fait je sais pas. Tu danses la samba avec Dieu, j’imagine!
Adena rit mais Megan se contenta de fixer le ciel.
-Tu sais, je n’ai pas peur.
-Peur de quoi?
-D’y aller.
Adena se leva et tourna en rond quelques instants.
-Megan, arrête de parler comme ça, tu me fais peur.
-Tu n’as pas à avoir peur. Tu sais que rien ne pourra nous séparer, nous sommes de meilleures amies.
-Pourquoi serions-nous séparer?, demanda Adena vivement, commençant à s’énerver.
-Tout peut arriver, Adena…
Megan se leva lentement, épousseta ses vêtements et regarda Adena doucement en lui souriant.
-Je serai toujours là.
-Mais tu es là, devant moi! Arrêtes de parler comme ça!, hurla Adena.
-Tu n’as pas besoin de t’énerver, Adena. Tu sais que je suis là. Autour de toi. Je ne te quitterai pas, dit Megan en s’avançant vers Adena.
-ARRÊTES!
Adena recula vivement en criant, son visage se tordait de douleur. Non pas de douleur physique, mais de douleur totalement autre.
-Arrêtes de dire que tu vas me quitter! Je ne tournerai plus autour de Sébastien! Je te le promets! Je vais te le laisser! Il est tout à toi!
-Ce n’est pas ça, Adena. Et nous veillerons sur toi.
-Veillez sur moi? Mais qu’est-ce que tu me racontes, Megan?
-Moi et Sébastien. Nous serons toujours là.
-MEGAN! ARRÊTES! TU ME FAIS PEUR!
Megan regarda Adena qui respirait difficilement, un regard serein sur le visage. Elle s’avança pour prendre Adena dans ces bras. Adena semblait avoir les pieds figés au sol, incapable du moindre mouvement.
Megan se rapprochait, Adena allait sentir sa main sur son bras d’une seconda à l’autre.
Soudainement, Megan releva les yeux vers le soleil, regarda sa montre et releva la tête joyeusement vers Adena.
-Il est tard. On devrait rentrer à Cascadia. Viens!
En riant, Megan se retourna et recommença à courir dans le sentier. Adena pencha la tête pour regarder l’heure à son tour et entendit Megan lui crier : « Allez tu viens? Même ma grand-mère cours plus vite que toi! »
Adena releva la tête en souriant. Mais elle ne voyait plus Megan.
-Megan?, dit tout haut Adena.
Elle l’entendit rire.
-… Megan?
Elle entendit une voix lointaine qui lui disait de se dépêcher, qu’elles allaient être en retard.
-MEGAN!
Adena se mit frénétiquement à tournée en rond autour d’un même point fixe, tentant de voir où Megan était partie. Mais tous les arbres semblaient se ressembler, tous les sentiers semblaient être les mêmes, tout était complètement identique.
« MEGAN! », hurla une dernière fois Adena.
Elle entendit le rire contagieux de la jeune fille, et un bruit de verre qui se fracassait sur le sol.
Adena se releva d’un cou, assise dans son lit défait. Son front perlait de gouttes de sueur, et elle était prise de frissons incontrôlables. Des gouttes lui parcourait l’échine et la frigorifiait. Elle avait si froid.
Son regard balaya la pièce. Elle vit sa lampe par terre, en miettes, probablement due à un coup de sa main qui aura propulser l’objet sur le sol.
Elle vit ses propres vêtements parsemés le sol et se dit que Megan lui fera sûrement un sermon le lendemain matin quand elle verra le triste spectacle.
Puis elle vit le lit de Megan. Vide. Bien fait. Les couvertures complètement tirées, comme si elles avaient été lissées et lissés maintes fois.
Adena resta assise dans son lit de longues heures, incapable de trouver le sommeil, triturant sans cesse le chandail noir aux ronds blancs concentriques qu’elle avait retrouvé dans le tiroir de son amie.
Elle resta ainsi jusqu’à l’aube, ne pouvant trouver le sommeil, effrayée de réentendre encore ce rire qui la faisait chavirer à chaque fois.